Par plan-paix-onu, 29/3/2013
Le Communiqué du dénommé Groupe des Amis du Sahara Occidental
(Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Espagne) est révélateur et inédit.
L'ONU tient à la résolution du conflit du Sahara Occidental qui date de près de
40 ans.
Les membres cités du Conseil de Sécurité
demandent aux parties de montrer de la "souplesse lors des négociations avec
l’envoyé personnel et entre elles, dans l’espoir de sortir de l’impasse actuelle
dans laquelle elles se trouvent et de trouver des solutions politiques
satisfaisantes". Un avertissement clairement adressé au Maroc dont la presse
avait de nouveau pris par cible le diplomate américain.
Le communiqué date du 15 mars 2013, mais n'a
été publié dans le site de l'ambassade américaine à l'ONU que le 19 mars. Un
retard de 4 jours qui laisse place à des questions. Est-ce à cause de la
décision du roi du Maroc d'esquiver l'Envoyé onusien? Était-ce un oubli?
Attendaient-ils l'accord de la France au communiqué?
En tout cas, ce qui est clair c'est que le
Conseil de Sécurité tenait à rappeler son soutien au médiateur onusien qui subit
de nouveau les foudres du gouvernement marocain.
L'homme de fer est revenu avec son sourire
habituel. Les responsables marocains ont apparu comme des nains face à la taille
d'un homme décidé à mettre en œuvre les décisions de l'ONU sur le Sahara
Occidental et à leur tête le droit inaliénable des peuple à décider de leur
destin.
Gênés par une défaite sanglante, ils balancent
à travers leurs agents implantés dans les journaux Al-Quds et Elaph que le
diplomate américain apporte une proposition basée sur la confédération. Comme
preuve, ils présentent sa visite en Suisse. Comme si M. Ross avait besoin de se
rendre à Genève pour avoir une idée de ce qui est un Etat fédéral à l'image de
son pays natal, les Etats-Unis. Rumeur vite démentie par l'Envoyé de
l'ONU.
Par cette rumeur, le Maroc reconnaît
implicitement que sa proposition d'autonomie est enterrée à jamais et propose
une solution avec une offre "plus généreuse encore". Rabat est prête à tout
quitte à gagner la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le territoire
du Sahara Occidental. Seulement, la communauté internationale tient à ses
principes et à la paix dans cette région du monde. Raison pour laquelle, Ross ne
cesse de répéter que le conflit du Sahara Occidental constitue une menace pour
toute la région. Ça l'est tant que la volonté des sahraouis n'est pas
respectée.
URL Source : http://plan-paix-onu.blogspot.be/2013/03/sahara-le-maroc-tremble-face-la.htm
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Par Meriem Derkaoui, membre du Conseil national, PCF mars 2013
Lettre des Relations Internationales : actualités du monde
Sahara occidental entre occupation et résistances
Rien ne semble ébranler le régime marocain dans la poursuite de la stratégie coloniale, dans le fait accompli de l’occupation des territoires sahraouis anciennement colonisés par l’Espagne, et ce, en violation du droit international et des résolutions des Nations unies portant sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination, seule solution « politique, juste et durable » pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis 38 ans !
Le Sahara occidental est aujourd’hui le dernier territoire colonisé d’Afrique. Le peuple sahraoui, qui continue à mener une lutte pacifique pour la reconnaissance de ses droits, est appuyé par la légalité internationale de l’ONU. L’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU, Chistopher Ross, a réaffirmé lors de sa visite dans les territoires occupés en octobre dernier, l’application du droit à l’autodétermination comme seule condition de décolonisation de ce territoire et pour « éviter des violences tragiques pour les peuples de la région ».
Parmi les actes de résistance menés par la population contre l’oppression, dans un climat de complaisance de certains gouvernements à l’égard du régime marocain, un camp avait été spontanément monté, pour attirer l’attention sur les conditions de vie précaires et sur les difficultés sociales à Gdeim Izik en 2010. Compte tenu de la situation, cette initiative s’est transformée en revendication nationale des libertés et de souveraineté sur les richesses nationales.
