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samedi 13 avril 2013

Maroc-Algérie-Sahara-France. Hollande l'irréprochable, soutient le Sahara "marocain"


Par Yabiladi, 9/4/2013 

La presse algérienne se sent trahie. 

« Le Maroc n’a rien à craindre d'un dialogue plus étroit entre Paris et Alger », avait voulu rassurer Jean Marc Ayrault, dans une interview au Matin, en décembre dernier, tandis que François Hollande réalisait sa première visite officielle au Maghreb en Algérie, au grand dam du Maroc. 

 La semaine dernière, les 3 et 4 avril, lors de sa visite au Maroc, le président de la république française n’a envoyé aucun signal apaisant en direction de l’Algérie, loin s'en faut. Alors que Le Monde titrait « Visite de François Hollande au Maroc : Paris esquive le dossier sahraoui », mardi 2 avril, François Hollande s’est au contraire prononcé explicitement en faveur du plan marocain d’autonomie du Sahara, devant la chambre des représentants. 
La presse algérienne réagit, samedi 6 avril, froissée de s’être laissée surprendre en train de croire à un changement de discours de la part de la France sur la question du Sahara avec la visite de François Hollande en Algérie. « Au Maroc, François Hollande a bien froissé les Algériens », titre la TSA, agence de presse algérienne. « Comme ses prédécesseurs, François Hollande, en réitérant le soutien de la France au plan d’autonomie marocain, présenté, dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la visite, « comme base sérieuse et crédible d’une solution négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a irrité les Algériens », estime TSA. Plus virulent, Echorouk titre « La visite de Hollande en Algérie... la plus grande des trahisons ». Pour le journal algérien, « la visite du président français au Maroc, a exposé la double face et la manipulation française dite 'l'amitié' avec l'Algérie. Dans un message codé, lu durant les accords avec le Maroc, François Hollande, a émis des déclarations qui donnent l'impression que la France a corrigé 'les erreurs' commises durant sa visite en Algérie en décembre dernier, […] Ce qui a fait tomber les masques et qui montrent que c'est de 'l'hypocrisie politique' ». « Contrairement à ce que François Hollande avait déclaré dans son discours d’Alger, il apporte son soutien aux propositions marocaines », estime également El Watan, qui titre plus simplement « Hollande appuie le ‘plan de large autonomie’ du roi ». A y regarder de plus près, à aucun moment, François Hollande, lors de son voyage en Algérie, n’avait directement remis en cause la position historique de l’hexagone sur la Sahara, mais il ne l’avait pas non plus réitéré publiquement. Le président français, dans un entretien avec les quotidiens El Watan et El Khabar, avait très exactement déclaré que la France « soutenait une solution négociée et mutuellement acceptable » de la question du Sahara, « conformément aux résolutions et paramètres clairement définis par le Conseil de sécurité », sans rappeler explicitement son soutien au plan marocain. Surtout, la multiplication des gestes d’amitié en direction de l’Algérie, avait laissé croire aux prémices d’un changement diplomatique. Par son discours devant la chambre des représentants marocains, le président de la république n'a laissé aucun doute : « Il a affirmé que la France apporte son soutien à la démarche du secrétaire général de l’ONU pour parvenir à un règlement politique mutuellement acceptable sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. Cependant, le président français affirme aussi 'que le plan présenté en 2007 par le Maroc, qui prévoit un statut d’une large autonomie pour la population du Sahara, est une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée' », souligne El Watan. (Yabiladi)
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Rien n'empêche la célébration d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental




A cause de son parti pris pour le Maroc, la France a été écartée de toute médiation dans le conflit du Sahara Occidental et a offert aux américains la possibilité d'élaborer un plan en vue de trouver une issue acceptable à ce différend qui dure depuis près de 40 ans et entrave la construction de l'UMA.



Un câble classé confidentiel en date du 19 août 2005 et révélé par Wikileaks, rapportait les propos tenus par le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, devant une délégation de diplomates américains à Alger. Bouteflika souligna que la question du Sahara occidentale n’est pas un nouveau dossier entre les mains de l’ONU. "Il a été mis sur l'ordre du jour des Nations Unies depuis les années 1970, en même temps que Brunei, du Suriname et du Belize, qui sont tous, depuis longtemps indépendants". Il rappelle que James Baker avait accomplit un bon travail et que les Nations Unis possèdent une liste complète des électeurs. Ce qui veut dire que rien n'empêche l'option référendaire stipulée par toutes les résolutions de l'ONU. D'ailleurs, celle-ci réaffirme, depuis 2011, "la responsabilité de l’ONU à l’égard du peuple du Sahara occidental", et salue, à cet égard, les efforts déployés par le Secrétaire général et son envoyé personnel pour trouver au différend "une solution politique qui soit mutuellement acceptable et assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".



Selon une autre information révélée par Wikileaks, lors d'un entretien, en mai 2007, avec Frances Fragos Townsend, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité, le président Bouteflika avait déclaré que "Le Maroc et le Polisario doivent trouver une solution, avec l'aide américaine". La France, disait-il, "du fait du poids de son histoire coloniale au Maghreb, est incapable de jouer un rôle constructif dans le conflit".



Après avoir rappelé que l'Algérie a accueilli avec enthousiasme le plan Baker, le président algérien a plaidé pour que les États-Unis aident à sortir de l'impasse actuelle. 



Le 25 juin 2008, au cours de la visite d'adieu de l'ambassadeur Robert Ford, Bouteflika plaide une nouvelle fois pour que les États Unis aident à trouver une percée sur l'impasse au Sahara occidental. Six mois plus tard, Ban Ki-moon procéda à la nomination de l'Ambassadeur Christopher Ross comme Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara Occidental. Dans son agenda, suivre la légalité internationale en tant que seule solution susceptible d'être approuvée par le peuple sahraoui et de ramener la paix et la stabilité dans cette région.



La situation au Sahel, le chaos généré par les révoltes en Tunisie, en Lybie et en Egypte constituent davantage de raisons pour mettre fin au conflit maroco-sahraoui. Aujourd'hui la balle est du côté de la France. Le destin de toute la région de l'Afrique du Nord et du Sahel se trouve entre les mains du président François Hollande. Tout comme ses relations avec l'Algérie.
URL Source : http://plan-paix-onu.blogspot.be/2013/04/rien-nempeche-la-celebration-dun.html

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