Aufait, 12/2/2014
136e en 2013, le Maroc n'a pas quitté sa place au classement mondial de la liberté de la presse en 2014. Reporters Sans Frontières a publié cette étude ce mercredi. Le Finlande, les Pays-Bas et la Norvège sont les pays, où il y a plus de liberté de la presse.
Le Maroc a du mal à quitter sa 136e position dans le
classement mondial de la liberté de la presse. Le rapport 2014 a été
établi par Reporters Sans Frontières (RSF) et publié ce mercredi.
L'ONG internationale pointe du doigt le gouvernement d'Abdelilah Benkirane et évoque “l’alibi marocain de la lutte contre le terrorisme”. En effet, selon RSF, les autorités marocaines tardent à concrétiser les promesses de réformes annoncées depuis le référendum constitutionnel de 2011.
Pour l'année dernière, RSF rappelle l'affaire Ali Anouzla, directeur de la version arabophone du site d’informations Lakome.
Arrêté en septembre 2013, pour avoir publié un lien vers un article du quotidien espagnol El Pais, lui-même renvoyant vers une vidéo attribuée au groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ali Anouzla a été libéré “après cinq semaines passées en détention préventive”, déplore RSF.
La réponse du gouvernement ne s'est pas faite attendre. Mercredi, après-midi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné que le rapport de RSF “manque de précision”.
Ce classement mondial de la liberté de la presse reste dominé par la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège, qui constituent une fois encore le trio de tête, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Érythrée demeurent les pires trous noirs de l’information.
Le classement 2014 souligne aussi la corrélation négative entre les conflits armés et la liberté de l’information. Ainsi, la Syrie, jugée pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, est classée 177e sur 180 pays.
Voir aussi:
L'ONG internationale pointe du doigt le gouvernement d'Abdelilah Benkirane et évoque “l’alibi marocain de la lutte contre le terrorisme”. En effet, selon RSF, les autorités marocaines tardent à concrétiser les promesses de réformes annoncées depuis le référendum constitutionnel de 2011.
Pour l'année dernière, RSF rappelle l'affaire Ali Anouzla, directeur de la version arabophone du site d’informations Lakome.
Arrêté en septembre 2013, pour avoir publié un lien vers un article du quotidien espagnol El Pais, lui-même renvoyant vers une vidéo attribuée au groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ali Anouzla a été libéré “après cinq semaines passées en détention préventive”, déplore RSF.
Un inquiétant amalgame
Selon
le rapport de RSF, la cas d'Ali Anouzla “illustre l’inquiétant amalgame
que font les autorités marocaines entre travail journalistique et
incitation à l’exécution d’actes terroristes”.La réponse du gouvernement ne s'est pas faite attendre. Mercredi, après-midi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné que le rapport de RSF “manque de précision”.
“Quoique
le rapport de RSF n'ait pas classé le Maroc parmi les pays ayant connu
une régression, la conclusion générale qui en découle demeure étrange,
manque de précision et ne reflète pas la réalité de la pratique
journalistique au Maroc.”
Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Le
ministre n'a pas manqué de rappeler que l'année 2013 a connu une baisse
de 40% du nombre de plaintes contre les journalistes et qu'aucune peine
privative de liberté n'a été enregistrée.
La Mauritanie et l'Algérie font mieux que le Maroc
Sur
le plan régional, le Royaume est toujours à la traîne, loin derrière la
Mauritanie voisine (60e), l'Algérie (121e) ou encore la Tunisie (133e).
Pour ce dernier pays du Maghreb, RSF indique que l'accession au pouvoir
du parti Ennahda, au lendemain des premières élections libres de
Tunisie, “ne permet pas de rompre avec la – traditionnelle – mainmise
des autorités sur les médias publics”.Ce classement mondial de la liberté de la presse reste dominé par la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège, qui constituent une fois encore le trio de tête, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Érythrée demeurent les pires trous noirs de l’information.
Le classement 2014 souligne aussi la corrélation négative entre les conflits armés et la liberté de l’information. Ainsi, la Syrie, jugée pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, est classée 177e sur 180 pays.
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