La ministre déléguée aux Affaires étrangères et à la Coopération (MAEC), Mbarka Bouaida, a convoqué hier soir l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries, pour lui signifier la colère du régime pour les plaintes pour « complicité de torture au Maroc » déposées contre Abdellatif Hammouchi, le patron de la DST, la police politique marocaine.
Selon une dépêche de la MAP, l’agence de presse officielle, Mme Bouaida a convoqué l’ambassadeur Fries « pour
lui signifier la protestation vigoureuse du Royaume du Maroc, à la
suite des informations faisant état d’une plainte contre le Directeur
général de la surveillance du territoire (DGST) pour une prétendue
complicité de torture au Maroc« .
Toujours selon la MAP, un communiqué du ministère des Affaires
étrangères et de la Coopération indique que Mme Bouaida a, en outre,
précisé que « le Maroc rejette, catégoriquement, aussi bien la
procédure cavalière et contraire aux usages diplomatiques utilisée et
davantage encore les cas judiciaires, sans fondements, évoqués ».
La ministre déléguée a affirmé que « cet incident grave et inédit
dans les relations entre les deux pays est de nature à porter atteinte
au climat de confiance et de respect mutuel qui a, toujours, existé
entre le Maroc et la France ».
Le royaume du Maroc, ajoute le communiqué, « exige, avec
insistance, que des explications urgentes et précises soient données à
cette démarche inadmissible et que les responsabilités soient
identifiées ».
Bien sûr ! Que la France arrête les victimes et qu’elle les renvoie au Maroc pour qu’elles soient soumises à la question. C’est-à-dire qu’elles passent à la gégène pour que des
« explications urgentes et précises soient données à cette démarche
inadmissible et que les responsabilités soient identifiées ».
Quelques heures après la convocation de l’ambassadeur français,
l’ambassade du Maroc à Paris, dont le second est impliqué dans une
affaire policière en France, commettait un communiqué dans lequel elle exprimait son étonnement face à « l’absurdité » de cette affaire.
Dans ce communiqué, qui avait tout l’air d’avoir été rédigé au
ministère marocain de l’intérieur, l’ambassade s’en prend d’une manière
extraordinairement véhémente aux victimes.
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