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mardi 29 janvier 2013

marche des tribus de la haute Melouya



Actualité marocaineLes tribus de la haute Melouya sont en marche vers la capitale ce lundi 28 janv 2013.

Enclavement. Le ras-le-bol des tribus de la Melouya

 
Les tribus de la Haute Melouya (régions de Khenifra et Midelt) ont quitté leurs villages et ont décidé de marcher jusqu'à la capitale Rabat. Ils ont passé la nuit dernière sur la route, en présence d'un impressionnant dispositif policier.


Une marche populaire a été organisée par les tribus de la Haute Melouya vers la ville de Khenifra dans un premier temps. Les habitants qui se sont soulevés contre l'enclavement et l'absence des services publics dans leurs villages dans les régions de Midelt et Khenifra, ont passé la nuit sur la route et comptent marcher jusqu'à la capitale Rabat pour exprimer leur colère contre l'enclavement de leur village et l'absence de tout interlocuteur. 
Selon l'Association marocaine des droits de l'homme section de Khenifra, ces habitants réclament d'être sous la tutelle de la même collectivité locale, d'accéder à l'eau potable et l'électricité, et d'avoir des centres de soins et des écoles, ainsi que la construction de routes pour désenclaver leurs villages.

La marche se poursuit en présence d'un impressionnant arsenal policier, les autorités voulant dissuader les habitants de continuer leur marche jusqu'à la capitale. A ce moment, aucune intervention contre les manifestants n'a été enregistrée.
http://youtu.be/Yh9AP8kD-aI

Par Aziz Akkaoui

Camarade Oulhaj paysan militant AMDH khénifra explique les raisons de la mobilisation

 http://youtu.be/Xaxm-wxNwV4

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Comme en 2008 :

سكان ايت حنيني بإقليم ميدلت في مسيرة نحو الرباط
En ce moment, les habitants de Tiqajouine, une localité située dans les hauteurs, sont en marche vers la capitale pour crier leur ras-le-bol contre la marginalisation qui les farppe de plein fouet. La précarité de leurs conditions extrêmes est exacerbée par les températures très basses enregistrées cet hiver. Depuis plusieurs années, ces habitants qui mènent une vie pénible, ne cessent de faire entendre leur voix mais en vain. Leurs richesses - le cèdre essentiellement- sont spoliées par des mafias. La bataille est en cours 
marginalisation...
En ce moment,(8/11/2008) les habitants de Tiqajouine, une localité située dans les hauteurs, sont en marche vers la capitale pour crier leur ras-le-bol contre la marginalisation qui les frappe de plein fouet. La précarité de leurs conditions extrêmes est exacerbée par les températures très basses enregistrées cet hiver. Depuis plusieurs années, ces habitants qui mènent une vie pénible, ne cessent de faire entendre leur voix mais en vain. Leurs richesses - le cèdre essentiellement- sont spoliées par des mafias. La bataille est en cours
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Extrait de  http://solidmar.blogspot.fr/2013/01/lettre-ouverte-au-gouvernement-du-maroc.html
Rappelons aussi que s’ils veulent se chauffer, les montagnards de ces régions couvertes de forêts de cèdres sont obligés d’acheter le bois de chauffage sous peine de  fortes amendes s'ils le ramassent dans la forêt. Pourtant, autre scandale inacceptable, « la localité d'Anfgou qui relève de la commune rurale d'Anmzi est une commune riche grâce aux ventes des coupes forestières notamment le cèdre : ces ventes produisent un excédent annuel d'un million de DH pour la commune, et 80% de ces ventes devraient normalement être réinvesties sur place pour des projets sociaux et  des infrastructures,  comme le stipule le pacte communal. Mais rien de cela ne se fait et cet argent  va on ne sait où !!! »  selon Aziz Akkaoui de l’AMDH de Khénifra
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Libération
Des habitants du Moyen Atlas marchent sur la capitale : Colère et revendications sous haute surveillance
Kamal Mountassir | Mercredi 30 Janvier 2013

Des habitants du Moyen Atlas marchent sur la capitale : Colère et revendications sous haute surveillance
Ils en ont ras-le-bol. Ils en ont assez d’être marginalisés, oubliés  et dépouillés des richesses de leurs régions et de vivre de la charité. Les habitants de la haute Moulouya située dans les provinces de Khénifra et de Midelt ont décidé d’exprimer leur colère et leurs revendications à travers une marche sur la capitale via Khénifra, chef lieu de la région. Sous haute surveillance et par un froid glacial, femmes, enfants et hommes ont entamé la marche de la dignité sur la capitale pour interpeller le gouvernement sur leur situation qui se détériore d’année en année face au mutisme des responsables et des promesses jamais tenues.
Lundi au soir, la marche a fait halte dans le bourg de Sidi Yahya Oussaid pour poursuivre mardi vers la ville de Khénifra. Les autorités locales dont le seul souci reste sécuritaire, ont promis monts et merveilles aux marcheurs pour stopper la marche. Ainsi, après des négociations qui ont duré jusqu’à une heure tardive de la nuit de lundi à mardi, il a été convenu de «répondre»   favorablement à toutes les revendications de la population de la région.
Un dialogue réussi à 100%, verbalement s’entend. Les représentants des tribus concernées ont insisté pour officialiser sur le papier tout ce qui a été convenu la veille. Ainsi, il a été prévu qu’une réunion se tiendra entre les autorités de la province de Khénifra et ceux de Midelt avec les protestataires, le but étant d’arrêter un agenda et des échéances pour régler certains problèmes dont souffrent sérieusement les habitants.
Un délai de 20 jours a été fixé pour entamer la résolution de la revendication principale des marcheurs, à savoir l’appartenance à la même commune rurale au lieu de cinq actuellement. Une aberration du découpage administratif dont le souci est électoral avant tout. Comment concevoir que des habitants de douars voisins appartiennent à cinq communes rurales différentes et à deux provinces distinctes?
Par ailleurs, les autorités locales des deux provinces en question ont promis de répondre aux autres revendications dans les brefs délais. Entre autres, elles se sont engagées à consolider les infrastructures du réseau routier à travers la construction de nouvelles routes rurales ou l’entretien de pistes facilitant l’accès aux différents douars et villages de la région.
A signaler que la région n’a que trop peu bénéficié du programme national des routes rurales. Les habitants réclament aussi des infrastructures de base qui font atrocement défaut tels que les services sanitaires, les établissements scolaires, l’eau potable pour ne citer que ces besoins indispensables.
Et dire que Benkirane a ressassé lors de son one man show son optimisme politicien qui ne trompe plus personne. On ne le répétera jamais assez, les zones montagneuses disposent de nombreuses richesses mais elles nécessitent une stratégie globale intégrée de développement et non des promesses sans lendemain auxquelles les habitants ne croient plus.
 

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