Par Souad G, Attac-Maroc, 31/12/2013 :
Le Caïd et
les forces de l’ordre sont intervenus au Douar Krimat ce matin pour intimer l’ordre aux 2 familles
restées sur place de démolir et vider les lieux.
Ces familles
sont composées, l’une de 19 individus et l’autre de 15 individus. Elles ont refusé
d’être recasées chacune dans un appartement d’une superficie de 52 m2, insuffisant pour
contenir autant de personnes.
Le caïd
accompagné de ses sbires a donné ordre de démolir : aucune baraque ne doit
rester en 2014 !
Ils ont obligé
les 2 familles à démolir et quitter les lieux. Menacées et terrorisées, en tout 34
personnes, vieux, femmes enfants.
Des
promesses orales ont été faites aux 2
familles : démolissez, évacuez et chaque famille sera casée dans un
appartement de 52 m2.
L’après
midi, les trax sont venus aplanir le terrain.
Une famille
constituée de 15 personnes et une autre de 19 personnes ont reçu la promesse d’être logés dans un appartement de 52 m2 !
Pour cela,
chaque famille attendra son tour pour
bénéficier d’un appartement, et devra pouvoir payer 90000 dh.
En
attendant, chacun se débrouillera pour trouver à se loger.
En plein
hiver, des familles ont été contraintes de démolir leurs baraques, de quitter
les lieux, se débrouiller, vieux, femmes et enfants. Ils attendront la mise sur
pied d’une commission qui étudiera la
possibilité (de la promesse) de leur re-logement. Pendant ce temps, trax,
pelleteuses, niveleuses, aplanissent le terrain, déracinent les derniers
figuiers de Casablanca.
Défiant les
normes de l’urbanisme, des immeubles taudis continueront à surgir, des cités lugubres surpeuplées où s’entassent
des familles composées. Sans respect des normes de sécurité et de règles
élémentaires d’hygiène, sans espaces verts ni équipements collectifs, sans
soleil, sans l'air et la lumière nécessaires
et vitales.
Un tel
espace ne pourra générer que violence et drames sociaux.
Dans ces
cités où s’entassent des familles nombreuses, chacun se débrouille. Sans travail
fixe et donc sans revenus fixes, ils n’ont d’autre solution que de s’endetter
pour payer les quelques mètres carrés, puis tomber dans la spirale de l’endettement…
Un tel
espace est à l’image de ceux qui nous gouvernent, des prédateurs qui se
nourrissent des misères et malheurs qu’ils génèrent.
Seul un
sursaut solidaire et collectif peut stopper de prochains drames comme ceux
de Douar Krimat.
La maffia Marocaine de l’immobilier a toujours existé après le protectorat français mais son activité a été limitée et avec le temps elle s’est développée surtout ces dernières années.
RépondreSupprimerCordialement.