Par Plan de paix ONU, 11/6/2013
NEW YORK - Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a
réaffirmé lundi au président de la République arabe sahraouie
démocratique, Mohamed Abdelaziz, l’engagement des Nations unies pour une
solution préconisant un accord mutuellement acceptable permettant
l’autodétermination du peuple du Sahara occidental occupé.
Le Président sahraoui a eu lundi, au siège des Nations unies (New York),
des entretiens avec Ban Ki-Moon ainsi qu’avec le président du Conseil
de sécurité, Sir Mark Lyall Grant (Grande-Bretagne), dans l’objectif de
faire avancer le dossier sahraoui, qui se retrouve dans l’impasse, et
d’examiner la question des droits de l’homme des Sahraouis dans les
territoires du Sahara occidental.
La rencontre avec Ban Ki-moon s’est tenue en présence de l’Envoyé
personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, du Secrétaire
général-adjoint de l’ONU chargé des droits de l’homme, Ivan Simonovic,
et de hauts responsables des départements de l’ONU chargés
respectivement du maintien de la paix et des affaires politiques.
Au cours des discussions, le chef de l’ONU a salué l’engagement continu
du Front Polisario de privilégier la voie du dialogue et a fait part au
président sahraoui de son attention soutenue à la question des droits de
l’homme du peuple sahraoui.
En outre, il a réaffirmé l’engagement des Nations unies ’’à aider les
deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à aboutir à une
solution qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara
occidental conformément aux résolutions de l’ONU’’.
Pour sa part, le président Abdelaziz a assuré le Secrétaire général des
Nations unies de l’engagement constant du Front Polisario dans les
efforts de l’ONU, et ce, aux fins d’aboutir à la décolonisation du
Sahara occidental et de réaliser une paix juste et durable sur la base
du respect des droits légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination
et à l’indépendance. Tout en rappelant le soutien de la partie
sahraouie aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, de son Envoyé
personnel, Christopher Ross, et de son Représentant spécial, Wolfgang
Weisbrod-Weber, le Président sahraoui a insisté sur la nécessité ’’de
revigorer et de consolider le processus en cours que le Maroc tente, par
tous les moyens, de dévoyer et, à défaut, de l’annihiler purement et
simplement’’.
Concernant la situation dans les territoires occupés du Sahara
occidental, Abdelaziz a mis en exergue l’importance des conclusions
contenues dans le dernier rapport de l’ONU adressé en avril dernier au
Conseil de sécurité dont notamment la recommandation qui stipule ’’une
surveillance indépendante, impartiale, exhaustive et constante de la
situation des droits de l’homme au Sahara occidental’’.
Il a aussi rappelé l’initiative américaine qui visait à inclure le
mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la MINURSO
(Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental) à
l’instar de toutes les opérations de maintien de la paix dans le monde
mais qui avait été bloquée par un pays membre permanent du Conseil de
sécurité.
Cette question est d’autant primordiale que le Président sahraoui a fait
part au chef de l’ONU de la dégradation, depuis mai dernier, de la
situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
En conséquence, il a déploré le manque de fermeté du Conseil de sécurité
et a demandé au Secrétaire général de l’ONU d’agir afin de mettre un
terme à cette situation et de parvenir à la libération immédiate et
inconditionnelle de tous les détenus politiques sahraouis dans les
geôles marocaines et notamment ceux de Gdeim Izik qui avaient été
lourdement condamnés par le tribunal militaire de Rabat en février
dernier.
Particulièrement attentif aux propos tenus par son interlocuteur
sahraoui, le Secrétaire général de l’ONU a soutenu que la question des
droits de l’homme restait un élément primordial de tout règlement global
du conflit et a souligné ’’son fort intérêt à l’égard des droits de
l’homme au Sahara occidental’’. De surcroît, il a exprimé sa
préoccupation quant à la frustration croissante générée par l’absence
d’un règlement du conflit.
Entretiens entre le Président sahraoui et le président du Conseil de sécurité
Au cours de sa visite à New York, le Président sahraoui a également eu
des entretiens, lundi, avec le président du Conseil de sécurité, Mark
Lyall Grant, qui est le Représentant permanent du Royaume-Uni à l’ONU.
Les discussions entre les deux parties ont porté sur les derniers
développements de la question du Sahara occidental depuis l’adoption de
la résolution 2099 du Conseil de sécurité en avril dernier.
En réaffirmant l’engagement du Front Polisario à continuer à soutenir
les efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel,
M. Abdelaziz a souligné au président de l’organe de décision de l’ONU
que l’obstacle principal qui entrave encore l’action de paix de l’ONU au
Sahara occidental demeure ’’le manque de volonté politique’’ du Maroc.
’’Ceci exige une implication ferme et soutenue du Conseil de sécurité
pour consolider l’action de l’ONU et pour assurer la surveillance des
violations des droits de l’homme dont sont victimes les citoyens
sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental’’, a-t-il
relevé lors de ses discussions avec M. Grant.
Dans ce sillage, le président du Conseil de sécurité a réaffirmé
l’engagement de cette instance de l’ONU à poursuivre ses efforts en vue
d’une solution garantissant le droit à l’autodétermination du peuple du
Sahara occidental et pour le respect des droits de l’homme.
Il est à rappeler que la visite du Président Mohamed Abdelaziz à New
York succède à celle effectuée la semaine dernière à Washington durant
laquelle il avait rencontré des responsables du département d’Etat
américain, des représentants du Congrès ainsi que des ONG américaines
dont celles des droits de homme.
Durant ces deux visites, il était accompagné d’une délégation comprenant
le coordinateur sahraoui avec la MINURSO, M’hamed Khadad, le
représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, le représentant
du Front Polisario à Washington, Mohamed Yeslem Beissat, et le
conseiller à la présidence sahraouie, Abdati Breica.
Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes et
éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale
de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et
peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en
Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975.
http://plan-paix-onu.blogspot.fr/2013/06/ban-ki-moon-reaffirme-au-president.html
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Philippe Leclercq,
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Philippe Leclercq,
militant de la paix et Président de l'Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, 14/6/2013
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