Elmami Bouseif, président de la région du Rio de Oro, a révélé à Lakome,
des nombreuses violations de la loi commises aux exploitations
agricoles dans la ville de Dakhla-Villa Cisneros. Selon lui, beaucoup de
propriétaires de ces exploitations creusent souvent des trous dans le
sol sans posséder des licences légales ou des permis pour le faire. Il a
déclaré que les actions de cette nature créeront des préjudices et des
dommages aux aquifères d´origine fossile du sol de la ville de Dakhla.
Bouseif a dit qu’il a parlé avec le ministre de l’Énergie et des Mines
Fouad Douiri en mars dernier pour demander une enquête, mais en vain. Cette déclaration a été niée par le ministre lui-même. Le ministre a dit
qu’il y a des contrôles effectués par la patrouille de police de
surveillance de Fouad Douiri, au et par d’autres fonctionnaires. Il a également
ajouté que le Gouvernement du Maroc veut augmenter le débit de l’eau à
3000 mètres cubes au lieu de 1210 mètres cubes.
Elmami Bouseif a dit aussi que les semences de tomates utilisées dans
ces exploitations proviennent d’Israël. Selon lui, il existe de
nombreuses variétés de plantes plantées et cultivées à cet endroit. Mais
la plupart des légumes produits sont les tomates, les semences desquels
sont importées d’Israël. Il a mentionné le nom d’un dignitaire sahraoui
local, appelé Mohamed Lamine Harmatallah, qui est aussi un député et un
membre du parti Istiqlal. Ce dernier est propriétaire d’une ferme en
partenariat avec un marocain riche appelé Ettazi qui n’est même pas gêné
d’avouer que les semences de tomates proviennent d’Israël.
En outre, la technique de l’irrigation à la goutte à goutte pour
l’arrosage de toutes ces plantes utilise de grandes quantités d’eau,
outre le fait que les produits chimiques utilisés dans cette opération
constituent une menace grave et nuisible pour les eaux souterraines. Les
investisseurs dans ces propriétés ne paient chaque année qu’une taxe
symbolique pour louer les terres. Elmami Bouseif dit que le budget du
projet agricole se chiffre à moins de 200 millions de centimes.
Le premier investisseur était Royal Holding suivi par plusieurs
autres investisseurs favorables, à savoir: Sulaiman Derhem, le frère de
Tarik Qabbaj qui est le maire d’Agadir et le député Mohamed Lamine
Harmatallah qui est le propriétaire de la moitié d’une exploitation
estimée à 20 hectares, tandis que l’autre moitié est détenue par un
marocain appelée Ettazi. Selon l’article, il y a d’autres investisseurs
sur place et certains d’entre eux sont des étrangers. On estime que la
zone exploitée est d’environ 700 hectares inégalement repartis par ces
investisseurs.
Un câble de Wikileaks intitulé: Sahara Occidental: Considérations
Economiques, publié il y a quelques années, a signalé ces activités et
les exploitations produisant des tomates. L’information avancée dans ce
câble a mis en garde de la situation future de rareté de l’eau. Le même
câble remarquait qu’un investisseur français appelé Philippe Poissey
était un de ceux qui contribuaient le plus dans ce secteur à Tawarta,
située dans la banlieue de Dakhla, outre le fait qu’il avait des
investissements similaires au Mexique. Plus tard il a été contraint de
verser un pot-de-vin à certains hauts fonctionnaires et quelques
dignitaires locaux pour faire un suivi étroit de ces activités
économiques qui nuisaient les ressources hydriques de la région de
Dakhla.
Une étude devait être faite, mais aucun progrès n’a été enregistré
dans ce domaine. Cela correspond aux intérêts de ces investisseurs pour
deux raisons principales:
1- Ils ne veulent pas perdre ou laisser enfoncer un négoce aussi
rentable si le préjudice causé est divulgué au monde entier.
2- Ils ne souhaitent pas des problèmes de concurrence, étant
donné qu’ils monopolisent encore le marché et fixent leur propres prix
quand ils négocient les ventes sur les marchés étrangers.
Ces investisseurs considèrent la région de Dakhla comme une véritable
mine d’or avec leurs investissements sans payer aucun impôt. En ce
qui concerne la main-d’œuvre, elle vient du nord du Maroc et cela a été
confirmé par Mohamed Lamine Harmatallah.
Tous les produits sont transportés ou expédiés à l’étranger, aux
marchés étrangers. Par conséquent, les habitants de la région ne
profitent pas de ces produits cultivés localement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire