Les manifestants réclament une pleine indépendance de la justice. Une façon de redémarrer le mouvement de contestation lancé en 2011 ?
Plusieurs centaines de personnes ont à nouveau manifesté mercredi 7 août au soir à Rabat en réaction à la grâce royale récemment accordée par erreur à un pédophile espagnol, réclamant notamment que toutes les responsabilités soient établies.
Malgré l'annulation de cette grâce par le roi dimanche, puis l'arrestation du pédophile le lendemain en Espagne, ce rassemblement a été maintenu devant le Parlement, là même où une première manifestation d'envergure avait été violemment réprimée vendredi dernier, renforçant le mouvement d'indignation.
Cette fois, les manifestants ont pu se réunir dans le calme, sous une discrète surveillance policière.
Les slogans scandés et les pancartes brandies appelaient à une totale transparence sur les raisons de la présence de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs, dans la liste des 48 prisonniers espagnols graciés par Mohammed VI au nom de l'excellence des relations entre Rabat et Madrid.
Selon "El Pais", un fonctionnaire aurait fait fusionner par erreur deux listes de prisonniers à gracier d'un côté, et à transférer en Espagne de l'autre.
Jusque-là, les conclusions de l'enquête ordonnée par le roi ont entraîné la révocation du directeur de l'administration pénitentiaire, celle-ci étant accusée d'avoir "transmis par inadvertance des informations erronées [sur] la situation pénale de l'intéressé".
L'indignation au Maroc a été d'autant plus forte que le royaume a connu au cours des derniers mois diverses affaires de pédophilie qui ont choqué l'opinion.
En réponse à cette colère, Mohammed VI a reçu mardi à Rabat les familles des victimes du pédophile, et leur a témoigné de sa "compassion" et de son "empathie".
Samedi dernier, le Palais royal avait en outre assuré que le souverain ignorait tout des "crimes abjects" commis par Daniel Galvan au moment de sa grâce.
Plus largement, les manifestants ont réclamé une pleine indépendance de la justice, à la lumière de cette polémique. Une façon de redémarrer le mouvement de 2011, éteint par une Constitution révisant le caractère absolu de la monarchie ?
Malgré l'annulation de cette grâce par le roi dimanche, puis l'arrestation du pédophile le lendemain en Espagne, ce rassemblement a été maintenu devant le Parlement, là même où une première manifestation d'envergure avait été violemment réprimée vendredi dernier, renforçant le mouvement d'indignation.
Cette fois, les manifestants ont pu se réunir dans le calme, sous une discrète surveillance policière.
Les slogans scandés et les pancartes brandies appelaient à une totale transparence sur les raisons de la présence de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs, dans la liste des 48 prisonniers espagnols graciés par Mohammed VI au nom de l'excellence des relations entre Rabat et Madrid.
Selon "El Pais", un fonctionnaire aurait fait fusionner par erreur deux listes de prisonniers à gracier d'un côté, et à transférer en Espagne de l'autre.
Pour une indépendance de la justice
Comme la veille à Casablanca, où près de 2.000 personnes avaient pris part à un sit-in, des bougies ont été allumées en hommage aux victimes du pédophile, un homme âgé d'une soixantaine d'années qui se trouve depuis mardi en prison préventive, en attendant que la justice espagnole tranche sur son sort (un casse-tête judiciaire, puisqu'aucune charge ne pèse sur lui en Espagne, et que son extradition n'est pas permise).Jusque-là, les conclusions de l'enquête ordonnée par le roi ont entraîné la révocation du directeur de l'administration pénitentiaire, celle-ci étant accusée d'avoir "transmis par inadvertance des informations erronées [sur] la situation pénale de l'intéressé".
L'indignation au Maroc a été d'autant plus forte que le royaume a connu au cours des derniers mois diverses affaires de pédophilie qui ont choqué l'opinion.
En réponse à cette colère, Mohammed VI a reçu mardi à Rabat les familles des victimes du pédophile, et leur a témoigné de sa "compassion" et de son "empathie".
Samedi dernier, le Palais royal avait en outre assuré que le souverain ignorait tout des "crimes abjects" commis par Daniel Galvan au moment de sa grâce.
Plus largement, les manifestants ont réclamé une pleine indépendance de la justice, à la lumière de cette polémique. Une façon de redémarrer le mouvement de 2011, éteint par une Constitution révisant le caractère absolu de la monarchie ?
A voir sur le web: Manifestation massive contre la politique sociale du gouvernement au Maroc
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130808.OBS2584/maroc-malgre-l-annulation-de-la-grace-la-mobilisation-continue.html
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