Pierre Galant, président de l'Eucoco
«Nous savons qu’aujourd’hui, dans les Nations unies, l’un des principaux obstacles pour la promotion des droits du peuple sahraoui est la France, le mauvais conseillé du roi du Maroc. Et par ailleurs, il y a un autre pays qui n’a pas rempli ses obligations internationales, c’est l’Espagne», a déclaré Pierre Galand, sénateur honoraire belge, président de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) en marge de l’ouverture des travaux de l’université d’été des cadres du Polisario et de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), mercredi 14 août, à la salle de conférence de l’INH de Boumerdès.
Selon lui, l’Espagne devait procéder à la reconnaissance de l’indépendance de la RASD mais en lieu de cela, «
il a passé un accord de traîtrise avec le Maroc en novembre 1975. Le
Maroc perpétue cette trahison lorsqu’on voit la reprise par les rois du
Maroc et de l’Espagne de cet accord de pêche malgré sa suspension par le
conseil européen en raison de la violation par le royaume marocain des
droits internationaux».
À cet effet, le président de l’EUCOCO, qui a appelé à l'élargissement
de la mission la Minurso, la mission des Nations unies pour le
référendum au Sahara occidental, à la question des droits de l'homme ou
l’envoi d’un émissaire spécial pour enquêter sur la question dans les
territoires occupés du Sahara occidental, a regretté le recul, ces
dernières années, de la question sahraouie sur la scène internationale.
Un recul qu’il explique, essentiellement, par les conflits dans
lesquels se sont engagées les puissances du monde dans différents pays
des continents africain et asiatique qu’il a qualifié d’élément
perturbateur pour le processus de paix au Sahara Occidental dont «la
guerre menée par M. Sarkozy en Libye, il y a aussi la Syrie, une guerre
quasiment civile en Irak et en l’Afrique centrale ». Avant
d’appeler au respect des règles internationales, l’orateur a soutenu
«qu’on a l’impression que le pilote de la communauté internationale a
perdu ses marques, car, aller en guerre se décide par la simple volonté
des pays".
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