Rabat cherche visiblement à torpiller coûte que coûte les efforts déployés par l’ONU pour régler le conflit du Sahara occidental.
Sinon, comment expliquer son entêtement à vouloir impliquer à tout prix
l’Algérie dans ce dossier, sachant que la question sahraouie est du
ressort du Conseil de sécurité de l’ONU et que le territoire du Sahara
occidental figure depuis déjà belle lurette sur la liste onusienne des
16 territoires non autonomes qui sont considérés par l’ONU comme des
territoires n’ayant pas encore achevé leur processus de décolonisation.
Dans le but évident de «bilatéraliser» le conflit, le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, n’a pas trouvé mieux que d’appeler, à partir de l’Argentine, l’Algérie à… changer de position. Pour le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères (MAE), Amar Belani, qui était invité hier à réagir à la déclaration du responsable marocain, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : «(…) Certains veulent profiter de la situation d’instabilité qui prévaut dans la région du Sahel pour tenter les amalgames les plus hardis et les plus impudents en espérant parvenir, ainsi par ce tour de passe-passe, à faire tordre le cou à la légalité internationale.»
Faisant bien entendu allusion au Maroc, M. Belani souligne que «si le contexte régional devait faciliter la recherche d’une solution politique acceptable qui soit en conformité avec l’esprit et la lettre des résolutions du Conseil de sécurité, ce serait plutôt en incitant la partie qui pose des conditions préalables à se départir de sa position intransigeante et irréaliste qui consiste à préempter le choix d’un peuple dont le territoire est occupé en le sommant d’accepter l’option de l’autonomie comme s’il s’agissait, en somme, de simples sujets marocains concernés par la réorganisation de la gouvernance territoriale». En un mot, cela veut dire que c’est plutôt au Maroc de changer de position.
Revenant justement sur l’attitude du Maroc qui consiste à vouloir imposer aux Sahraouis «sa solution (le plan d’autonomie, ndlr)», le responsable algérien souligne que celle-ci «sera immanquablement vouée à l'échec (…)». Pour ce qui est également du souhait de Rabat de voir l’Algérie changer de position sur le dossier du Sahara occidental, Amar Belani aura cette réponse : «(…) L’on a beau formuler, à l’envi à partir de capitales latino-américaines, tous les vœux que l'on veut pour que l'Algérie renie sa position de principe en ce qui concerne la primauté du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, ces vœux resteront à l’état de vœux pieux car, en dernier ressort et par-delà les gesticulations diplomatiques, il appartient au peuple sahraoui et à lui seul de se prononcer librement et sans contraintes sur son avenir.»
Le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères qualifie par ailleurs de «contre-vérité historique insoutenable» l’idée, soutenue par le Maroc, selon laquelle le conflit du Sahara occidental est un «conflit artificiel imposé au Maroc par l’Algérie». A ce propos, Amar Belani indique que «pour s’en convaincre, il suffit de relire toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU ainsi que les rapports et les décisions du comité spécial de l’ONU chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l’octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui date du 14 décembre 1960».
Dans le but évident de «bilatéraliser» le conflit, le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, n’a pas trouvé mieux que d’appeler, à partir de l’Argentine, l’Algérie à… changer de position. Pour le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères (MAE), Amar Belani, qui était invité hier à réagir à la déclaration du responsable marocain, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : «(…) Certains veulent profiter de la situation d’instabilité qui prévaut dans la région du Sahel pour tenter les amalgames les plus hardis et les plus impudents en espérant parvenir, ainsi par ce tour de passe-passe, à faire tordre le cou à la légalité internationale.»
Faisant bien entendu allusion au Maroc, M. Belani souligne que «si le contexte régional devait faciliter la recherche d’une solution politique acceptable qui soit en conformité avec l’esprit et la lettre des résolutions du Conseil de sécurité, ce serait plutôt en incitant la partie qui pose des conditions préalables à se départir de sa position intransigeante et irréaliste qui consiste à préempter le choix d’un peuple dont le territoire est occupé en le sommant d’accepter l’option de l’autonomie comme s’il s’agissait, en somme, de simples sujets marocains concernés par la réorganisation de la gouvernance territoriale». En un mot, cela veut dire que c’est plutôt au Maroc de changer de position.
Revenant justement sur l’attitude du Maroc qui consiste à vouloir imposer aux Sahraouis «sa solution (le plan d’autonomie, ndlr)», le responsable algérien souligne que celle-ci «sera immanquablement vouée à l'échec (…)». Pour ce qui est également du souhait de Rabat de voir l’Algérie changer de position sur le dossier du Sahara occidental, Amar Belani aura cette réponse : «(…) L’on a beau formuler, à l’envi à partir de capitales latino-américaines, tous les vœux que l'on veut pour que l'Algérie renie sa position de principe en ce qui concerne la primauté du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, ces vœux resteront à l’état de vœux pieux car, en dernier ressort et par-delà les gesticulations diplomatiques, il appartient au peuple sahraoui et à lui seul de se prononcer librement et sans contraintes sur son avenir.»
Le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères qualifie par ailleurs de «contre-vérité historique insoutenable» l’idée, soutenue par le Maroc, selon laquelle le conflit du Sahara occidental est un «conflit artificiel imposé au Maroc par l’Algérie». A ce propos, Amar Belani indique que «pour s’en convaincre, il suffit de relire toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU ainsi que les rapports et les décisions du comité spécial de l’ONU chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l’octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui date du 14 décembre 1960».
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Point de vue du Maroc publié par: LNT, 9/4/2013
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exhorté à un
“règlement urgent” de la question du Sahara en raison de “la montée de
l’instabilité et l’insécurité” dans la région du Sahel et appelé à
l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie dans l’intérêt de
la région et de la communauté internationale.
