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mercredi 6 mars 2013

De jeunes Marocains candidats à l'émigration

Les jeunes, au Maroc, sont tentés par l'idée d'émigrer pour améliorer leur situation, affirme une étude.
Par Siham Ali pour Magharebia à Rabat – 05/03/13
[AFP/Abdelhak Senna] La majorité des Marocains affichant l'intention de partir à l'étranger pensent qu'ils amélioreront leur situation économique dans un autre pays, révèle une nouvelle enquête. [AFP/Abdelhak Senna] La majorité des Marocains affichant l'intention de partir à l'étranger pensent qu'ils amélioreront leur situation économique dans un autre pays, révèle une nouvelle enquête.
 
Une nouvelle étude révèle que 42 % des Marocains nourrissent le désir de vivre à l’étranger. Et l’intention d’émigrer est plus forte chez les jeunes.Ces conclusions apparaissent dans une enquête menée par l’Association marocaine d’Etudes et de Recherches sur la Migration. 

Selon le rapport rendu public le 26 février, l’intention déclarée ne change pas considérablement selon le niveau d’éducation, mais la propension ou le potentiel à migrer sont plus importants chez les personnes qui ont un niveau élevé et un niveau moyen d’éducation.
Si "le chômage encourage l’émigration dans certaine mesure", les données de l’enquête démontrent que la migration ne concerne pas uniquement les catégories sociales pauvres ou les sans-emplois, dit l'étude.
L’enquête révèle que la difficulté à trouver un emploi est la raison de départ la plus fréquente chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation.
Contactés par Magharebia, des jeunes manifestent en effet leur désir de s’installer à l’étranger.
Hicham Bourebbah, 28 ans, a obtenu son diplôme en comptabilité il y a six ans et peine à trouver un emploi stable.
"Je sais que l’Europe est en crise. Mais, je n’ai plus d’espoir ici au Maroc. Je veux explorer d’autres cieux pour pouvoir décoller", explique-t-il.
Comme Hicham, Noura Cherrafi, 25 ans, diplômée en gestion d’entreprises, veut aller tenter sa chance à l’étranger pour échapper au gouffre du chômage.
"Depuis trois ans, je ne fais que passer des stages sans être embauchée. Je suis déprimée. Ma famille veut me marier", raconte-t-elle.
"Mais, moi je veux travailler et avoir mon autonomie financière. Puisqu’au Maroc, je peine à réaliser mes rêves, je pense à immigrer en France", dit-elle avec détermination.
Ce désir est manifesté au moment où un certain nombre d'immigrés retournent au Maroc en raison des répercussions de la crise économique.
Une enquête de la Fondation Européenne pour la Formation a concerné les migrants de retour au pays. Plus des deux tiers d’entre eux ont épargné durant leur séjour à l’étranger. L’épargne est, le plus souvent, utilisée pour l’achat de propriétés.
Un tiers des migrants de retour dans le pays pense à émigrer de nouveau. Seulement 5 % ont décidé d'y revenir pour investir.
Les compétences acquises pendant la migration ne sont pas assez valorisées après le retour au pays, ce qui représente un manque à gagner pour le migrant, le Maroc et le pays d’accueil, regrette Madlen Serban, directrice générale de la Fondation Européenne pour la Formation.
Conscient des difficultés rencontrées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), le gouvernement a mis en place, le 27 février, un programme pour encourager cette communauté à investir.
Un expatrié désireux d'investir au Maroc pourra ainsi bénéficier d’une subvention de l'Etat allant jusqu’à 10 % du montant du projet et d’un emprunt bancaire de l’ordre de 65 %. Il aura également la possibilité de bénéficier d'un accompagnement, même s’il s’associe avec un investisseur marocain ou étranger. 

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