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vendredi 29 mars 2013

Kenitra. Des instructions « d'en haut » derrière l'interdiction d'une rencontre de l'UNEM

  • Ecrit par Lakome, 25/3/2013
Blocus policier, électricité coupée, courses-poursuites... La présidence de l'université Ibn Tofaïl a déployé de gros moyens pour interdire une rencontre nationale du syndicat des étudiants.


La treizième rencontre nationale de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) n'a pu avoir lieu. Ce matin, les étudiants venus en milliers de plusieurs villes du Maroc ont été surpris par l'arsenal policier (Forces auxiliaires, CMI et des cannons à eau) déployé dans le campus universitaire, sur ordre de la présidence de l'université.
Selon une source de l'UNEM, « l'intervention policière a commencé ce lundi à midi. Après avoir dispersé les étudiants, des courses-poursuites ont eu lieu et plusieurs étudiants ont été blessés ».
La même source affirme à Lakome que la présidence de l'université de Kenitra a coupé l'électricité des facultés abritant la rencontre nationale de l'UNEM. Interrogeant les responsables à propos de cette interdiction, ceux-ci ont répondu aux étudiants de l'UNEM que ce sont des « instructions d'en haut ».
Plusieurs milliers d'étudiants devaient assister à cette rencontre, organisée par l'UNEM, dominée par le courant islamiste d'Al Adl wal Ihssane. La rencontre devait recevoir des syndicalistes étudiant d'Algérie, de Mauritanie, du Sénégal et de Tunisie.
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Ali Fkir , 26/3/2013
 vidéo de ‎المرصد الإخباري المغربي | OMN‎ : ‎جحافيل قوات الأمن المغربية وهي تعتدي على أروقة الملتقى الطلابي 13‎.


‏تدخلت قوات الأمن بعنف لمنع الملتقى الوطني 13 الذي ينظمه الاتحاد الوطني لطلبة المغرب بجامعة ابن طفيل بالقنيطرة و الذي كان سيفتتح فعالياته بداية من اليوم الإثنين 25 مارس إلى غاية 30 منه 2013 .
و على الساعة 12 من زوال اليوم تدخلت قوى القمع بشكل همجي وحشي بحق الوفود المشاركة في فعاليات الملتقى الطلابي و عامة طلبة و طالبات كلية الآداب و العلوم الإنسانية مما خلف مجموعة من الإصابات و الكسور و كذا انباء عن اعتقالات لمجموعة من الطلبة كما أتلفت محتويات الأروقة و المعارض و الملصقات ، ليتم الانتقال إلى كلية العلوم المجاورة و تعنيف و قمع الطلبة و الطالبات مما خلق جوا من الرعب و الخوف .
و كانت قوات الأمن قد طوقت الجامعة من كل الجهات و أنزلت جحافل من القوات المساعدة و التدخل السريع و رشاشات المياه ... فيما قطعت إدارة الجامعة التيار الكهربائي في مختلف المؤسسات الجامعية و تعذرت بالتعليمات الفوقية‏
Durée : 2:52

  • L'Etat préfère que les étudiants se bagarrent entre eux
    L'Etat makhzenien marocain déteste toute activité culturelle à contenu progressiste. 

