Par Badr Soundouss, 21/11/2013
Le jeune champion du monde de boxe Thaï, Zakaria Moumni, ne lâche rien. Le jeune sportif qui avait été enlevé à sa descente d’avion le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat, conduit les yeux bandés à l’ancienne prison secrète de la DST à Témara, et torturé pendant plusieurs jours par les boys d’Abdellatif Hammouchi, revient sur le devant de la scène.A l’occasion de la visite du roi Mohamed VI aux Etats-Unis, Moumni organise samedi prochain, avec le soutien de plusieurs associations de droits de l’homme en France une manifestation en face de l’ambassade du Maroc à Paris.
Il vient également d’envoyer une lettre au président américain Barack Obama
dans laquelle il lui rappelle les tortures qu’il a subies à Témara et
les raisons qui l’ont amenées à ce haut lieu de la torture qui ne dépend
d’aucune structure gouvernementale, étant lié directement avec le
Palais royal.
Zakaria Moumni a été kidnappé et passé à la gégène de
« Sidi » pour avoir dérangé la quiétude du roi en son château picard,
dans le nord de la France. Pour avoir exigé devant l’entrée du château de Betz
(département de l’Oise), comme tout citoyen vivant dans un Etat de
droit comme le Maroc (ne riez pas !), un droit auquel il pensait avoir
droit (tout champion international marocain peut prétendre à un poste de conseiller au ministère des sports selon une circulaire de « Sidna » Senior), il a été puni. Touche pas le repos de « Sidna » junior !
Après un procès expéditif pour une affaire imaginaire (les plaignants ne sont jamais présentés devant la cour !), il avait été condamné à 3 ans d’emprisonnement pour « escroquerie ». Finalement, sous la pression de la FIDH, de Human Rights Watch, d’Amnesty International, ainsi que d’un grand nombre d’organisations de défense des droits de l’Homme, regroupées dans un comité de soutien à Paris, Zakaria Moumni a vu, comme par miracle, sa condamnation passer de deux ans et six mois à 20 mois… avant d’être gracié par celui qui était à l’origine de ses malheurs. A sa sortie de taule, il avait passé 18 mois de détention.
Depuis, il n’a cessé de réclamer sa réhabilitation et de demander à ce que les responsables de son enlèvement, des tortures qu’il a subies et de sa détention illégale soient traduits devant la justice. Il vise concrètement le directeur du cabinet royal et homme à tout faire du roi, Mohamed Mounir Majidi, ainsi que le patron de la DST, Abdellatif Hammouchi.
Selon ce qu’a pu savoir Demain, après un an et demi d’échanges avec le ministre de l’intérieur, mandaté par le roi, on aurait fait comprendre à Zakaria Moumni que « les responsables des actes de torture qu’il a subis ne peuvent être traduits en justice car ils sont intouchables et que ce service (en parlant de la DST) ne dépend pas du gouvernement, il est sous les ordres du roi ! ». Selon la même source, un responsable marocain lui aurait lancé à la figure :« Tu veux quoi ? tu veux qu’on juge le roi ? «
Après un procès expéditif pour une affaire imaginaire (les plaignants ne sont jamais présentés devant la cour !), il avait été condamné à 3 ans d’emprisonnement pour « escroquerie ». Finalement, sous la pression de la FIDH, de Human Rights Watch, d’Amnesty International, ainsi que d’un grand nombre d’organisations de défense des droits de l’Homme, regroupées dans un comité de soutien à Paris, Zakaria Moumni a vu, comme par miracle, sa condamnation passer de deux ans et six mois à 20 mois… avant d’être gracié par celui qui était à l’origine de ses malheurs. A sa sortie de taule, il avait passé 18 mois de détention.
Depuis, il n’a cessé de réclamer sa réhabilitation et de demander à ce que les responsables de son enlèvement, des tortures qu’il a subies et de sa détention illégale soient traduits devant la justice. Il vise concrètement le directeur du cabinet royal et homme à tout faire du roi, Mohamed Mounir Majidi, ainsi que le patron de la DST, Abdellatif Hammouchi.
Selon ce qu’a pu savoir Demain, après un an et demi d’échanges avec le ministre de l’intérieur, mandaté par le roi, on aurait fait comprendre à Zakaria Moumni que « les responsables des actes de torture qu’il a subis ne peuvent être traduits en justice car ils sont intouchables et que ce service (en parlant de la DST) ne dépend pas du gouvernement, il est sous les ordres du roi ! ». Selon la même source, un responsable marocain lui aurait lancé à la figure :« Tu veux quoi ? tu veux qu’on juge le roi ? «
Ce qui confirme ce que raconte Moumni
depuis sa sortie de prison. Alors que les agents de Hammouchi le
torturaient, l’un d’eux avait été franc avec lui (si on peut dire!), et
lui avait dit :
« Ici, c’est l’abattoir de Sa Majesté et, nous, on ne dépend ni du ministère de l’Intérieur, ni du ministère de la Justice. Nous, on travaille directement avec le roi. Et ça, c’est les ordres du roi. Ici, on va te découper, faire de toi de la viande hachée et tu sortiras dans des boîtes de conserve.(…) Tu as beau remuer ciel et terre, tu ne sortiras pas d’ici vivant et comme ça, ça t’apprendra à aller manifester devant chez le roi ».
Pourtant, on nous affirmé récemment qu’au Maroc on respectait les droits de l’homme, au sud comme au nord.
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