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mercredi 19 février 2014

La France accusée de "vouloir bloquer" le règlement de la question sahraouie

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Par Omar Mansour, Le Temps d'Algérie, 15/2/2014


Le soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, est au cœur de la 9éme édition de la semaine anticoloniale, où, le représentant du Front Polisario à Paris, Omar Mansour, inaugurant samedi cet évènement, a accusé la France de "vouloir bloquer" le règlement de la question du Sahara occidental.

"Le gouvernement français encourage le Maroc à poursuivre l’occupation du Sahara occidental et chaque fois que les Nations-Unies tentent d’exercer des pressions sur lui pour le contraindre à reconnaître les droits du peuple sahraoui à l’autodétermination, la France, membre du conseil de sécurité de l’Onu, manœuvre pour bloquer toute avancée dans le règlement de ce problème de décolonisation", a-t-il dit, devant de nombreux représentants, de partis politiques, associations et sympathisants.
"Nous regrettons cette situation", a-t-il ajouté, souhaitant que le gouvernement socialiste qui "a promis des changements, puisse élargir ceux-ci à la rive sud de la Méditerranée", par un soutien aux peuples à disposer d’eux-mêmes, à respecter leurs choix démocratiques, leurs droits à l’autodétermination et trouver des solutions qui correspondent à leurs aspirations.
"Nous ne demandons pas à la France d’être hostile au Maroc, mais simplement que leur amitié ne se construise pas au détriment des droits légitimes du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination", a poursuivi M. Mansour.
"Nous lui demandons, aussi, (la France) de ne soutenir en aucune manière la position du Maroc, en s’opposant à l’élargissement du mandat de la Minurso, au respect et à la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, en attendant le règlement définitif de la question sahraouie", a-t-il encore dit, jugeant "incompréhensible que la France qui se proclame championne des droits de l’Homme, puisse appliquer les deux poids-deux mesures" sur cette question.
Pour le président du collectif "Sortir du colonialisme", Henri Pouillot, en inscrivant cette année, la question du Sahara occidental au centre de la semaine anticoloniale, il s’agit, a-t-il dit à l’APS de "poursuivre notre combat pour que les décisions de l’ONU puissent effectivement être appliquées, car il est urgent d’agir pour aboutir sur une décision concrète et définitive sur le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".
"L’occupation du Sahara occidental par le Maroc, est très significative du système colonial qui continue à prévaloir aujourd’hui", a-t-il observé par ailleurs. Il a également indiqué que le collectif "Sortir du colonialisme", interpelle le gouvernement français pour qu’il "cesse de soutenir le pouvoir marocain, qu’il change de politique et fasse pression sur le Maroc" pour obtenir la libération des prisonniers politiques sahraouis, l’arrêt de la répression et l’inclusion dans le mandat de la Mission des Nations-Unies (Minurso) d’un mécanisme international pour la protection et le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental.

Il a par ailleurs ajouté que ces demandes seront soumises par une délégation du collectif, au ministère français des Affaires étrangères, le 27 février prochain, date coïncidant avec la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) (27 février 1976).

Plusieurs manifestations de soutien au peuple du Sahara occidental sont prévues lors de cette Semaine anticoloniale, dont des rassemblements et projections de films.

La semaine anticoloniale est née de la colère suscitée par le vote de l’Assemblée française de la loi sur le "bilan positif de la colonisation" le 25 février 2005. Un collectif regroupant plus de 50 associations, partis politiques et mouvements ont alors organisée la première Semaine anticoloniale pour dénoncer l’idéologie colonialiste et redonner vigueur à l’anticolonialisme.
 

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