“La montée de l’instabilité et de l’insécurité dans et autour de la
région du Sahel requiert un règlement urgent de ce conflit de longue
durée”, a affirmé le Secrétaire général dans son dernier rapport sur le
Sahara rendu public lundi après-midi à New York.
Dans ce rapport, le Secrétaire général a fait part de “sa grande
préoccupation” concernant la sécurité du personnel de la MINURSO,
soulignant que les “opérations, en cours au nord du Mali, peuvent
menacer sur le long terme” la région.
Il a, dans ce contexte, expliqué la “poursuite de la suspension de
patrouilles de nuit de la MINURSO”, car exposées à de grands risques en
raison notamment des “possibles infiltrations d’éléments armés et de
lacunes en matière de coordination au niveau de la sécurité régionale”.
Le Chef de l’ONU a rappelé l’enlèvement dans les camps de Tindouf de
trois humanitaires européens en octobre 2011 et le rappel en 2012 de 17
humanitaires qui opéraient dans les camps.
“Tous les gouvernements consultés” lors de la visite de son Envoyé
personnel, Christopher Ross, dans la région ont émis de “sérieuses
préoccupations quant au risque posé par les combats en cours au Mali sur
la région et leur contribution à la radicalisation des populations des
camps” de Tindouf, a-t-il dit.
“Le temps est venu pour les parties d’aller de l’avant vers une
solution soutenue et encouragée par la communauté internationale”, a
plaidé Ban Ki-moon, appelant les “parties à s’engager dans de véritables
négociations” pour mettre fin à ce conflit qui n’a que trop duré.
Cependant, a-t-il déploré, durant la période examinée, des
difficultés ont continué d’entraver les progrès vers une solution
politique durable juste et mutuellement acceptable, regrettant l’absence
“d’avancée sur le cœur de la question”, chaque partie campant sur “sa
position respective”.
“La persistance de ce conflit est une entrave à une intégration des
pays du Maghreb, qui est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour
faire face aux défis communs de l’instabilité et de l’insécurité dans la
région”, a-t-il ajouté.
Il a de même souligné que son Envoyé personnel continuera à
encourager le “développement des relations entre le Maroc et l’Algérie”,
exhortant les deux parties (Maroc et Algérie) “à redoubler d’efforts
pour tirer avantage de meilleurs relations et de l’ouverture des
frontières dans l’intérêt de la région et de la communauté
internationale dans son ensemble”.
Christopher Ross va redoubler d’efforts “pour encourager l’Algérie et
le Maroc à développer davantage leurs relations bilatérales, sur la
base des visites ministérielles et des secteurs prioritaires
préalablement identifiés par SM le Roi Mohammed VI et le Président
Bouteflika”.
Et d’insister sur “l’importance critique” de traiter la question du
Sahara dans le cadre d’une stratégie plus large pour le Sahel, estimant
que ce conflit est “en premier lieu un conflit nord-africain”.
Dès lors, pour M. Ban Ki-moon, une “intégration régionale”, à travers
le renforcement de l’UMA, est un “élément clé” pour “surmonter
l’instabilité actuelle et récolter les fruits” aux plans économique,
commercial et social.
Il s’est dit “confiant que les avancées dans ce domaine aideront à
améliorer la confiance entre les parties et à réunir les conditions
propices” à une solution à la question du Sahara.
S’agissant du recensement, il a souligné qu’en “vertu des
recommandations contenues dans mon rapport du 5 avril dernier et de la
dernière résolution du CS de l’ONU 2044 demandant à l’UNHCR de maintenir
l’examen de l’enregistrement des réfugiés dans les camps, en droite
ligne avec son mandat et principes, le Haut Commissariat poursuit
toujours son dialogue avec le pays hôte”, en l’occurrence l’Algérie,
comme stipulée dans la résolution 2044 (2012).
Abordant la question des droits de l’Homme, il a évoqué le discours
royal du 6 novembre 2012 dans lequel SM le Roi Mohammed VI a appelé à
“une forte implication de la communauté internationale pour mettre fin
au drame enduré par nos enfants à Tindouf, à l’intérieur du territoire
algérien, où sévissent, dans toute leur cruauté, la répression, la
coercition, le désespoir et les privations, en violation flagrante des
droits humains les plus élémentaires”.
Ban Ki-moon a relevé, dans ce sens, la “coopération du Maroc avec les
procédures spéciales” du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) et s’est
dit “encouragé” par les récentes recommandations du Conseil National des
Droits de l’Homme “endossées” par le Royaume.
A cet égard, Ban Ki-moon a qualifié de “développement positif” la
création du CNDH et de ses antennes régionales et souligné que les
autorités marocaines ont “facilité l’accès” aux procédures spéciales des
Nations Unies.
Dans la même veine, Ban Ki-moon a reconnu les “efforts du Maroc
visant à améliorer les conditions sociales” dans la région du Sahara et
pris note “de la nouvelle stratégie de développement régional”
entreprise par le Royaume dans les provinces du sud.
Le modèle de développement régional du Conseil économique, social et
environnemental (CESE) a pour “objectif de permettre à la population
locale de jouir pleinement des droits de l’Homme dans leurs dimensions
économique, sociale et culturelle et de préparer les conditions pour le
succès de l’initiative d’autonomie marocaine, une fois négociée au sein
de l’ONU”.
Evoquant les mesures de confiance, il a salué l’extension du
programme d’échanges de visite qui a permis de multiplier par 3 le
nombre de bénéficiaires. Il a, de même, salué la tenue de séminaires sur
la culture.
Sur un autre registre, il a relevé les progrès continus en matière de déminage.
En conclusion, le Secrétaire général a recommandé au Conseil de sécurité de proroger de 12 mois le mandat de la MINURSO.
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