L’ex-capitaine Mustapha Adib, l’officier des Forces
armées royales (FAR) qui a passé plus de deux ans de prison au Maroc
pour avoir dénoncé la corruption dans l’armée, était chez le journaliste
Ali Amar quand sa voiture a été vandalisée dans la nuit du 15 au 16 février à Bruxelles.
La voiture de Mustapha Adib (Photo M.A.) |
’est une source locale proche d’Ali Amar qui nous le confirme.
En effet, depuis quelques jours Amar, qui a passé deux ans exilé à
Ljubljana, la capitale slovène, réside dans la capitale belge, accueilli
pour deux autres années en tant qu’écrivain invité du programme ICORN.
Si la voiture de Mustapha Adib, une voiture simple et normale qui
n’avait rien à voir avec les belles mécaniques garées à côté et qui ont
été étrangement épargnées, a bien été vandalisée par « quelqu’un », on
ne sait toujours pas si le message était destiné à Adib ou à Amar. A moins qu’il ne soit destiné aux deux.
Adib et d’autres dissidents marocains installés en Europe se sont
jurés de perturber les villégiatures du roi dans son château de Betz,
dans l’Oise, et Ali Amar va sortir dans quelques mois un troisième livre
sur le roi Mohamed VI qui va fâcher, encore une fois, la monarchie
marocaine.
Bruxelles est un grand axe complètement noyauté par les services secrets marocains. La DGED (Direction générale des études et de la documentation) y est bien ancrée, mais la DST, la police politique dirigée par Abdellatif Hammouchi, également. Même si cette dernière, de par ses statuts, n’a pas le droit d’opérer à l’extérieur du royaume.
Mais, entre nous, on s’en fout des règles, n’est-ce pas ? Si la DST
passe à la gégène des centaines de Marocains dans l’impunité la plus
totale pourquoi se gênerait-elle au moment de tirer les oreilles de
quelques dissidents à l’étranger ?
Demain
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