Le démantèlement de ce camp s’est déroulé dans un climat de violence mobilisant toutes les forces de sécurité, y compris l’armée, brûlant des tentes et jetant leurs occupants sans ménagement. On dénombre de nombreuses victimes.
Les Sahraouis arrêtés lors de ce triste événement, au nombre de 22 (auxquels ont été ajoutées deux personnes, de façon arbitraire, car elles n’étaient pas sur les lieux et n’ont pas été arrêtées à la même date), ont été jugés devant le tribunal militaire de Rabat.
Après plusieurs reports au mépris de toutes les procédures, le procès a débuté le 8 février dernier. Des observateurs français étaient présents aux différentes audiences. Comme modèle de procès colonial, on ne pouvait pas faire mieux : déploiement de moyens importants et démonstrations de forces autour du tribunal.
Après 9 jours d’affilée et dans un climat qui rappelait les années de plomb du règne d’Hassan II, le verdict est tombé. Des peines d’une grande sévérité sont prononcées, par une juridiction militaire à l’égard de civils, bel exemple d’état de droit, à l’heure où régulièrement le Royaume du Maroc frappe aux portes de l’Europe pour des partenariats économiques et commerciaux.
En effet, au terme de ce procès « des 24 », 9 Sahraouis ont écopé de la prison à perpétuité, 4 condamnés à 30 ans, 7 à 25 ans, 3 à 20 ans et 2 à deux ans (libérés à l’issue du procès après 27 mois d’incarcération).
Encore une parodie de procès, sans respect des droits de la défense, sans témoins et sans preuves. Assuré de l’impunité habituelle des régimes occidentaux et de leurs vassaux quand il s’agit de bafouer les droits élémentaires des Sahraouis, au mépris de sa propre législation et des engagements internationaux ratifiés par le Maroc, le tribunal a prononcé ces peines, pour l’exemple, pour l’intimidation et pour la vengeance, devant la cinquantaine d’observateurs étrangers, qui se sont relayés pendant les 9 jours, devant des avocats méprisés et les associations, dont la courageuse et déterminée Association marocaine des droits de l’Homme, pour son opinion publique.
Ni la présence de nombreux européens, ni le courage des militants marocains et sahraouis des droits de l’Homme, ni le soutien de leurs avocats, ni les manifestations de solidarité des familles n’ont pu inciter les juges au moindre geste de respect du droit et de la justice.
Ce procès aura servi de tribune aux prisonniers sahraouis pour, comme le dit Enaama Asfari (condamné à 30 ans de prison) : « exprimer notre idéal pacifique de vivre en harmonie avec le peuple marocain qui souffre, lui aussi, de ce régime et les autres peuples de la région ».
Sans débats contradictoires et sans éléments matériels nécessaires à la manifestation de la vérité, les familles des victimes marocaines lors des affrontements quitteront également le tribunal sans obtenir de réponse sur les circonstances de la mort du fils ou de l’époux qu’ils ont perdus, et dont elles ne verront ni la dépouille ni le certificat de décès. De jeunes victimes au service d’un régime aveuglé par le pouvoir absolu, qui continue, comme d’autres en Afrique et dans le monde arabe, à rester sourds aux aspirations démocratiques de leur peuple à vivre libre.
Combien de printemps faudra-t-il ? Combien d’hommes et de femmes devront encore tomber pour la
dignité humaine, dans ces pays, encore gouvernés par la force ?
URL Source : http://plan-paix-onu.blogspot.be/2013/03/sahara-le-maroc-tremble-face-la.htm
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Par Meriem Derkaoui, membre du Conseil national, PCF mars 2013
Lettre des Relations Internationales : actualités du monde
Sahara occidental entre occupation et résistances
Rien ne semble ébranler le régime marocain dans la poursuite de la stratégie coloniale, dans le fait accompli de l’occupation des territoires sahraouis anciennement colonisés par l’Espagne, et ce, en violation du droit international et des résolutions des Nations unies portant sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination, seule solution « politique, juste et durable » pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis 38 ans !
