Après avoir interdit aux prostituées le racolage sur la voie publique, les autorités françaises envisagent désormais de pénaliser le recours aux relations sexuelles tarifées. En guise d’arguments à ce projet de loi, les membres du gouvernement actuel soutiennent qu’il s’agit là assurément du seul moyen efficace de mettre un terme à l’exploitation sexuelle, économique et psychologique des femmes par les hommes. En effet, la plupart des prostitués sont des femmes et leurs clients des hommes. Nul ne peut nier cela.
Depuis l’annonce de ce projet, de nombreuses voix se sont élevées afin de dénoncer son côté liberticide. Certaines personnalités ont même signé une pétition intitulée les « 343 salauds », faisant un parallèle – pour le moins maladroit, voire ignoble – avec le texte signé, il y a plus de quarante ans, par des femmes réclamant le droit à l’avortement et, partant, de disposer de leurs corps.
Au vrai, les signataires de cette pétition réclament de pouvoir continuer de jouir, moyennant finance, du corps d’autrui.
Depuis l’annonce de ce projet, de nombreuses voix se sont élevées afin de dénoncer son côté liberticide. Certaines personnalités ont même signé une pétition intitulée les « 343 salauds », faisant un parallèle – pour le moins maladroit, voire ignoble – avec le texte signé, il y a plus de quarante ans, par des femmes réclamant le droit à l’avortement et, partant, de disposer de leurs corps.
Au vrai, les signataires de cette pétition réclament de pouvoir continuer de jouir, moyennant finance, du corps d’autrui.
Mais celles qui se prostituent, le font-elles par libre-choix, sans contraintes physiques, psychologiques ou économiques ? Pourtant, il s’agit là de la seule question à laquelle le législateur doit répondre ; car nul ne peut, et ne doit, interdire des relations sexuelles entre adultes consciemment et librement consentants. Et ce même législateur se doit, à la fois, de protéger celles qui exercent ce métier librement et d’émanciper celles qui le font sous la contrainte, quelle qu’elle soit.
Cependant, ce projet de loi, en pénalisant les clients de toutes les prostituées, sans égards aux conditions d’exercice de leur profession, s’attaquent également, et sans discernement, à celles, certes peu nombreuses, qui ont choisi librement de faire commerce de leurs corps. Pis, les proxénètes et les réseaux de souteneurs, nullement ciblés par cette loi, continueront à opérer et prospérer.
Il est donc légitime de vouloir cerner le véritable dessein des hommes et des femmes porteurs de ce projet. De manière grossièrement détournée, les autorités françaises agissent là, sans oser le reconnaître, au nom de la morale. Oui, la morale ; car notre époque, bien qu’elle refuse de l’admettre, se languit d’une morale bien-pensante. Partout, les prêcheurs de bonne vertu, toutes religions, idéologies et philosophies confondues, sont de retour, forts de l’appui du nombre, le pas triomphant et le verbe haut et menaçant. Souvenons-nous des débats autour du mariage pour tous et de la procréation médicalement assistée !
Après avoir légiféré, au nom d’une morale laïque, sur le port du voile dans l’espace publique, voici que la France, cette fois-ci au nom d’une morale religieuse, s’en prend aux petites-filles de Marie-Madeleine. Aux yeux des autorités françaises, il ne fait aucun doute : toutes les prostituées, sans exception, sont contraintes de vendre leurs corps et, toutes les femmes voilées sont obligées par leurs familles ou leurs entourages de s’accoutrer de la sorte. Pendant ce temps, un jeune homme hétérosexuel qui vend ses charmes est tout au plus un gigolo, sa cliente simplement qualifiée, avec parfois une pointe de jalousie, de cougar et, un musulman vêtu d’un kamis et arborant une barbe de plusieurs semaines, d’islamiste. Aucun d’eux n’est passible de poursuites judiciaires. Et tant mieux d’ailleurs. Seules les prostituées et les femmes voilées ne sont pas libres de choisir, pour les premières leur métier, pour les secondes leurs vêtements et, pour les deux réunies, leurs modes de vie.
Cependant, ce projet de loi, en pénalisant les clients de toutes les prostituées, sans égards aux conditions d’exercice de leur profession, s’attaquent également, et sans discernement, à celles, certes peu nombreuses, qui ont choisi librement de faire commerce de leurs corps. Pis, les proxénètes et les réseaux de souteneurs, nullement ciblés par cette loi, continueront à opérer et prospérer.
Il est donc légitime de vouloir cerner le véritable dessein des hommes et des femmes porteurs de ce projet. De manière grossièrement détournée, les autorités françaises agissent là, sans oser le reconnaître, au nom de la morale. Oui, la morale ; car notre époque, bien qu’elle refuse de l’admettre, se languit d’une morale bien-pensante. Partout, les prêcheurs de bonne vertu, toutes religions, idéologies et philosophies confondues, sont de retour, forts de l’appui du nombre, le pas triomphant et le verbe haut et menaçant. Souvenons-nous des débats autour du mariage pour tous et de la procréation médicalement assistée !
Après avoir légiféré, au nom d’une morale laïque, sur le port du voile dans l’espace publique, voici que la France, cette fois-ci au nom d’une morale religieuse, s’en prend aux petites-filles de Marie-Madeleine. Aux yeux des autorités françaises, il ne fait aucun doute : toutes les prostituées, sans exception, sont contraintes de vendre leurs corps et, toutes les femmes voilées sont obligées par leurs familles ou leurs entourages de s’accoutrer de la sorte. Pendant ce temps, un jeune homme hétérosexuel qui vend ses charmes est tout au plus un gigolo, sa cliente simplement qualifiée, avec parfois une pointe de jalousie, de cougar et, un musulman vêtu d’un kamis et arborant une barbe de plusieurs semaines, d’islamiste. Aucun d’eux n’est passible de poursuites judiciaires. Et tant mieux d’ailleurs. Seules les prostituées et les femmes voilées ne sont pas libres de choisir, pour les premières leur métier, pour les secondes leurs vêtements et, pour les deux réunies, leurs modes de vie.
Bravo et merci de partager votre point de vue, parfaitement conforme au mien...
RépondreSupprimerSi vous le permettez, j'aimerai copier-coller une partie de votre texte sur mon mur facebook.