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samedi 7 décembre 2013

Omar Louzi confronté au racisme de l'Etat marocain

Par Omar Louzi, 4/12/2013


Le Makhzen et ses sbires m’ont de nouveau agressé, et voici les faits :

Ce lundi 02 décembre 2013, après avoir fini une rencontre avec un journaliste américain qui m’a interviewé sur mon rôle en tant que Président du Comité Marocain de Soutien à Barack Obama, je me dirige vers le restaurant Gosto Del sol, situé sur l’avenue Patrice Lumumba, à Rabat.
C’était 23H, à l’arrivée devant le Restaurant, les 2 personnes qui s’occupaient de la sécurité m’ont demandé de leur laisser mon sac à dos professionnel que je récupérerai à la sortie. J’ai naturellement refusé en disant qu’ils avaient le droit de vérifier le contenu de mon sac mais pas de le garder. Ils vérifient le contenu et après ils m'ont autorisé d'entrer dans l'établissement.
10 min, plus tard, les deux gars de la sécurité, avec une 3ème personne étrangère à l’établissement, visiblement des Services makhzaniens, vu la manière dont ils étaient craints par les deux autres, font irruption dans le restaurant. Ils m’ont intimé l’ordre de les suivre dehors. J’ai obtempéré sans aucune résistance.
Arrivant au hall du restaurant, ils me collent au mur et commencent une série d’insultes me reprochant tantôt mon activisme amazigh tantôt mes nombreuses rencontres avec les journalistes étrangers. Ce qui explique que les agresseurs appartiennent à un des services makhaniens de répression. Et qu’ils étaient là pour m’intimider.
J’ai, naturellement, refusé de répondre à leurs provocations en leur rappelant que ce qu’ils font est hors la loi.
Ensuite, ils m’ont enlevé mon sac qui contenait : -une caméra professionnelle - un ordinateur portable de marque Toshiba - mon téléphone portable - une copie du dossier remis au journaliste américain sur mon rôle en tant que Président du Comité Marocain de soutien à Barack Obama - Mon Passeport - Ma carte d’identité - les clés de ma voiture et ma maison Et la somme de six Mille dirhams que je j’ai pris soin de tirer de mon compte pour les remettre, le lendemain, à une association caritative active dans le Haut Atlas.
On m’a ensuite mis dehors, sans mes clés de ma voiture, et sans le sous, j’ai pu me rendre, à pied, au commissariat central pour déposer plainte. J’ai trouvé à la permanence de nuit le Commissaire Alaoui. Il m’a donné l’impression qu’il était au courant de ce qui m’est arrivé bien avant que j’arrive. Probablement est-il complice de ces agissements abjects dignes de gestapo. Et ce qui suivre va le démontrer :
J’ai demandé qu’on prenne ma déposition et qu’on procède à l’arrestation de mes agresseurs. Sa réponse c’était de me faire attendre 3 heures et pour finir, il me dit qu’il n’avait pas reçu des ordres pour ne pas prendre ma déposition. Je lui ai rappelé que c’était anticonstitutionnel ce qu’il venait de faire et il me répond : « sir tqawwad a Chle7 » et il ordonna aux policiers de me mettre en dehors du commissariat.
C’est déjà 4H du Matin, délesté de tout ce que j’avais, sans argent sans téléphone, je me dirige à pieds vers le siège de la DGSN pour protester contre les agissements du commissaire Alaoui. Arrivant devant le siège de la flicaille on m’a fait savoir que personne n’était apte à me recevoir.
Je repars, direction la gare. Le hasard a fait que je croise une personne que je connaissais qui est venu prendre le train vers Marrakech. Il m’a avancé l’argent nécessaire pour prendre un taxi pour rentrer chez moi.
Le lendemain, mardi 03 décembre, je me présente au Ministère de la justice pour rencontrer le Ministre Ramid, que je connais personnellement pour avoir été ensemble dans plusieurs comités de défense des droits humains avant qu’il devienne Ministre. C’était son Conseiller Ahmed Najib, qui me recevait. Il était courtois, et m’a assuré qu’il transmettra mes doléances au Ministre, que les agresseurs serons punis quelque soit leur rangs. J’attends toujours.

J’ai dû rappeler au conseiller du Ministre que les méthodes de mes agresseurs makhzaniens ne m’impressionnent pas et que la famille LOUZI a déjà payé un lourd tribut pendant les années de plombs, en effet: Mon père Haddou louzi a été condamné à mort par Hassan II et Mon Oncle Bassou LOUZI est mort sous la torture dans le bagne d’Agdz en 1973. Le régime d’Hassan II a confisqué les biens de mon père d’une valeur de 2 Milliards de centimes. Mohammed VI n’a pas encore décidé de nous rendre nos biens.
Pour rappel, c’est la 3ème agression, du même genre, que je subis en l’espace d’une année.
Je veux rappeler au régime makhzanien que je suis prêt à payer de ma vie, s’il le faudrait, comme l’ont déjà fait plusieurs membres de ma famille pour la démocratie dans notre pays.Et le Combat Continue !

Cordialement Omar LOUZI Président du Festival International du Film sur les Droits Humains, Président Institut Massinissa des Etudes Stratégiques, Consultant des Nations Unies sur les Droits des peuples Autochtones
Fait, le 04 décembre 2013
http://www.kabyle.com/articles/omar-louzi-confronte-au-racisme-letat-marocain-22496-06122013http://www.kabyle.com/articles/omar-louzi-confronte-au-racisme-letat-marocain-22496-06122013
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NDLR : Tout le monde sait bien que les droits de l'Homme sont respectés au Maroc. Pour s'en convaincre :

Driss El Yazami : Le Maroc, ferme et déterminé sur le respect des droits de l'Homme


Lemag - MAP - publié le Jeudi 5 Décembre 2013 à 18:47

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