Par Moha OUKZIZ, coordinateur du Comité de Soutien en France aux
Détenus Politiques en grève de la faim au Maroc, 12/4/2013
Mesdames Messieurs,
Nous avons demandé à la presse, aux élus,
aux militants et responsables politiques et syndicaux , au rapporteur des
droits de l'homme auprès de l'ONU, aux élus européens, associations , aux amis
artistes, intellectuels et camarades de manifester leur solidarité avec
les détenus politiques en grève de la faim dans les prisons du royaume au
Maroc.
Nous remercions tous ceux qui ont répondu
favorablement.
Les détenus politiques en grève de la faim
continuent leur bataille dans les prisons du royaume du Maroc depuis le
début du mois de mars 2013, dans le silence médiatique et politique au Maroc et
au niveau international.
Dans
la prison locale de Taza ,
Abdessamad
Alhaydour membre du Mouvement 20 Février (M20F) et Tarik
Alhamani membre de l'UNEM, mouvance Voie Démocratique Basiste ; en sont à 41 jours de la grève de la faim.
Nous rappelons qu'ils sont à leurs
deuxième grève après celle de l'année dernière observée aux côtés d'Ezdine
Erroussi.
Dans la prison d'Ain Kadouss à Fès,
Younes Erroufi, Hichame Boughlade, Tarik Ejaîbi, tous militants de l'UNEM, mouvance
Voie Démocratique Basiste, sont en grève de la faim depuis le 26 mars
2013, soit 16 jours de grève de la faim.
Dans la prison de Toullal2 à Meknes,
Mounir Ait Khafou, Soufiane Segheri, Hassan Koukou, Mohamed
Aloualiki, Hassan Alhmouche, militants de l'UNEM, Voie démocratique Basiste, sont en
grève depuis le 11 mars 2013, soit 31 jours de grève de la faim.
Dans la prison Zaki à Salé,
Mohamed Salah est en grève de la faim depuis le 26 mars 2013( 16
jours), militant de
l'UNEM, Voie Démocratique Basiste.
Ces militants agonisent dans les prisons du royaume du Maroc. Ils
sont affaiblis, entassés avec les prisonniers de droit commun, dans des cellules
étroites où les conditions de vie sont inimaginables et insupportables. Ils
sont violentés par les agents de l'administration pénitentiaire et les
gardiens. Ils sont dans des cellules où des prisonniers de droit commun qui
relèvent de la psychiatrie et certains agresseurs sexuels présentent un danger de
plus pour ces détenus politiques affaiblis par la grève de la faim et les
conditions inhumaines qui règnent dans ces institutions pénitentiaires
qui datent du temps de la colonisation, ce qui est le cas de la prison
locale de Taza.
La santé des détenus politiques en grève de la faim est dans un
état très critique. Les prisons ne disposent pas d'équipement médical, des
maladies contagieuses ne sont même pas soignées. Aucun service médical
n'est mis à la disposition des détenus. Des cellules de quelques
mètres carrés sans aération contiennent des dizaines de détenus sans
considération aucune. L'humidité, le manque crucial d'hygiène, la
surpopulation, les traitements indécents tels que les tortures, les
humiliations, l'absence de soin, etc, c'est le quotidien des détenus politiques
dans les prisons du royaume du Maroc.
Le Comité de Soutien en France aux détenus Politiques au Maroc vous demande d'informer l'opinion
publique afin d'exiger leur libération . Nous vous
demandons d'écrire et d'interpeler les autorités publiques, la presse et les
amis pour demander la libération de tous les détenus politiques au Maroc,
notamment les grévistes de la faim dans les prisons de Taza, Fes, Meknes , Salé
etc.
Le Comité de Soutien en France aux Détenus Politiques au Maroc envisage des actions de terrain,
nous vous demandons de nous faire part de votre volonté d'y participer.
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