    A Kénitra, à 30 km de la capitale du pays, les étudiants préparaient une rencontre nationale: des stands de livres et autres expositions ont été préparés. 
     Poésies, musiques, débats (culturels, politiques, économiques, sociaux), tout a été prévu. Tout le monde était convaincu que le "festival" estudiantin (du 25 au 30 mars 2013) allait se dérouler dans une ambiance bon enfant. Les étudiants sont chez eux, c'est au sein des locaux universitaires qu'ils allaient vivre  des moments de joie, des débats fructueux. Occasion pour tisser des liens de camaraderie. Ce serai une rencontre printanière à tous les sens de l'adjectif.
    C'est l'une des rares universités du Maroc qui ne connait pas le "débat" avec les armes blanches: ni chaînes, ni couteaux, ni matraques. On est entre étudiants, nonobstant les divergences idéologiques.
    Contrairement à certaines universitaires, où la "mobilisation" se fait pour imposer la construction d'une mosquée, pour des "temps-morts" pour la prière, ça pour certains, et pour retarder d'une semaine les examens pour d'autres. Quelle déchéances !. Dans ces universités, les progressistes (les athées???!!!) restent l'ennemi principal pour certains, pour d'autres il faut éradiquer les "amazighs", ANNAHJ ADDIMOCRATI, l'AMDH..., pour les chauvins amzighs (qui n'ont rien avoir avec le mouvement démocratique amazigh), le nationalisme arabe et les palestiniens restent leur cible préférée....
    Dans ce bourbiers de névrosés, les sensibilités syndicales, les sensibilités politiques de certaines universités telle celle de Kénitra, optent pour le dialogue, pour le débat positif, pour des programmes de luttes conséquentes.

    L'Etat makhzenien, le gouvernement des barbus, le ministre de tutelle (obscurantiste), le "ministre de la police" (gros propriétaire foncier, et "femme de ménage à tout faire") ne pouvaient pas tolérer ça
    Ils détestent les activités qui rapprochent les étudiants. Ils préfèrent les bagarres intestinales. Pour eux, le meilleurs spectacle est celui où les étudiants se tapent les uns les autres: au nom de l'islam pour les uns, au nom de la pureté idéologique ou au nom de tamazight pour d'autres courants.
    REGARDEZ LA VIDEO: elle montre comment des forces de répression s'attaquent au symbole de la tolérance, au symbole de la culture; comment l'Etat réactionnaire viole l'espace universitaire, empêche les étudiants de s’asseoir entre eux, de discuter paisiblement.
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    Organisation du renouveau estudiantin vs l'UNEM
    Suite à des “instructions d'en haut”, la bataille devient inégale

    L'Organisation du renouveau estudiantin et l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) sont deux mouvements estudiantins présents au sein de la plupart des universités marocaines depuis des années. La bataille politique rangée qui les oppose n'a jamais suscité la polémique, jusqu'à l'arrivée du PJD au pouvoir. Une rencontre nationale de l'UNEM a en effet été interdite lundi, alors que le Forum national de l'ORE a été appuyé par le mouvement Unicité et réforme (MUR).

    On reproche à nos jeunes, qui représentent 30% de la population, d'être désintéressés par la chose publique. Mais en revanche, on encourage le favoritisme pour appuyer un mouvement et en réprimer un autre, afin de davantage désintéresser nos jeunes politisés, qui représentent à peine 1%.
    Entre l'Organisation du renouveau estudiantin et l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), la bataille n'est pas récente. Le premier, proche du parti de la Justice et du développement (PJD), a toujours été appuyé par le le mouvement Unicité et réforme (MUR). Alors que le deuxième, dont la majorité sont des militants d'Al Adl Wal Ihsane, n'a jamais été supporté.

    Courses-poursuites contre les étudiants de l'UNEM à Kénitra
    Lundi, alors que les étudiants appartenant à l'ORE assistaient à Settat au 15e Forum national pour le dialogue et la créativité estudiantine, ceux de l'UNEM se faisaient courser par les forces auxiliaires.
    En effet, la 13e rencontre nationale de l'UNEM n'a pu avoir lieu. Les étudiants venus en milliers de plusieurs villes ont été surpris par l'arsenal policier, déployé par la présidence de l'université.
    Étudiantes et étudiants ont été dispersés. Plusieurs d'entre eux ont été blessés.
    Une source de l'UNEM a déclaré à des sites arabophones d'information que la présidence de l'Université de Kénitra a coupé l'électricité des facultés qui devaient abrité la rencontre.
    Les responsables de cette interdiction ont répondu aux étudiants de l'UNEM, cités par les mêmes sources, que ces “instructions viennent d'en haut”.

