Le plan gouvernemental pour l’égalité en vue de la parité 2012-2016 vivement critiqué
En effet, la montagne a accouché d’une souris. Le monde féminin a été tenu en haleine pendant plus d’un an. Et après moult hésitations, reports voire atermoiements, le projet a finalement vu le jour. Il a nourri la polémique et continue encore. Et pour cause, les ONG dénoncent le fait de n’avoir pas été impliquées lors de l’élaboration de ce plan. Et pourtant, les dispositions de la nouvelle Constitution accordent de nombreuses prérogatives à la société civile dans le cadre d’une approche participative. De par leur force de proposition, elles estiment être à même de participer à des politiques publiques instaurant une véritable égalité entre les sexes. L’objectif étant la construction d’un État moderne et démocratique conforme aux dispositions de la Constitution. Mais apparemment, le chemin est encore loin comme l’indique le communiqué, notamment en présence d’un plan qui prête le flanc à des critiques à tous les niveaux. Les ONG déplorent le fait que la question de l’égalité entre les sexes n’ait pas été traitée dans ledit plan de façon principale et qu’elle n’ait pas été au centre d’intérêt du plan. Elle a été abordée plutôt de façon subsidiaire liée soit aux droits de l’enfant et de la famille ou même à ceux des personnes handicapées. Par ailleurs, un autre volet et non des moindres a suscité leur indignation. En effet, par la seule appellation « ICRAM », le plan dégage une connotation caritative loin de l’esprit des droits de l’Homme. Il se trouve ainsi imprégné d’une référence conservatrice très accentuée contrairement au choix de la modernité et de la démocratie institué de la Loi suprême. De même qu’elles relèvent le non-respect de la hiérarchisation des références et des lois du fait que les conventions internationales sont classées en dernier lieu contrairement aux pratiques universelles.
Le printemps féminin pour la démocratie et l’égalité est allé encore plus loin dans cette mise en cause en s’attelant au fond. Ainsi, les ONG féminines ont déploré le fait que ledit plan se soit contenté de citer diverses activités parallèles en l’absence d’une stratégie globale et claire qui illustre l’adoption de politiques publiques efficientes afin de promouvoir les droits des femmes. De même qu’elles ont pointé du doigt les interpénétrations des objectifs et le caractère récurrent des mesures adoptées par le plan ; ce qui sème la confusion au niveau des priorités, en plus de la mise en œuvre des procédures de telle sorte qu’on ne peut les évaluer.
Le printemps des femmes lance un appel au gouvernement pour qu’il prenne en considération l’ensemble des propositions et observations émises à ce sujet par le réseau. Comme il est disposé à collaborer avec les départements concernés en vue de promouvoir les droits fondamentaux des femmes.
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