Anas Haloui, porte-parole
du « Comité de coordination des détenus islamistes », association de
défense de personnes victimes de détention arbitraire, a été arrêté hier
matin à 9h au domicile de ses parents à 60 kms au nord-est de
Fès par les forces de la Gendarmerie dans le cadre d'une mesure de «
contrainte par corps » au prétexte qu'il n'aurait pas payé le montant
d'une amende pénale de 2200 dirhams (environ 200 euros) à laquelle il
avait été condamné en ... 2004.
Il a été présenté devant le Procureur du Roi auprès du Tribunal de
Fès à la suite de son arrestation, lequel lui a notifié son placement en
détention pour une durée de 6 jours.
M. Haloui affirme n'avoir jamais eu connaissance de l'existence de
cette amende et qu'aucune procédure de recouvrement n'a été intentée
contre lui à la fin de sa période de détention en 2007.
Sa défense, ses proches et les membres de son association
s'interrogent sur les motifs réels de son arrestation, 9 années après sa
condamnation pour des motifs politiques, et considèrent qu'il s'agit
d'une mesure de représailles en raison de ses activités de défenseur des
droits de l'homme.défenseur des
Dans le cadre de ses activités, M. Haloui avait notamment rencontré
monsieur le Rapporteur spécial sur la torture, lors de sa visite au
Maroc en septembre 2012 et lui avait soumis de nombreux cas de torture
et de détention arbitraire.
Nous craignons que cette arrestation ne soit en réalité motivée par
sa qualité de défenseur des droits de l'homme et ne vise en réalité qu'à
l'empêcher à poursuivre son travail de soutien aux victimes de
détention arbitraire.
Alkarama a soumis aujourd'hui son cas en urgence à la Rapporteuse
spéciale sur les défenseurs des droits de l'homme pour lui demander
d'intervenir auprès des autorités marocaines afin qu'elles mettent un
terme à toute mesure d'intimidation et de harcèlement à l'encontre
d'Anas Haloui.
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