Par Apso Lument, Amis du peuple du Sahara Occidental, 9/6/2013
Hassan - au premier plan -, 26 ans, un prisonnier politique sahraoui parmi d’autres,
condamné à 30 ans de prison lors du procès de Gdeim Izik. Au deuxième plan Ahmed Esbaai, autre Sahraoui prisonnier politique.
Né le 18
janvier 1987 à El Aaiun au Sahara Occidental Hassan Dah est un militant de
droits de l'Homme pour le droit à
l’autodétermination du peuple sahraoui. Il est aussi journaliste. Ce n’est pas la première fois qu’il se
fait arrêter, torturer et jeter en prison. Depuis ses 18 ans il est souvent
victime de répression de la part des autorités coloniales marocaines.
Marie-Jo, sa marraine française explique.
Pourquoi ces si lourdes peines ?
Début octobre
2010, quelques jeunes Sahraouis, exaspérés par leur vie de sous-citoyens
sans cesse réprimés par le colonisateur marocain, ont monté les premières
tentes à Gdeim Izik, à une trentaine de km d’El Aaiun, en territoire occupé du Sahara Occidental, en
signe de protestation.
D’autres Sahraouis se sont joints à eux et c’est bientôt
un énorme campement de plus de 4000 tentes et de plus de 20 000 personnes,
hommes, femmes enfants, bébés, qui s’étend à perte de vue dans cette partie du
désert. Un formidable espoir gagne la population sahraouie. Un camp tour à tour
appelé camp de protestation, camp de l’espoir, puis camp de la liberté et de
l’indépendance…
Mais le 8 novembre au milieu de la nuit, l’armée et toutes
les forces de police marocaine démantèlent le camp avec une violence inouïe : gaz lacrymogènes,
aspersion à l’eau chaude, sirènes, hélicoptères sèment la panique…. On apprend
que des militaires sont tués. 24 Sahraouis sont arrêtés, pour la plupart des
militants des droits de l’Homme, présents ou pas au moment des évènements.
Pas des tueurs. Hassan en fait partie.
Les 24 restent plus de 2 ans en détention préventive à Salé,
fréquemment torturés pour arracher des aveux de crimes qu’ils n’ont pas commis.
Jugés dans un tribunal militaire. Le verdict, préparé d’avance, sans rapport
avec les plaidoiries qui affirment le manque total de preuves, tombe comme une
bombe. De lourdes peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité. Hassan est
condamné à 30 ans de prison.
Le 17 novembre 2012
l’ASDHOM lance une campagne de parrainages de
prisonniers politiques marocains et sahraouis, victimes du régime marocain.
C’est ainsi que je suis devenue « marraine » de Hassan Dah.
Je lui ai écrit
plusieurs fois, j’ai eu la chance de recevoir une réponse, grâce à un réseau
d’amis : il se dit « inébranlable en dépit de la condamnation injuste et des
honteuses exactions que nous recevons ici.»...
Il « remercie une fois de plus pour le message encourageant »
J'encourage tous les militants des droits de l'Homme à
prendre contact avec l'ASDHOM pour demander à parrainer un des ces jeunes
hommes et leur envoyer des bouffées d'espoir et d'amitié. http://www.asdhom.org/
Marie-Jo
Les témoignages de Hassan et le texte complet sont la : lhttp://apsoinfo.blogspot.fr/2013/03/hassan-dah-sahraoui-prisonnier.html
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