Le Sahara occidental est aujourd’hui le dernier territoire colonisé d’Afrique. Le peuple sahraoui, qui continue à mener une lutte pacifique pour la reconnaissance de ses droits, est appuyé par la légalité internationale de l’ONU. L’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU, Chistopher Ross, a réaffirmé lors de sa visite dans les territoires occupés en octobre dernier, l’application du droit à l’autodétermination comme seule condition de décolonisation de ce territoire et pour « éviter des violences tragiques pour les peuples de la région ».
Parmi les actes de résistance menés par la population contre l’oppression, dans un climat de complaisance de certains gouvernements à l’égard du régime marocain, un camp avait été spontanément monté, pour attirer l’attention sur les conditions de vie précaires et sur les difficultés sociales à Gdeim Izik en 2010. Compte tenu de la situation, cette initiative s’est transformée en revendication nationale des libertés et de souveraineté sur les richesses nationales.
Le démantèlement de ce camp s’est déroulé dans un climat de violence mobilisant toutes les forces de sécurité, y compris l’armée, brûlant des tentes et jetant leurs occupants sans ménagement. On dénombre de nombreuses victimes.
Les Sahraouis arrêtés lors de ce triste événement, au nombre de 22 (auxquels ont été ajoutées deux personnes, de façon arbitraire, car elles n’étaient pas sur les lieux et n’ont pas été arrêtées à la même date), ont été jugés devant le tribunal militaire de Rabat.
Après plusieurs reports au mépris de toutes les procédures, le procès a débuté le 8 février dernier. Des observateurs français étaient présents aux différentes audiences. Comme modèle de procès colonial, on ne pouvait pas faire mieux : déploiement de moyens importants et démonstrations de forces autour du tribunal.
Après 9 jours d’affilée et dans un climat qui rappelait les années de plomb du règne d’Hassan II, le verdict est tombé. Des peines d’une grande sévérité sont prononcées, par une juridiction militaire à l’égard de civils, bel exemple d’état de droit, à l’heure où régulièrement le Royaume du Maroc frappe aux portes de l’Europe pour des partenariats économiques et commerciaux.
En effet, au terme de ce procès « des 24 », 9 Sahraouis ont écopé de la prison à perpétuité, 4 condamnés à 30 ans, 7 à 25 ans, 3 à 20 ans et 2 à deux ans (libérés à l’issue du procès après 27 mois d’incarcération).
Encore une parodie de procès, sans respect des droits de la défense, sans témoins et sans preuves. Assuré de l’impunité habituelle des régimes occidentaux et de leurs vassaux quand il s’agit de bafouer les droits élémentaires des Sahraouis, au mépris de sa propre législation et des engagements internationaux ratifiés par le Maroc, le tribunal a prononcé ces peines, pour l’exemple, pour l’intimidation et pour la vengeance, devant la cinquantaine d’observateurs étrangers, qui se sont relayés pendant les 9 jours, devant des avocats méprisés et les associations, dont la courageuse et déterminée Association marocaine des droits de l’Homme, pour son opinion publique.
Ni la présence de nombreux européens, ni le courage des militants marocains et sahraouis des droits de l’Homme, ni le soutien de leurs avocats, ni les manifestations de solidarité des familles n’ont pu inciter les juges au moindre geste de respect du droit et de la justice.
Ce procès aura servi de tribune aux prisonniers sahraouis pour, comme le dit Enaama Asfari (condamné à 30 ans de prison) : « exprimer notre idéal pacifique de vivre en harmonie avec le peuple marocain qui souffre, lui aussi, de ce régime et les autres peuples de la région ».
Sans débats contradictoires et sans éléments matériels nécessaires à la manifestation de la vérité, les familles des victimes marocaines lors des affrontements quitteront également le tribunal sans obtenir de réponse sur les circonstances de la mort du fils ou de l’époux qu’ils ont perdus, et dont elles ne verront ni la dépouille ni le certificat de décès. De jeunes victimes au service d’un régime aveuglé par le pouvoir absolu, qui continue, comme d’autres en Afrique et dans le monde arabe, à rester sourds aux aspirations démocratiques de leur peuple à vivre libre.
Combien de printemps faudra-t-il ? Combien d’hommes et de femmes devront encore tomber pour la
dignité humaine, dans ces pays, encore gouvernés par la force ?
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