Par Mohammed Belmaïzi, 3/10/2013
Mon si cher et si noble Madiba, tu m'as appris tant !
L’Apartheid,
en connivence avec la CIA t'ont mis en prison, lorsque j'étais presque
môme. Je ne savais ce qui était le moteur qui régente ce monde où il
m'était donné de vivre! Et lorsque j'ai ouvert les yeux sur la lâcheté
et la méchanceté qui m'entoure, j'ai choisi le camp de la contestation
et du combat. Et surtout, j'ai compris comme il était beau et délicieux
de vivre et de mériter cette offrande! Et je me sens heureux d'avoir été
de toutes les manifestations et sit-in de soutien à la cause que tu
défendais. L'Apartheid tuait aussi bien en Afrique du Sud qu'en Europe
ou ailleurs. Toute conscience qui réfutait cette honte était exposée aux
assassinats et le "monde libre" laissait faire en silence. Et ce même
"monde libre" autorise aujourd'hui une autre monstruosité, celle
d'Israël, à sévir à sa guise en toute impunité... et tu l'avais dit en
toutes les occasions, en comparant l'Apartheid au Sionisme!
L'Apartheid
qui n'avait aucun avenir, tu le savais de grande certitude, t'a libéré
et tu étais sorti de ton calvaire, beau et triomphant, serein et
confiant. Et qu'elle était ma joie d'appartenir à toute une communauté
humaine qui a fait pression pour que le scandale cesse. Pour l'abolition
de l'Apartheid!
Mon si cher et si noble Madiba,
Libre,
tu as su abolir l'Apartheid sans violence ni vengeance. Tu as pardonné
les monstres qui croyaient briser ta vie et anéantir tout un peuple
avec. Une éthique nouvelle est née avec toi. Tu nous a appris la dignité
en toutes circonstances. Tu nous a appris de nous éloigner de la
rancune, de la haine et de la stérile vengeance. Tu nous a appris
surtout à ne jamais sacraliser le pouvoir, ni aspirer à la folie des
grandeurs. C'est que même vis-à-vis du pouvoir, tu avais une méfiance
alerte pour ne pas te laisser végéter dedans, dodu et salement repu...
comme certains sous nos yeux, nouveaux venus aux hautes instances !
Résistance est ton mot d'ordre!
Mon si cher et si noble Madiba,
Malade,
tu t'es battu pour te mettre debout. Ou plutôt, tu as choisi de quitter
l'institution hospitalière pour revenir chez toi, et mourir dans la
chaleur de ton cocon, en paix!
Je ne dis
pas que tu as résolu les problèmes de l'Afrique du Sud, mais tu as posé
les jalons d'un comportement nouveau vis-à-vis de la politique et du
pouvoir. La révolution et le travail de la grande libération sont
permanents. Espérons toutefois que l'Afrique du Sud ne sera pas
dessus-dessous, à feu et à sang ! Mais qu'il n'en sortira que du
meilleur...
Je m'incline d'admiration et
de bonheur me permettant de dire : " Oui les hommes libres et intègres
existent, je les ai rencontrés en toi !".
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