Encore une fois, la corruption plombe le classement du
Maroc dans l’indice de Transparency international. Non seulement le pays
est très mal classé mais il continue sa chute, perdant ainsi trois
places par rapport à 2012.
Le classement 2013
de Transparency international sur l’indice de perception de la
corruption dans le monde vient juste de tomber. L’antenne marocaine de
TI prévoit de le présenter ce matin dans un hôtel de Casablanca. Sur un
total de 177 pays, le Maroc est 91e, reculant, ainsi, de trois places par rapport à l’édition de 2012. En revanche, il garde la même note : 37 points sur 100.
Visiblement, la politique menée, tambour battant dans les médias
officiels, par le ministère de la Fonction publique, du temps de
Abdeladim El Guerrouj, sur les dangers de la corruption n’a rien donné.
Son projet de « Charte des services publics » devant fixer les principes
de bonne gouvernance et les engagements de l’administration, n’aura pas
réussi à renverser la donne.
Gageons que le nouveau ministre, Mohamd
Moubdiî, lancera, à coup sûr, dans les prochains mois, une nouvelle
initiative pour lutter contre la corruption. Il en est ainsi depuis des
années pour chaque nouveau gouvernement. Mais jusqu’à présent aucun
d’entre eux n’a réussi à trouver la bonne recette.
Le meilleur score réalisé par le Maroc remonte à 2002
Force est de constater que le pays est toujours abonné au bas du
classement. Le Maroc avait pourtant réussi à remonter légèrement la
pente entre 2009 et 2011. Le royaume avait alors réussi à réaliser un
bond en avant de neuf places pour finir 80e alors qu’en 2009 il était 89e. Mais depuis la tendance s’est de nouveau inversée.
Il faut remonter assez loin, précisément en 2002 pour tomber sur la
meilleure position du royaume dans le classement de l’indice de
perception de la corruption de Transparency international, jamais
rééditée jusqu’à présent : 52e. Depuis, c’est la chute.
Au niveau du Maghreb, comme d’habitude la Tunisie, 77e, fait mieux que le Maroc, alors que l’Algérie est 94e, la Mauritanie est 119e et la Libye est 172e. Dans la région MENA, les Émirats arabes unis arrivent en tête, occupant la 26e position. L'Etat des EAU devance même Israël, arrivé 36e. Le Bahreïn est 57e, l’Arabie saoudite est au 63e rang et l’Egypte est 114e.
Dans l’ensemble, les monarchies du Golfe, bien qu’elles soient loin
des normes élémentaires de la démocratie, réalisent de bons scores par
rapport aux cinq pays maghrébins.
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