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samedi 7 décembre 2013

Vives tensions à Tanger après un nouveau décès d'un Subsharien de 18 ans suite à une descente de police


Cédric, un jeune Camerounais, est mort défenestré suite à une descente de police, hier, mercredi 4 décembre, dans le quartier de Boukhalef, à Tanger. Contrairement à ce qu'ont annoncé certains médias, le HCR indique que la victime n'avait pas le statut de réfugié. Il est la cinquième personne à décéder dans le cadre des arrestations groupées réalisées par les forces de l'ordre marocaines contre les migrants subsahariens soupçonnés de vouloir tenter la traversée illégalement vers l'Europe. 













« La police nous a bousculés, le corps est tombé plusieurs fois », raconte Omar*. Hier, après midi, mercredi 4 décembre, cet immigré sénégalais était dans la manifestation de migrants subsahariens qui portaient le corps inanimé de Cédric, un très jeune Camerounais, depuis le quartier de Boukhalef en direction du commissariat central de Tanger. « Ça c’est passé comme d’habitude. La police est venue vers 16h dans le quartier, elle entrait dans les appartements où logent les Subsahariens pour les embarquer dans des cars et les expulser. Elle est arrivée dans celui de ce jeune, même pas 20 ans. Il a probablement voulu résister ; quelques minutes après, on l’a vu tomber du 4e étage, il est mort en touchant le bitume », raconte-t-il.
Alors que les policiers remontent en voiture « pour fuir », selon Omar, les Subsahariens qui habitent le quartier, excédés, réagissent massivement pour la première fois. Près de 700 d’entre eux se sont rassemblés autour du corps du jeune homme, l’ont placé sur une civière et ont commencé une marche aux cris de « police assassin ». « Mais la police et les militaires ont fait barrage », explique Omar. La tension a été très vive, des coups ont été échangés de part et d’autre et « certains d’entre nous ont été blessés par des coups de matraques ». Finalement, manifestants et forces de l’ordre ont négocié. « Le corps a été mis dans une ambulance et emmené à la morgue de l’hôpital Mohammed V », raconte Omar. Là bas, près d’une centaine de Subsahariens étaient encore présents et scandaient « racisme ». 

5 morts en 2013

Le 10 octobre, il y a à peine 2 mois, Moussa Seck, un jeune Sénégalais était mort exactement de la même façon. Défenestré suite à l’irruption de la police dans son appartement. Celle-ci avait immédiatement conclu à un accident. Le décès de Cédric porte donc à 5 le nombre de morts connus par la presse marocaine depuis le début de l’année. « A Genève, le roi a dit de nous laisser en paix », s’indigne Omar, en référence au rapport du CNDH, avalisé par le roi, pour une refondation de la politique migratoire marocaine. « Mais il doit y avoir deux rois ! On ne comprend rien ! Dans ce pays, ils vont surement tous nous tuer», poursuit-il.
Depuis le mois d'octobre, les arrestations et expulsions groupées de migrants subsahariens ont repris, en dépit des nouvelles intentions du royaume sur le sujet. Selon le témoignage des habitants du quartier de Boukhalef, à Tanger, particulièrement visé par les forces de l'ordre, les descentes de police sont quotidiennes. « Ils viennent au moins deux fois par jour : à 5 heures du matin et à 16h, parfois, ils viennent également à 22h voire à midi. Ils nous prennent tout, notre argent, nos portables », accuse Omar.
* Le nom a été changé
La manifestation suivie par le site Tanja24.com
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Page d'accueil SOCIETE

Tanger: manifestation anti-subsahariens et montée du racisme 

Dimanche 8 décembre 2013 à 12h57
Traduction
French Arabic English Spanish
Fourni par Traduction
 52 15 1Google +1
Tanger: manifestation anti-subsahariens et montée du racisme
Ph. Médias 24 
Les banderoles clament «nous ne sommes pas racistes» mais le sous-entendu était: «on ne veut pas de Noirs dans notre quartier». Une centaine d'habitants du quartier Al Irfane 2 où est décédé Cédric mercredi, ont manifesté ce dimanche.
«Avant on les accueillait, mais maintenant me déclare un habitant du quartier, la meilleure des choses c’est qu’ils ne vivent pas avec nous», indique à Médias 24 un habitant du quartier et animateur de la manifestation, qui habite à Al Irfane 2 depuis 4 ans.
Au  quartier Al Irfane 2, «leur nombre est estimé à 500» selon le président d’un syndic d’immeuble soit environ 20% de la population du quartier.
Pour une autre habitante, « nous ne sommes pas contre l’humanisme, me déclare-t-elle, mais nous voulons la sécurité pour nos enfants; trop, c’est trop» souligne-t-elle.
Sur les bords de l’avenue, plusieurs Camerounais et Ivoiriens sont là, discrets et silencieux, écoutant les slogans des habitants du quartier. Parmi les slogans scandés par les manifestants, quelques-uns portant des portraits du Roi,  on pouvait entendre «Ni sécurité, ni ordre, les habitants sont en danger», un appel «aux élus qui sont aussi responsables» et un «Attention, attention, le Maroc est en danger».

Accusations sans preuves
Ce dimanche 8 décembre à 10h, une centaine d’habitants du quartier Al Irfane 2 où le ressortissant camerounais Cédric Bété a trouvé la mort mercredi en marge d’une descente de police, a bruyamment manifesté son désir d’ordre et a critiqué «les organisations des droits de l’homme qui disent que c’est le makhzen qui a tué le Camerounais». Sur la centaine de manifestants, près de 30 étaient des enfants âgés de moins de 15 ans.
L’homme qui accuse les organisations des droits de l’homme d’impartialité ne souhaite pas donner son nom et se présente «comme un habitant du quartier» qui sait que «les clandestins font du trafic de drogue; de la cocaïne», précise-t-il. «On trouve même des armes ici», accuse mon interlocuteur sans preuves. «Nous demandons aux autorités de créer ici un poste de police», précise-t-il.
Al Irfane 2 est une cité  sortie de terre en 2010 près de l’aéroport Ibn Battouta et qui abrite plus de 2.000 habitants déjà, Al Irfane 1 étant plein ainsi que nombre d’immeubles dans un rayon de 2 à3 kilomètres. Le poste de police le plus proche se trouve à 7-8 km du lieu où Cédric Bété est mort mercredi dernier.
Depuis la fin de l’été dernier et la mort d’un citoyen sénégalais dans des circonstances analogues à celle de Cédric, une chute de l’étage d’un immeuble, ainsi que la mort d’un citoyen congolais suite à sa chute d’un fourgon de police, la tension monte entre clandestins et habitants des quartiers ainsi qu’entre la police et les ressortissants subsahariens.
Après la mort de Cédric Bété mercredi dernier, les manifestations organisées par les migrants et les critiques portées par les organisations des droits de l’homme contre la brutalité des rafles policières, les ressortissants subsahariens en situation irrégulière sont aujourd’hui accusés de trafic de drogue, incivisme et agressions contre des enfants et des mères de famille.
Selon des manifestants rencontrés sur les lieux de la manifestation par Médias 24, c’est un syndic d’habitants et l’association des parents d’élèves de l’école du quartier qui ont pris l’initiative de la manifestation qui a parcouru moins d’un kilomètre au total.
Pas loin d’Al Irfane 2 ce dimanche matin, plusieurs véhicules de compagnies mobiles d’intervention étaient positionnés.

 
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Tanger: manifestation anti-subsahariens et montée du racisme 

Dimanche 8 décembre 2013 à 12h57
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Tanger: manifestation anti-subsahariens et montée du racisme
Ph. Médias 24 
Les banderoles clament «nous ne sommes pas racistes» mais le sous-entendu était: «on ne veut pas de Noirs dans notre quartier». Une centaine d'habitants du quartier Al Irfane 2 où est décédé Cédric mercredi, ont manifesté ce dimanche.
«Avant on les accueillait, mais maintenant me déclare un habitant du quartier, la meilleure des choses c’est qu’ils ne vivent pas avec nous», indique à Médias 24 un habitant du quartier et animateur de la manifestation, qui habite à Al Irfane 2 depuis 4 ans.
Au  quartier Al Irfane 2, «leur nombre est estimé à 500» selon le président d’un syndic d’immeuble soit environ 20% de la population du quartier.
Pour une autre habitante, « nous ne sommes pas contre l’humanisme, me déclare-t-elle, mais nous voulons la sécurité pour nos enfants; trop, c’est trop» souligne-t-elle.
Sur les bords de l’avenue, plusieurs Camerounais et Ivoiriens sont là, discrets et silencieux, écoutant les slogans des habitants du quartier. Parmi les slogans scandés par les manifestants, quelques-uns portant des portraits du Roi,  on pouvait entendre «Ni sécurité, ni ordre, les habitants sont en danger», un appel «aux élus qui sont aussi responsables» et un «Attention, attention, le Maroc est en danger».

Accusations sans preuves
Ce dimanche 8 décembre à 10h, une centaine d’habitants du quartier Al Irfane 2 où le ressortissant camerounais Cédric Bété a trouvé la mort mercredi en marge d’une descente de police, a bruyamment manifesté son désir d’ordre et a critiqué «les organisations des droits de l’homme qui disent que c’est le makhzen qui a tué le Camerounais». Sur la centaine de manifestants, près de 30 étaient des enfants âgés de moins de 15 ans.
L’homme qui accuse les organisations des droits de l’homme d’impartialité ne souhaite pas donner son nom et se présente «comme un habitant du quartier» qui sait que «les clandestins font du trafic de drogue; de la cocaïne», précise-t-il. «On trouve même des armes ici», accuse mon interlocuteur sans preuves. «Nous demandons aux autorités de créer ici un poste de police», précise-t-il.
Al Irfane 2 est une cité  sortie de terre en 2010 près de l’aéroport Ibn Battouta et qui abrite plus de 2.000 habitants déjà, Al Irfane 1 étant plein ainsi que nombre d’immeubles dans un rayon de 2 à3 kilomètres. Le poste de police le plus proche se trouve à 7-8 km du lieu où Cédric Bété est mort mercredi dernier.
Depuis la fin de l’été dernier et la mort d’un citoyen sénégalais dans des circonstances analogues à celle de Cédric, une chute de l’étage d’un immeuble, ainsi que la mort d’un citoyen congolais suite à sa chute d’un fourgon de police, la tension monte entre clandestins et habitants des quartiers ainsi qu’entre la police et les ressortissants subsahariens.
Après la mort de Cédric Bété mercredi dernier, les manifestations organisées par les migrants et les critiques portées par les organisations des droits de l’homme contre la brutalité des rafles policières, les ressortissants subsahariens en situation irrégulière sont aujourd’hui accusés de trafic de drogue, incivisme et agressions contre des enfants et des mères de famille.
Selon des manifestants rencontrés sur les lieux de la manifestation par Médias 24, c’est un syndic d’habitants et l’association des parents d’élèves de l’école du quartier qui ont pris l’initiative de la manifestation qui a parcouru moins d’un kilomètre au total.
Pas loin d’Al Irfane 2 ce dimanche matin, plusieurs véhicules de compagnies mobiles d’intervention étaient positionnés.

 

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