En Espagne, plus précisément à Huelva, une quinzaine d’immigrés, dont plusieurs Marocains, en situation irrégulière vivaient dans des conditions précaires. Leurs employeurs, des agriculteurs espagnols, leur faisaient payer 50 euros par mois en échange d'un lit dans…un poulailler. Détails.
50 euros de loyer mensuel, soit près de 550 dirhams, voilà ce que devaient payer des immigrés, tous en situation irrégulière et sans contrat de travail, pour dormir dans un poulailler sans courant électrique et entourés de produits toxiques.
Deux entrepreneurs agricoles, répondant aux initiales D.A.B. et E.M.R., faisaient, en effet, vivre leurs employés dans des conditions précaires, dans une partie de leur propriété située à Huelva, dans le sud-ouest de l'Espagne.
Des conditions déplorables
L’affaire a été largement relayée, ce mardi 11 juin, par la presse espagnole, après que l’un des travailleurs a porté plainte le 4 juin auprès de la Guardia civil. Selon le plaignant, de nationalité marocaine, les propriétaires de la ferme faisaient vivre leurs employés dans « dans un ancien hangar destiné à l’élevage de poulets ». « Des immigrés y vivaient dans des conditions déplorables, répartis dans des chambres sans eau courante dans de très mauvaises conditions hygiéniques », raconte le plaignant dans des propos cités par le quotidien espagnol El Mundo.
Selon lui, les travailleurs qui y résidaient étaient, en plus, entourés de produits toxiques « nocifs tels que des engrais et des pesticides ». Aussi, les deux employeurs ne leur avaient fait signer « aucun contrat de travail ». Les employés travaillaient ainsi au noir, sans bénéficier de leurs droits les plus élémentaires, notamment l’assurance maladie. Une bonne partie de leurs salaires ne leur avait pas été payée, rapporte la même source.
Alertés par l’affaire, des agents de la section EDATI (Equipo de Atención al Inmigrante), dédiés au service des immigrés, ont mené une enquête. Durant leur inspection des lieux, ils ont découverts une quinzaine d’immigrés, dont la majorité est originaire du Maroc et de Bulgarie. Les policiers ont alors constaté que les faits rapportés par le travailleur marocain étaient vrais. Les deux propriétaires de la ferme seront poursuivis en justice pour un « délit contre les droits des travailleurs .»
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