    ORE, PJD et MUR à Settat
    De son côté, le 15e Forum de l'organisation a débuté lundi, salué par le vice-président de l'Université Hassan I, Riyad Fakhri, qui a exprimé également son admiration quant à l'organisation et l'encadrement dont jouit l'ORE.
    La jeunesse du parti au pouvoir a été représentée par Driss Bouanou, alors que Hassan Haris, député du parti de la Lampe, s'est également rendu à cette grande messe estudiantine.
    Le Mouvement Unicité et réforme n'a pas manqué à l'invitation. Son président, Mohamed Hamdaoui, s'est rendu en personne pour l'ouverture du Forum.
    Le 15e Forum national pour le dialogue et la créativité estudiantine, de l'Organisation du renouveau estudiantin, a débuté lundi à Settat. /DR
    Le 15e Forum national pour le dialogue et la créativité estudiantine, de l'Organisation du renouveau estudiantin, a débuté lundi à Settat. /DR
    Il a même tenu un discours, durant lequel plusieurs questions relatives au syndicalisme estudiantin ont été abordées.
    Mohamed Hamdaoui a toutefois déclaré que le ciblage et la répression du mouvement estudiantin et de ses organisations ne fait qu'augmenter la résilience et la continuité de cette lutte.
    S'agit-il d'un simple verbalisme ou d'une petite pensée pour les étudiants de l'UNEM ?
    Y. B.
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    Evènements de Kenitra : Le PJD patauge 




    Le ministre de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, rejette la responsabilité de la répression policière contre les étudiants de l'UNEM sur le président de l'université : le PJD ne veut se fâcher ni avec Al Adl ni avec les sécuritaires.
    Lors de l'émission 90 minutes pour convaincre diffusée par la chaine Medi 1 TV, Lahcen Daoudi a affirmé ne pas avoir été mis au courant de la violente intervention des forces de l'ordre pour empêcher la tenue d'une série de conférences et d'activités culturelles organisées par l'Union Marocaine des Etudiants Marocains (UNEM) à l'université Ibn Tofail de Kénitra à partir du lundi 25 Mars. Le ministre PJD de l'Enseignement supérieur a rejeté la responsabilité de l'intervention policière sur le président de l'Université.
    L'intervention des forces de l'ordre a choqué car les prétextes généralement utilisés pour justifier l'entrée des forces de l'ordre au sein de l'université n'existaient pas en l'occurrence. Il n'y avait pas de violence ni de troubles à l'ordre publique. De plus, les organisateurs affirment avoir dûment informé la présidence de l'université et les forces de l'ordre de la tenue de la manifestation sans que celles-ci s'y opposent. L'intervention a aussi choqué par son caractère gratuitement violent.
    L'UNEM est actuellement dominée par les étudiants affiliés au groupe justice et bienfaisance. Cette manifestation avait une signification particulière car elle intervient au moment où la direction du mouvement fondé par Abdeslam Yassine tente de jeter les ponts vers les forces de la gauche démocratique.
    En incriminant le président de l'université Ibn Tofail, le PJD tente de s'extirper d'une délicate situation. L'intervention choquante des forces de l'ordre vandalisant les stands de la conférence mettait le PJD dans une situation inconfortable. Désireux de ne pas affronter Al Adl Wa Al Idhssan, Lahcen Daoudi n'a pas remis en cause la légalité de la manifestation. Ne souhaitant pas non plus antagoniser les décideurs de l'appareil sécuritaire, il n'a pas condamné les forces de l'ordre.  A noter que le syndicat étudiant affilié au PJD s'était lui fendu d'un communiqué pour condamner l'intervention policière.

     Vidéo de l'intervention des forces de l'ordre à l'université de Kénitra
    URL Source (Vidéo visible à partir du site ) : http://fr.lakome.com/index.php/politique/576-evenements-de-kenitra-le-pjd-patauge

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