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mardi 25 février 2014

France : Victoire pour les bloqueuses et bloqueurs d’uranium !

Le 12 septembre 2013, 40 personnes du collectif Stop Uranium ont bloqué un camion chargé d’uranium à sa sortie de l’usine Areva-Comurhex de Malvési, près de Narbonne, pour dénoncer les risques des convois radioactifs qui sillonnent quotidiennement la région.

Thérèse "Terry" Morantin, la seule militante arrêtée et inculpée suite à l’action risquait deux ans d’emprisonnement et 4500 euros d’amende. En solidarité, et pour souligner le caractère collectif et politique de l’action, vingt-deux autres militants ont demandé leur comparution volontaire.
Lors d’une première audience, le 7 janvier, la juge a demandé le renvoi du procès. Les comparants ont été convoqués ce 20 février à une nouvelle audience, à l’issue de laquelle Terry a été reconnue coupable mais dispensée de peine ! En amont de l’audience, plus de 8000 personnes et de nombreuses personnalités lui avaient apporté un soutien en signant la pétition "nous sommes tou-te-s des bloqueur-se-s d’uranium !".

En 1 mn 45 s, regardez le reportage de France 3 : http://youtu.be/4kXB-jFCO5M

Victoire ! Dispense de peine pour les bloqueurs d’uranium, la légitimité de l’action est reconnue !

  • Communiqué du collectif STOP-Uranium – 20 février 2014:
Victoire pour le collectif STOP-Uranium – Terry est dispensée de peine
Ce jour se tenait à Narbonne le procès d’une de nos camarades injustement inculpée suite à une action de blocage d’un camion chargé d’uranium à proximité de Narbonne le 12 septembre dernier. Devant une salle comble, le juge a reconnu la culpabilité de Terry mais l’a dispensée de peine, suivant ainsi les réquisitions du procureur de la république. Le collectif se félicite de cette décision qui est une grande victoire pour le mouvement antinucléaire.

Ce matin, au tribunal de Narbonne, c’est une audience un peu particulière qui se jouait, puisque 22 personnes avaient demandé à comparaître volontairement pour dénoncer l’inculpation arbitraire d’une militante de STOP-Uranium et pour affirmer le caractère collectif et politique de l’action du 12 septembre. Après avoir appelé à la barre les 22 comparants et les 3 témoins, afin de vérifier leurs identités, le président a donné la parole à notre avocat et au procureur de la République sur la demande de comparution volontaire. Puis il s’est retiré pour statuer sur cette demande avant de juger du fond. Le juge a refusé la demande des 22 personnes à comparaître volontairement, estimant que l’infraction (entrave à la circulation à l’aide d’un véhicule) pour laquelle notre camarade était convoquée était de son seul fait.
Le juge a ouvert les débats sur le fond de l’affaire. Il a appelé tour à tour Terry, la personne inculpée, puis les témoins qui sont revenus sur les raisons de cette action : dénoncer les risques et dangers des transports radioactifs et de l’industrie atomique, ainsi que la culture du secret entourant cette industrie. Les trois témoignages ont permis également de mettre l’accent sur les incohérences entre les normes en matière de transports radioactifs et les normes de protection du public, ainsi que sur les dangers des rayonnements, y compris des faibles doses.
Après avoir estimé que la poursuite sur un délit routier aurait du être évitée compte tenu du contexte, le procureur a, néanmoins, assumé la position de son parquet et a donc jugé l’affaire sur l’infraction au code de la route. Et contre toute attente, il a ensuite exprimé qu’il croyait que l’action de militants pouvait faire évoluer la société et que notre action allait dans ce sens. Il a alors formulé un réquisitoire demandant la reconnaissance de la culpabilité de notre camarade Terry, mais la dispense de peine.
La parole a ensuite été donnée à notre avocat qui a plaidé l’état de nécessité conduisant à l’organisation de ce blocage, le danger du nucléaire étant bien supérieur à l’infraction commise et l’information du public s’avérant ici indispensable. Il a de ce fait réclamé la relaxe.

Après délibération, le président a annoncé qu’il suivait la réquisition du procureur. Il a reconnu notre camarade coupable des faits qui lui étaient reprochés : l’entrave à la circulation, mais a prononcé une dispense de peine. Elle devra juste payer une amende forfaitaire de 70 euros pour l’infraction au code de la route et se verra retirer des points sur son permis de conduire.
Si le collectif déplore le rejet de la demande de comparution volontaire ainsi que le rejet de la demande de relaxe, il se félicite de la dispense de peine prononcée. Grâce à une forte mobilisation la veille, lors d’une conférence, et ce jour devant le tribunal et dans la salle d’audience, et par le biais d’une pétition de soutien signée par plus de 8000 personnes se déclarant « bloqueurs d’uranium », le caractère légitime de notre action a été reconnue. Celle-ci aura permis de mettre en lumière les convois de matières radioactives qui traversent chaque jour la région Languedoc-Roussillon, de dénoncer le secret qui les entoure et l’activité dangereuse et polluante de l’usine atomique AREVA-Comurhex de Narbonne. C’est aujourd’hui une grande victoire pour le mouvement antinucléaire qui vient de se jouer. Nous sommes toutes et tous des bloqueur-se-s d’uranium et nous comptons bien continuer ! Le collectif STOP-Uranium rappelle qu’il est pour l’arrêt du nucléaire dans les plus brefs délais avant une nouvelle catastrophe !
À voir également le site web de Sortir du nucléaire 34

Nous étions plus de 8500 personnes à soutenir les 23 de Malvési !

 http://www.youtube.com/watch?v=4kXB-jFCO5M     http://youtu.be/R1yGd1_mC9E

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