M20. 21 activistes (re)jugés demain
- Écrit par O.R, 6/3/2013
Plus d'un an après leur relaxe par la première chambre de la Cour d'appel de Tanger, 21 militants du mouvement du 20 février à Tanger sont appelés à comparaître devant le juge d'une autre chambre de la Cour d'appel de la ville, suite à la réactivation de leur affaire par le ministère public.
Ce jeudi 7 mars, les 21 activistes du M20 Tanger devront répondre de diverses accusations dont un rassemblement non-autorisé, sabotage, diffamation. Une affaire qui remonte au 22 juillet 2011, quand ce groupe a été arrêté par la police en pleine manifestation. Ils ont tous été relâchés et poursuivis en liberté provisoire jusqu'à ce que l'affaire aboutisse à un non-lieu. A cette époque, la pression des organisations des droits de l'homme et des membres du mouvement du 20 février, qui manifestaient à Tanger par dizaines de milliers, ont pu mettre fin à ces arrestations.
Les temps ont changé
L'affaiblissement du mouvement du 20 février et la résistance dans la rue en général s'est accompagnée depuis le début de l'année 2012 par la multiplication des arrestations dans les rangs des mouvements sociaux marocains. Selon l'Association marocaine des droits humains (AMDH), les détenus politiques au Maroc se chiffrent à plus de 70* personnes qui purgent actuellement des peines de prison ferme.A l'instar de cette affaire de Tanger, dans plusieurs régions du Maroc, les autorités dépoussièrent les dossiers de l'année 2011. A Marrakech, par exemple, plusieurs militants ont été accusés récemment d'avoir appelé au boycott des élections et du référendum. A Ouarzazate aussi des militants du 20 février ont été convoqués.
*La campagne de parrainage des prisonniers politiques signale à ce jour 190 prisonniers politiques et syndicaux "parrainables"(NDLR)
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