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vendredi 1 février 2013

Village marginalisé dans l'Atlas : pour pallier les lacunes de l'Etat marocain, un lycée professionnel français répare une ambulance



France : Un MRE répare une ambulance pour l’offrir à un village enclavé marocain 

 


Les Marocains Résidents à l’Etranger n’hésitent pas à faire preuve d’imagination pour venir en aide à leurs concitoyens défavorisés au royaume. Un professeur MRE de l’ouest de la France a décidé de réparer et réhabiliter avec ses élèves une ambulance pour l’offrir à un village enclavé dans la région de Marrakech.
C’est un projet assez insolite qu’un MRE de France est en train de mener actuellement dans le sud ouest de la France, dont s’est fait l’écho le journal La République des Pyrénées. Agé de 46 ans, Nasr-Eddine Ben Allal est professeur de mécanique dans le lycée professionnel André Campa à Jurançon situé à 50 kilomètres de Lourdes. Son idée est de réparer une ambulance avec ses élèves de première, âgés entre 16-19 ans et de l’offrir aux habitants d’un village enclavé, n’ayant aucun hôpital et situé à plusieurs dizaines de kilomètres de Marrakech. « Pourquoi le Maroc ? Il y a des choses qu’on ne peut pas vraiment expliquer. Ça vient du cœur tout simplement. Les origines et les racines remontent tout d'un coup à la surface. Si je peux aider mon pays d’origine, je le ferais modestement et avec ce que je peux», confie-t-il à Yabiladi.

150 heures de réparations
En plus d’être enseignant, Nasr-Eddine Ben Allal est également pompier volontaire à Lembeye. Un jour, le centre de secours dans lequel il travaille réformait des ambulances, c’est-a-dire que le centre se débarrassait d’ambulances qui ne pouvaient plus être utilisées. « J’ai donc sauté sur l’occasion d’en avoir une et elle m’a été offerte gratuitement par les pompiers », explique-t-il.
Ensuite, Nasr-Eddine décide d’intégrer dans son cours de mécanique la réparation du véhicule, une réparation qui est actuellement faite avec ses élèves. Nécessitant des travaux de 150 heures au total, les élèves ont travaillé sur les freins, les suspensions ou encore le refroidissement. « Une fois que l’ambulance sera retapée, la finalité du projet est d’emmener mes élèves au Maroc pour qu’ils puissent remettre eux-mêmes le véhicule aux villageois », poursuit-il. « Mais c’est moi qui conduira l’ambulance sur la route ! », lance-t-il en riant.

Un voyage estimé à 6000-8000 euros
Pour minimiser les coûts, les élèves se déplaceront à bord de deux voitures au Maroc. Estimé à 6000-8000 euros, le voyage est prévu pour avril-mai prochain et a reçu le soutien de la proviseure et des autres enseignants de l’établissement scolaire ainsi que du rectorat de Bordeaux.
Alors qu’aujourd’hui il ne reste plus qu’une vingtaine d’heures de travail sur l’ambulance, Nasr-Eddine Ben Allal est en train de rechercher des financements auprès d’entreprises pour contribuer aux frais de voyage des élèves. Il s’informe également sur comment faire passer son ambulance par les douanes marocaines pour qu’il n’y ait aucun problème administratif qui pourrait empêcher le véhicule de pénétrer sur le sol marocain.
Pour soutenir Nasr-Eddine et ses élèves dans leur projet, contactez directement le lycée professionnel André Campa.


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