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mercredi 19 février 2014

Liberté de la presse :Le Maroc, toujours à la traîne






Aufait, 12/2/2014

136e en 2013, le Maroc n'a pas quitté sa place au classement mondial de la liberté de la presse en 2014. Reporters Sans Frontières a publié cette étude ce mercredi. Le Finlande, les Pays-Bas et la Norvège sont les pays, où il y a plus de liberté de la presse.

La carte de la liberté de la presse dans le monde en 2014, établi par Reporters Sans Frontières (RSF)./DR
La carte de la liberté de la presse dans le monde en 2014, établi par Reporters Sans Frontières (RSF)./DR Agrandir
Le Maroc a du mal à quitter sa 136e position dans le classement mondial de la liberté de la presse. Le rapport 2014 a été établi par Reporters Sans Frontières (RSF) et publié ce mercredi.
L'ONG internationale pointe du doigt le gouvernement d'Abdelilah Benkirane et évoque “l’alibi marocain de la lutte contre le terrorisme”. En effet, selon RSF, les autorités marocaines tardent à concrétiser les promesses de réformes annoncées depuis le référendum constitutionnel de 2011.
Pour l'année dernière, RSF rappelle l'affaire Ali Anouzla, directeur de la version arabophone du site d’informations Lakome.
Arrêté en septembre 2013, pour avoir publié un lien vers un article du quotidien espagnol El Pais, lui-même renvoyant vers une vidéo attribuée au groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ali Anouzla a été libéré “après cinq semaines passées en détention préventive”, déplore RSF.

Un inquiétant amalgame
Selon le rapport de RSF, la cas d'Ali Anouzla “illustre l’inquiétant amalgame que font les autorités marocaines entre travail journalistique et incitation à l’exécution d’actes terroristes”.
La réponse du gouvernement ne s'est pas faite attendre. Mercredi, après-midi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné que le rapport de RSF “manque de précision”.
“Quoique le rapport de RSF n'ait pas classé le Maroc parmi les pays ayant connu une régression, la conclusion générale qui en découle demeure étrange, manque de précision et ne reflète pas la réalité de la pratique journalistique au Maroc.”
Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Le ministre n'a pas manqué de rappeler que l'année 2013 a connu une baisse de 40% du nombre de plaintes contre les journalistes et qu'aucune peine privative de liberté n'a été enregistrée.

La Mauritanie et l'Algérie font mieux que le Maroc
Sur le plan régional, le Royaume est toujours à la traîne, loin derrière la Mauritanie voisine (60e), l'Algérie (121e) ou encore la Tunisie (133e). Pour ce dernier pays du Maghreb, RSF indique que l'accession au pouvoir du parti Ennahda, au lendemain des premières élections libres de Tunisie, “ne permet pas de rompre avec la – traditionnelle – mainmise des autorités sur les médias publics”.
Ce classement mondial de la liberté de la presse reste dominé par la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège, qui constituent une fois encore le trio de tête, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Érythrée demeurent les pires trous noirs de l’information.
Le classement 2014 souligne aussi la corrélation négative entre les conflits armés et la liberté de l’information. Ainsi, la Syrie, jugée pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, est classée 177e sur 180 pays.
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