Le Conseil des ministres de
l’agriculture de l’UE, en réunion ces 19 et 20 mars 2013 a encore
affaibli la proposition de réforme de la PAC proposée par la Commission
européenne.
Il a poursuivi le travail de sape de la proposition pourtant déjà
bien timide de réforme de la Politique Agricole Commune. Les ministres
européens de l’agriculture cèdent ainsi aux exigences du lobby
agro-industriel.
Le refus d’un plafonnement obligatoire est tout simplement
incroyable. A une époque où les gouvernements, d’un bout à l’autre de
l’Europe, imposent des plans d’austérité qui mettent des dizaines de
milliers de personne au chômage, je n’accepte pas qu’une poignée
d’exploitations agricoles continuent à accaparer 80% des aides
agricoles.
Laisser le libre choix à chaque Etat membre de fixer ou non un
plafonnement remet en cause le principe de solidarité et celui du marché
unique. C’est un pas vers une renationalisation de la PAC, un manque
d’ambition pour l’Europe.
Les ministres de l’agriculture ne sont visiblement pas prêts à
réorienter l’agriculture vers des pratiques efficaces et novatrices
moins dépendantes des énergies fossiles et de la chimie. J’ai
l’impression qu’ils n’ont pas entendu parler du réchauffement climatique
et que les cris d’alarme des médecins qui font un lien de plus en plus
évident entre l’augmentation des cancers et l’utilisation massive des
pesticides ne sont pas parvenus jusqu’à leurs oreilles. Le verdissement
n’est plus qu’un mot vide de sens.
Pour enfoncer le clou, le Conseil des Ministres de l’agriculture
serre le frein à main pour empêcher un rééquilibrage de la distribution
des aides entre les paysans. La convergence, c’est à dire une prime d’un
même montant pour tous, qui devait être mise en place d’ici à 2020, est
repoussée aux calendes grecques.
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