Tant pis pour nous, le vrai « roi des pauvres », mais s’il n’était que
président de la république, était vénézuélien. Il s’appelait Hugo
Chavez. Il n’avait pas d’intérêts dans les entreprises de son pays, ne
se prétendait pas descendant de Simon Bolivar et, fervent catholique il
n’utilisait pas la religion à de misérables desseins politiques.
Grande gueule, il acceptait le verdict des urnes dans son pays lors d’élections certifiées « démocratiques et transparentes » par l’opposition vénézuélienne et tous les organismes régionaux et internationaux.
Car, traité d’autocrate, Hugo Chavez a tout de même gagné toutes les
élections auxquelles il s’est présenté. Et s’il faisait dans
l’exagération tous azimuts, il n’envoyait pas ses sbires casser la
gueule à ses dissidents.
Il a certes fermé une chaîne de télévision qui avait commis une
peccadille : participer sous couvert de travail journalistique à un coup
d’Etat contre le président démocratiquement élu. Mais, Chavez a accepté
qu’une chaîne de télévision très critique envers sa gestion des affaires
du pays, et sa personne, existe.
Le Venezuela est un pays immensément riche, mais Chavez n’a jamais
figuré sur les listes des milliardaires élaborée chaque année par la
revue Forbes.
Il n’avait pas de camarilla ni de courtisans corrompus et aux
ordres. Il n’était pas facile à vivre, s’emportait souvent, certes, mais
n’a jamais envoyé des sbires casser la tête aux dissidents.
Chavez, on l’aimait ou on ne l’aimait pas, c’est selon l’angle où on
se place, mais il utilisait l’argent de la rente pétrolière pour le
bénéfice de son peuple. Programmes sociaux très généreux, et campagnes
d’alphabétisation dans les campagnes. Le Venezuela compte parmi les pays
où l’analphabétisme a le plus reculé ces dernières années
Il se permettait même d’aider un petit chouia les pays latino-américains en difficulté.
Il y avait, et il y a encore du chômage au Venezuela, tout n’est pas
beau dans ce pays où la criminalité est endémique mais l’Etat vient en
aide aux plus démunis sans faire appel à Allah… pardon, à Jésus Christ.
Le Mahomet de Chavez.
Le Venezuela d’aujourd’hui compte parmi les rares pays d’Amérique
latine où la santé publique est conforme aux standards des pays avancés.
Conclusion : il n’était peut-être pas le meilleur chef d’Etat du monde, mais il était vraiment le « roi des pauvres ». Le vrai.
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