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vendredi 12 avril 2013

Ban Ki-moon a recommandé au Conseil de sécurité de proroger de 12 mois le mandat de la MINURSO.

Par Zine Cherfaoui, 11/04/2013

RABAT CHERCHE VISIBLEMENT À TORPILLER COÛTE QUE COÛTE LES EFFORTS DÉPLOYÉS PAR L’ONU POUR RÉGLER LE CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL.

Sinon, comment expliquer son entêtement à vouloir impliquer à tout prix l’Algérie dans ce dossier, sachant que la question sahraouie est du ressort du Conseil de sécurité de l’ONU et que le territoire du Sahara occidental figure depuis déjà belle lurette sur la liste onusienne des 16 territoires non autonomes qui sont considérés par l’ONU comme des territoires n’ayant pas encore achevé leur processus de décolonisation.
Dans le but évident de «bilatéraliser» le conflit, le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, n’a pas trouvé mieux que d’appeler, à partir de l’Argentine, l’Algérie à… changer de position. Pour le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères (MAE), Amar Belani, qui était invité hier à réagir à la déclaration du responsable marocain, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : «(…) Certains veulent profiter de la situation d’instabilité qui prévaut dans la région du Sahel pour tenter les amalgames les plus hardis et les plus impudents en espérant parvenir, ainsi par ce tour de passe-passe, à faire tordre le cou à la légalité internationale.»
Faisant bien entendu allusion au Maroc, M. Belani souligne que «si le contexte régional devait faciliter la recherche d’une solution politique acceptable qui soit en conformité avec l’esprit et la lettre des résolutions du Conseil de sécurité, ce serait plutôt en incitant la partie qui pose des conditions préalables à se départir de sa position intransigeante et irréaliste qui consiste à préempter le choix d’un peuple dont le territoire est occupé en le sommant d’accepter l’option de l’autonomie comme s’il s’agissait, en somme, de simples sujets marocains concernés par la réorganisation de la gouvernance territoriale». En un mot, cela veut dire que c’est plutôt au Maroc de changer de position.
Revenant justement sur l’attitude du Maroc qui consiste à vouloir imposer aux Sahraouis «sa solution (le plan d’autonomie, ndlr)», le responsable algérien souligne que celle-ci «sera immanquablement vouée à l'échec (…)». Pour ce qui est également du souhait de Rabat de voir l’Algérie changer de position sur le dossier du Sahara occidental, Amar Belani aura cette réponse : «(…) L’on a beau formuler, à l’envi à partir de capitales latino-américaines, tous les vœux que l'on veut pour que l'Algérie renie sa position de principe en ce qui concerne la primauté du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, ces vœux resteront à l’état de vœux pieux car, en dernier ressort et par-delà les gesticulations diplomatiques, il appartient au peuple sahraoui et à lui seul de se prononcer librement et sans contraintes sur son avenir.»
Le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères qualifie par ailleurs de «contre-vérité historique insoutenable» l’idée, soutenue par le Maroc, selon laquelle le conflit du Sahara occidental est un «conflit artificiel imposé au Maroc par l’Algérie». A ce propos, Amar Belani indique que «pour s’en convaincre, il suffit de relire toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU ainsi que les rapports et les décisions du comité spécial de l’ONU chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l’octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui date du 14 décembre 1960».

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