Interpellées par Marianne au sujet du courrier du rapporteur spécial de
l’ONU, les Affaires étrangères ont répondu qu’elles excluaient, encore
et toujours, la moindre intervention dans ce dossier, malgré cette
preuve formelle de faits de torture sur la personne d’Ali Aarrass.
Les
raisons avancées par le porte-parole du ministère, Michel Malherbe ? «
D’une part, si l’on intervenait pour Monsieur Aarrass, nous serions
contraints de faire de même pour tous les Belgo-Marocains présents au
Maroc et qui pourraient, un jour, se trouver en difficulté. D’autre
part, le Maroc serait alors susceptible de vouloir exercer ce même droit
d’intervention pour les Belgo-Marocains séjournant en Belgique. »
Et le
porte-parole de conclure en invoquant, une nouvelle fois, la convention
de 1930, précisant que celle-ci était appliquée par la Belgique pour
tous les binationaux, quelle que soit leur origine. « Faux !, rétorque
Zoé Genot. Les Affaires étrangères belges ont déjà offert la protection
consulaire à un Belgo-Congolais aux prises avec la justice de la RDC.
L’application de la convention de La Haye est donc totalement à
géométrie variable. »
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