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vendredi 3 janvier 2014

2013, année de la recrudescence des arrestations et des procès d’opinion au Maroc


APS, 1/1/2014

PARIS - L’année 2013 aura été marquée par la "recrudescence" des arrestations et des procès d’opinion au Maroc, affirme l’Association de défense des droits de l’homme dans le pays (Asdhom) qui mène depuis novembre 2012 une campagne de parrainage des prisonniers politiques et syndicaux dans le Royaume.
"L’année 2013 aura été marquée par une recrudescence des arrestations et des procès d’opinion au Maroc, maquillés à l’évidence en procès de droit commun ou de terrorisme", signale l’association dans un bilan de sa campagne, parvenu mardi à l’APS.
Faisant un différentiel entre des cas de libérations de prisonniers et les arrestations et les poursuites judiciaires, l’Asdhom a relevé qu’il y a eu "malheureusement en une année 194 nouvelles arrestations et poursuites judiciaires, dont trois au moins concernent des femmes militantes".
"C’est énorme en un an", a commenté le président de l’Asdhom, Ayad Ahram, qui signale que, dans le classement de ces prisonniers, son association est passée de huit groupes à douze, incluant désormais le groupe Mouvement social à Marrakech, celui de la Liberté d’expression qui compte des journalistes, des syndicalistes et des avocats, ainsi que le groupe Liberté individuelle qui concerne les victimes d’atteinte à la liberté de culte.
Au lancement de sa campagne internationale de parrainage, chapeautée par l’écrivain-journaliste Gilles Perrault, l’association, basée à Paris, avait recensé 172 prisonniers politiques ou d’opinion répartis sur 8 groupes (Etudiants-UNEM, Sahraouis, Mineurs-Ouarzazate, Mineurs-Imider, Paysans-Chlihat, Mouvement social-Agadir, 20-Février et Belliraj-Islamistes).
Dans son dernier bilan du 22 décembre, l’Asdhom a affirmé avoir dénombré, à ce jour, "261 prisonniers politiques et d’opinion au Maroc dont 183 purgent une peine effective et 78 autres attendent d’être jugés, soit en détention, soit en liberté provisoire". Pour elle, ce sont 22 nouveaux citoyens qui ont été inquiétés et poursuivis en "un mois", soit depuis le 16 novembre dernier, jour où l’Asdhom fêtait le premier anniversaire de sa compagne de parrainage.
Un Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire avait exprimé, le 18 décembre dernier à Rabat, sa préoccupation quant à "l’importance considérable donnée aux aveux dans les procès-verbaux d’enquêtes préliminaires", affirmant avoir été informé par des détenus que "des aveux obtenus sous l’effet de la torture constituent dans la plupart des cas le fondement des condamnations".
Le Groupe a été informé à travers ses entretiens avec des détenus que des aveux obtenus sous l’effet de la torture constituent dans la plupart des cas le "fondement" des condamnations", a-t-il indiqué à l’issue d’une visite de dix jours (9-18 décembre) au Maroc et au Sahara occidental.
A la veille de cette mission onusienne, l’Asdhom l’avait exhortée à aller à la rencontre des victimes de "la détention arbitraire" ou de leurs familles, et à s’enquérir des conditions carcérales dans le pays.
Elle a souhaité "vivement" que cette délégation puisse rencontrer les victimes de la détention arbitraire ou leurs familles et qu’elle puisse aussi se rendre dans des prisons marocaines pour écouter les "souffrances des prisonniers politiques et d’opinion".
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