8 /2/2014
Selon le chef de la délégation aux négociations, « la cause sahraouie
a enregistré une avancée considérable ces trois dernières années » et
la communauté internationale est « fortement convaincue que l’approche
marocaine d’autonomie n’est plus valable ».
Christopher Ross, qui a effectué durant les deux dernières semaines de
janvier une tournée qui l’a conduit en Algérie, dans les camps des
réfugiés sahraouis, en Mauritanie et au Maroc, reviendra dans la région,
fin février, pour une nouvelle tournée. « L’envoyé spécial du
Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental nous a
indiqué qu’il se rendra fin février dans la région pour préparer une
rencontre entre le Front Polisario et le Maroc, et relancer les
négociations pour la décolonisation du Sahara occidental », explique
Khatri Addouh, le président du Parlement sahraoui, en marge de la 17e
rencontre de la communauté sahraouie établie en Mauritanie, qui s’est
tenue en territoire sahraoui libéré. Selon le chef de la délégation aux
négociations, « la cause sahraouie a enregistré une avancée considérable
ces trois dernières années » et la communauté internationale est «
fortement convaincue que l’approche marocaine d’autonomie n’est plus
valable et que la résolution du conflit doit impérativement passer par
l’autodétermination du peuple sahraoui ».
Dans la perspective du rapport qui sera soumis avril prochain au Conseil
de sécurité par Ban Ki-moon, Wolfgang Weisbrod-Weber, le représentant
spécial du SG de l’ONU, s’est entretenu jeudi dans les camps des
réfugiés avec Mhamed Khaddad, le coordinateur sahraoui avec la Mission
des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara
occidental.
Par ailleurs, Kerry Kennedy, la présidente du Centre Robert F. Kennedy
pour la justice et les droits de l’homme, a appelé le Conseil de
sécurité à inclure un mécanisme de surveillance des droits de l’homme
dans la Minurso. « Une telle démarche serait historique, mais nullement
révolutionnaire. Nous demandons simplement aux Nations unies de hisser
la Mission au Sahara occidental aux mêmes normes internationales de
droits de l’homme, appliquées à toutes les autres opérations de maintien
de la paix depuis 1991 », indique Mme Kennedy.
Elle a relevé avoir interviewé, lors de ses visites dans les territoires
sahraouis occupés, des « centaines de victimes et de témoins de
brutalité et d’intimidation communes à des milliers de Sahraouis vivant
sous l’emprise brutale d’une force d’occupation marocaine qui croit que
personne ne surveille. »
Mme Kennedy affirma avoir obtenu des témoignages de centaines de
Sahraouis, tant au Sahara occidental que dans les camps de réfugiés. «
Le plus terrifiant de ces témoignages est celui ayant trait à des amis
ou des membres de la famille qui disparaissent tout simplement ou bien
qui finissent dans des fosses communes, comme les huit corps découverts
cet été, dont deux qui semblaient être des squelettes d’enfants ».
Le Bloc nationaliste de Galice, Espagne, qui est préoccupé par
l’escalade de la répression marocaine dans les territoires occupés du
Sahara occidental à l’encontre de civils sahraouis désarmés, a également
appelé ce week-end à la nécessité d’accorder plus de prérogatives à
cette mission onusienne, notamment pour le contrôle des droits de
l’homme.
Dans les territoires occupés, les forces marocaines continuent leur sale
besogne. Jeudi, elles ont sauvagement agressé deux jeunes Sahraouis.
Leur tort ? Vouloir accompagner quelques membres de l’association
suédoise de solidarité avec le peuple sahraoui qui voulait se rendre à
El Ayoun occupée pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme
dans les territoires sahraouis.
LE MAROC POURSUIT LES VIOLATIONS DES DROITS
DE L'HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL GRACE AU VETO DE LA FRANCE AU CONSEIL
DE SECURITE. SIGNEZ LA PETITION POUR METTRE FIN A CETTE ANOMALIE
https://secure.avaaz.org/fr/petition
https://secure.avaaz.org/fr/petition