Conférence de presse
Mardi 06 Aout 2013
Au siége de L’AMDH
Appt N°1, Imm 6, Rue Aguensous, Av. Hassan II , Les Orangers (Près de Auto-Hall), Rabat
En réaction aux allégations diffusées par le ministère de l’Intérieur,
selon lesquelles les reconduites de migrants subsahariens opérées la
semaine passée, se seraient produites dans le respect de la dignité
humaine et de la loi, nous voulons affirmer que ces rafles de grande
ampleur, dans plusieurs villes du Nord du Maroc, ont violé toutes les
règles légales et de respect des droits de l’homme.
En effet,
ces opérations ont vu des arrestations arbitraires massives, dans les
quartiers où vivent les migrants subsahariens à Tanger, Ksar El Kébir et
Nador, y compris de femmes, d’enfants, et de personnes en règle,
disposant d’un statut de réfugié reconnu. Au cours de ces arrestations,
dans les commissariats, de nombreux migrants ont été frappés, agressés,
se sont vu voler leur portable, leur argent, leurs papiers. Les migrants
arrêtés et refoulés n’ont pas fait l’objet d’une présentation devant un
juge, selon la procédure légale. Certains parmi eux, dont des mineurs
et des femmes, ont été abandonnés dans une forêt à 35 km de Meknès. Une
de ces femmes avait été contrainte de laisser ses enfants à Tanger.
Parmi ceux qui avaient essayé de passer le grillage de Melilla, femmes
et enfants compris, certains ont été refoulés à Oujda, alors que
tabassés et blessés, ils n’avaient pas été envoyés à l’hôpital et
soignés. Dans les opérations de répression intervenues après Melilla, à
Nador, on relèverait deux morts et plusieurs blessés graves. Parmi ceux
qui étaient parvenus à passer le grillage de Melilla, certains ont été
livrés illégalement à la police marocaine. Les refoulements collectifs
et massifs ont été effectués vers la frontière fermée de l’Algérie, où
les migrants ont été abandonnés dans la forêt entre les deux pays.
A cours de la conférence de presse à laquelle nous vous invitons, nous
fournirons des preuves, photos et témoignages directs, de ces nombreux
faits très graves.
Nous, associations de migrants et de soutien aux migrants(tes) subsahariens,
- Dénonçons cette répression aveugle contraire à toutes les règles et
lois nationales et internationales, approuvée et soutenue par les
politiques migratoires sécuritaires de l’Europe.
- Dénonçons le lynchage médiatique pro pouvoir envers ces migrants subsahariens persécutés.
Nous exigeons l’arrêt définitif des rafles, arrestations, tabassages,
vols, refoulements collectifs, et la mise en œuvre d’une politique
conforme au respect des droits de l’homme.
Initiateurs (trices) et signataires
ALECMA, Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc , le Collectif des
Communautés Sub-sahariens CCSM, Voix des Femmes Migrantes au Maroc,
GADEM , SOS migrants , Association des Marocains en France, Associations
des Travailleurs Maghrebin en France, AMDH-Maroc, ATTAC-Maroc, Chabaka
des associations de développement démocratique au Nord, Paters de la
vie…
Mardi 06 Aout 2013
Au siége de L’AMDH
Appt N°1, Imm 6, Rue Aguensous, Av. Hassan II , Les Orangers (Près de Auto-Hall), Rabat
En effet, ces opérations ont vu des arrestations arbitraires massives, dans les quartiers où vivent les migrants subsahariens à Tanger, Ksar El Kébir et Nador, y compris de femmes, d’enfants, et de personnes en règle, disposant d’un statut de réfugié reconnu. Au cours de ces arrestations, dans les commissariats, de nombreux migrants ont été frappés, agressés, se sont vu voler leur portable, leur argent, leurs papiers. Les migrants arrêtés et refoulés n’ont pas fait l’objet d’une présentation devant un juge, selon la procédure légale. Certains parmi eux, dont des mineurs et des femmes, ont été abandonnés dans une forêt à 35 km de Meknès. Une de ces femmes avait été contrainte de laisser ses enfants à Tanger.
Parmi ceux qui avaient essayé de passer le grillage de Melilla, femmes et enfants compris, certains ont été refoulés à Oujda, alors que tabassés et blessés, ils n’avaient pas été envoyés à l’hôpital et soignés. Dans les opérations de répression intervenues après Melilla, à Nador, on relèverait deux morts et plusieurs blessés graves. Parmi ceux qui étaient parvenus à passer le grillage de Melilla, certains ont été livrés illégalement à la police marocaine. Les refoulements collectifs et massifs ont été effectués vers la frontière fermée de l’Algérie, où les migrants ont été abandonnés dans la forêt entre les deux pays.
A cours de la conférence de presse à laquelle nous vous invitons, nous fournirons des preuves, photos et témoignages directs, de ces nombreux faits très graves.
Nous, associations de migrants et de soutien aux migrants(tes) subsahariens,
- Dénonçons cette répression aveugle contraire à toutes les règles et lois nationales et internationales, approuvée et soutenue par les politiques migratoires sécuritaires de l’Europe.
- Dénonçons le lynchage médiatique pro pouvoir envers ces migrants subsahariens persécutés.
Nous exigeons l’arrêt définitif des rafles, arrestations, tabassages, vols, refoulements collectifs, et la mise en œuvre d’une politique conforme au respect des droits de l’homme.
Initiateurs (trices) et signataires
ALECMA, Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc , le Collectif des Communautés Sub-sahariens CCSM, Voix des Femmes Migrantes au Maroc, GADEM , SOS migrants , Association des Marocains en France, Associations des Travailleurs Maghrebin en France, AMDH-Maroc, ATTAC-Maroc, Chabaka des associations de développement démocratique au Nord, Paters de la vie…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire