Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

samedi 13 avril 2013

Le Maroc épuise les ressources hydriques à Dakhla-Villa Cisneros en territoires occupés du Sahara Occidental




Agriculture-Dajla
Agriculture-DajlaElmami Bouseif, président de la région du Rio de Oro, a révélé à Lakome, des nombreuses violations de la loi commises aux exploitations agricoles dans la ville de Dakhla-Villa Cisneros. Selon lui, beaucoup de propriétaires de ces exploitations creusent souvent des trous dans le sol sans posséder des licences légales ou des permis pour le faire. Il a déclaré que les actions de cette nature créeront des préjudices et des dommages aux aquifères d´origine fossile du sol de la ville de Dakhla.

 Bouseif a dit qu’il a parlé avec le ministre de l’Énergie et des Mines Fouad Douiri en mars dernier pour demander une enquête, mais en vain.  Cette déclaration a été niée par le ministre lui-même. Le ministre a dit qu’il y a des contrôles effectués par la patrouille de police de surveillance de Fouad Douiri, au et par d’autres fonctionnaires. Il a également ajouté que le Gouvernement du Maroc veut augmenter le débit de l’eau à 3000 mètres cubes au lieu de 1210 mètres cubes.

Elmami Bouseif a dit aussi que les semences de tomates utilisées dans ces exploitations proviennent d’Israël. Selon lui, il existe de nombreuses variétés de plantes plantées et cultivées à cet endroit. Mais la plupart des légumes produits sont les tomates, les semences desquels sont importées d’Israël. Il a mentionné le nom d’un dignitaire sahraoui local, appelé Mohamed Lamine Harmatallah, qui est aussi un député et un membre du parti Istiqlal. Ce dernier est propriétaire d’une ferme en partenariat avec un marocain riche appelé Ettazi qui n’est même pas gêné d’avouer que les semences de tomates proviennent d’Israël.

En outre, la technique de l’irrigation à la goutte à goutte pour l’arrosage de toutes ces plantes utilise de grandes quantités d’eau, outre le fait que les produits chimiques utilisés dans cette opération constituent une menace grave et nuisible pour les eaux souterraines. Les investisseurs dans ces propriétés ne paient chaque année qu’une taxe symbolique pour louer les terres. Elmami Bouseif dit que le budget du projet agricole se chiffre à moins de 200 millions de centimes.

Le premier investisseur était Royal Holding suivi par plusieurs autres investisseurs favorables, à savoir: Sulaiman Derhem, le frère de Tarik Qabbaj qui est le maire d’Agadir et le député Mohamed Lamine Harmatallah qui est le propriétaire de la moitié d’une exploitation estimée à 20 hectares, tandis que l’autre moitié est détenue par un marocain appelée Ettazi. Selon l’article, il y a d’autres investisseurs sur place et certains d’entre eux sont des étrangers. On estime que la zone exploitée est d’environ 700 hectares inégalement repartis par ces investisseurs.
Un câble de Wikileaks intitulé: Sahara Occidental: Considérations Economiques, publié il y a quelques années, a signalé ces activités et les exploitations produisant des tomates. L’information avancée dans ce câble a mis en garde de la situation future de rareté de l’eau. Le même câble remarquait qu’un investisseur français appelé Philippe Poissey était un de ceux qui contribuaient le plus dans ce secteur à Tawarta, située dans la banlieue de Dakhla, outre le fait qu’il avait des investissements similaires au Mexique. Plus tard il a été contraint de verser un pot-de-vin à certains hauts fonctionnaires et quelques dignitaires locaux pour faire un suivi étroit de ces activités économiques qui nuisaient les ressources hydriques de la région de Dakhla.

Une étude devait être faite, mais aucun progrès n’a été enregistré dans ce domaine. Cela correspond aux intérêts de ces investisseurs pour deux raisons principales:
1-    Ils ne veulent pas perdre ou laisser enfoncer un négoce aussi rentable si le préjudice causé est divulgué au monde entier.
2-    Ils ne souhaitent pas des problèmes de concurrence, étant donné qu’ils monopolisent encore le marché et fixent leur propres prix quand ils négocient les ventes sur les marchés étrangers.

Ces investisseurs considèrent la région de Dakhla comme une véritable mine d’or avec leurs investissements sans payer aucun impôt.   En ce qui concerne la main-d’œuvre, elle vient du nord du Maroc et cela a été confirmé par Mohamed Lamine Harmatallah.
Tous les produits sont transportés ou expédiés à l’étranger, aux marchés étrangers. Par conséquent, les habitants de la région ne profitent pas de ces produits cultivés localement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire