Jeudi 14 février à 20H30, salle Duranti,
6 rue du lieutenant colonel Pelissier, Toulouse (Métro Capitole).
L’Université
Populaire de Toulouse, l’association Survie MP, les Amis du
Monde Diplomatique, avec le soutien d’organisations de solidarités
internationales, vous invitent à la
Conférence-débat :
Quelle guerre mène la France au Mali ?
Avec quelles conséquences ?
Avec
Bernard Dreano, président du
centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) et
membre fondateur du réseau international Helsinki Citizens’ Assembly (représenté
en France par l’Assemblée européenne des citoyens). Il est l’auteur de La perle
et le colonel, réflexions sur les révolutions arabes, éditions Non Lieu,
2011. Il participe au conseil
international du Forum social mondial (FSM) dont la prochaine rencontre à lieu à
Tunis du 26 au 30 mars2013
Danyel Dubreuil, salarié de
l’association Survie, qui depuis 1984 lutte pour un changement dans la politique
de la France en Afrique, basée sur le respect de la souveraineté des
peuples. Il est par ailleurs un
des animateurs du réseau "Areva ne fera pas la loi au Niger".
Quelle guerre mène la France au
Mali ? Avec quelles conséquences ?
Une opération
militaire ponctuelle pour stopper l’offensive des jihadistes ? Beaucoup plus
ambitieuse pour les « éradiquer » du Sahara ? Partie prenante d’une nouvelle
version de la « guerre globale contre le terrorisme » ?
Une opération
militaire pour permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale ou une
participation à une guerre civile contre les minorités arabo-touarègues ?
Une opération
politico-militaire pour rétablir un État malien défaillant ? Ou pour assurer la
stabilité dans la région et protéger l’accès au ressources naturelles
stratégiques (en particulier l’uranium exploité au Niger et exploitable au Nord
Mali) ?
Le Mali, présenté
longtemps comme un « miracle démocratique », était en crise, l’Etat en
déconfiture, le pays en ruine, la corruption galopante. Une situation résultant
pour une bonne part des pressions externes et « ajustements » imposés par les
Occidentaux, à commencer par les Français. La question des populations
sahariennes minoritaires et marginalisées, largement une conséquence de la
colonisation, est restée sans solution après l’échec des accords de paix des
années 90 au Nord Mali et la reprise des révoltes. La situation de ces
populations s’est encore aggravée avec l’arrêt brutal des subsides versés par
Kadhafi et l’arrivée de ses anciens « légionnaires » et de leurs armes.
Mais dans ce
contexte, pourquoi et comment les jihadistes ont-ils pu gagner de telles
capacités ?
Les exactions des
jihadistes et la menace qu’ils peuvent représenter pour l’ensemble des
populations du Mali expliquent pourquoi, en majorité, les Maliens soutiennent
l’intervention française (et notamment la grande majorité des Maliens résident
en France).
Faut-il pour autant
donner carte blanche l’armée française et aux forces de la CEDEAO ? Et quel rôle
joue l’Algérie (et son allié américain) ?
Il est certain,
dans ce contexte, que l’opération « Serval » ne pourra pas se limiter à une
guerre éclair où les blindés Sagaies et des Rafales français liquident les
Toyota jihadistes comme dans un jeu vidéo.
Mais quelle seront
les conséquences d’une guerre prolongée ? Dans les pays du Sahel ? Dans les pays
du Maghreb ? En Europe et en particulier en France. Et que peut on faire pour
soutenir les Maliens et les peuples de la région, revenir à la paix ?
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