Il
est assez spécial de voir le Journal de TV5 parler du Maroc, après des
nouvelles catastrophiques qui proviennent de partout au monde. Les
nouvelles provenant du Maroc sont consacrées au festival de l’humour de
Marrakech, spécifiquement le frère de Jamal Debbouz parrainé par ce
dernier qui croit au premier et les deux viennent faire rire les
touristes au Maroc, voilà.
Rire de qui, rire de quoi, rire où? Des
questions qui importent peu dans le monde du show-biz, l’essentiel c’est
l’industrie du spectacle et tout court, l’argent.
Il n’est pas
seul Jamal, des poètes et des intellectuels pratiquent ce métier chaque
jour, des uns à la télé et d’autres dans théâtres. Ils envahissent les
activités culturelles qualifiées de "soirées des cornes de gazelle", par
mon ami Mohamed Benmiloud. De l’humour ridicule où l’audition est à son
zénith et où les applaudissements assourdissants pleuvent sans occasion.
Un groupe de gens se croyant ultra-cultivé pour se permettre l’absurde.
Des magistrats avec une balance en arrière-plan, pratiquent l’humour
noir dans nos tribunaux. Des comédiens qui jouent un rôle exigeant,
faire le sérieux. Ils lisent des livres de droit pour ne pas s’ennuyer,
question aussi de garder la forme devant les avocats perturbateurs. Ils
attendent les instructions du réalisateur et ils font la répétition du
texte, ils se l’approprient pour paraître crédibles. Des humoristes
ratés qui ne peuvent écrire leurs textes.
Les comédiens ne manquent
pas dans cet étalage d’humour M. Jamal. Les humoristes sont partout, l’humour
est partout et de toutes les couleurs. Humour noir, humour rouge sang,
humour drastique, humour machiavélique, humour kafkaïen, humour stupide
et humour bassel (fade). Des journalistes qui se réveillent tous les
matins, prennent leur café noir avec une cigarette, portent des costumes
et se dirigent vers la MAP, l’agence officielle de la presse
makhzanienne. Ils publient des textes pré-écrits, leurs rôles relèvent
plus de la distribution de l’information et l’implantation de cette
information dans les cerveaux tout en sachant qu’il s’agit du faux.
Il est dur ce métier, mais le Maroc compte beaucoup de talents. Le roi,
les ministres, les hauts cadres, les généraux, les députés, les
chercheurs, les professeurs, les islamistes, la fausse gauche, les
oulémas, les petits fkihs, les faux humanistes, les poètes lèche-botte,
les bottes poètes. Tout un monde de fausseté qui aime l’humour, aime
rire et s’inspirent du rire dans la vie professionnelle.
Toutefois, il y
a le peuple. Ces marginalisés qui ne peuvent pas assister au grand
festival de l’humour de Marrakech. Comme toute cette injustice, ce
détournement de fonds, cette imbécilité intellectuelle, cet intégrisme
religieux, les histoires de Jamal ne font pas rire. Comme eux : تيبيع
القرد و تيضحك على من شراه.
Il
est assez spécial de voir le Journal de TV5 parler du Maroc, après des
nouvelles catastrophiques qui proviennent de partout au monde. Les
nouvelles provenant du Maroc sont consacrées au festival de l’humour de
Marrakech, spécifiquement le frère de Jamal Debbouz parrainé par ce
dernier qui croit au premier et les deux viennent faire rire les
touristes au Maroc, voilà.
Rire de qui, rire de quoi, rire où? Des
questions qui importent peu dans le monde du show-biz, l’essentiel c’est
l’industrie du spectacle et tout court, l’argent.
Il n’est pas
seul Jamal, des poètes et des intellectuels pratiquent ce métier chaque
jour, des uns à la télé et d’autres dans théâtres. Ils envahissent les
activités culturelles qualifiées de "soirées des cornes de gazelle", par
mon ami Mohamed Benmiloud. De l’humour ridicule où l’audition est à son
zénith et où les applaudissements assourdissants pleuvent sans occasion.
Un groupe de gens se croyant ultra-cultivé pour se permettre l’absurde.
Des magistrats avec une balance en arrière-plan, pratiquent l’humour
noir dans nos tribunaux. Des comédiens qui jouent un rôle exigeant,
faire le sérieux. Ils lisent des livres de droit pour ne pas s’ennuyer,
question aussi de garder la forme devant les avocats perturbateurs. Ils
attendent les instructions du réalisateur et ils font la répétition du
texte, ils se l’approprient pour paraître crédibles. Des humoristes
ratés qui ne peuvent écrire leurs textes. Les comédiens ne manquent pas dans cet étalage d’humour M. Jamal. Les humoristes sont partout, l’humour est partout et de toutes les couleurs. Humour noir, humour rouge sang, humour drastique, humour machiavélique, humour kafkaïen, humour stupide et humour bassel (fade). Des journalistes qui se réveillent tous les matins, prennent leur café noir avec une cigarette, portent des costumes et se dirigent vers la MAP, l’agence officielle de la presse makhzanienne. Ils publient des textes pré-écrits, leurs rôles relèvent plus de la distribution de l’information et l’implantation de cette information dans les cerveaux tout en sachant qu’il s’agit du faux.
Il est dur ce métier, mais le Maroc compte beaucoup de talents. Le roi, les ministres, les hauts cadres, les généraux, les députés, les chercheurs, les professeurs, les islamistes, la fausse gauche, les oulémas, les petits fkihs, les faux humanistes, les poètes lèche-botte, les bottes poètes. Tout un monde de fausseté qui aime l’humour, aime rire et s’inspirent du rire dans la vie professionnelle.
Toutefois, il y
a le peuple. Ces marginalisés qui ne peuvent pas assister au grand
festival de l’humour de Marrakech. Comme toute cette injustice, ce
détournement de fonds, cette imbécilité intellectuelle, cet intégrisme
religieux, les histoires de Jamal ne font pas rire. Comme eux : تيبيع
القرد و تيضحك على من شراه.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire