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jeudi 28 mars 2013

Hammad Kassal :« C’est une honte que le Maroc vive une telle crise avec des banques qui gagnent des milliards »

Panoramaroc, 27/3/2013


Les dernières déclarations du ministre des Finances Nizar Baraka revenant sur la réunion de la majorité et la situation économique du pays ont attiré de très fortes réactions des experts économistes qui ont tiré la sonnette d’alarme, faisant savoir que les indicateurs sont tous au rouge et que le gouvernement est au seuil d’un été social chaud après que la crise économique semble en voie de basculer en crise sociale.

Pour l’économiste Hammad Kassal, il est véritablement scandaleux que le Maroc vive une telle situation d’asphyxie financière alors que les banques réalisent des bénéfices par milliards de DH. Kassal fait là allusion aux derniers chiffres présentés par les banques sur leurs résultats, qui ne reflètent pas la situation alarmante du pays : l’économiste précise aussi que le gouvernement en est encore aux solutions approximatives, de rapiéçage, qui inquiètent et dépriment encore plus les populations.
Pourquoi la crise sociale ? Kassal répond que dans les prochains mois, il faudra s’attendre à voir des licenciements en masse et donc une forte poussée du chômage, avec tous les troubles que cela peut induire. Il reproche au gouvernement d’avoir baissé la garde suite aux précipitations augurant d’une bonne année agricole, et d’avoir omis le fait que les profonds dysfonctionnements de l’économie ne peuvent être solutionnés par le seul secteur agricole.
Hammad Kassal avance alors des propositions pour une sortie de crise, comme la protection de l’économie nationale, le soutien aux PME et l’encouragement de la consommation, sans oublier bien évidemment la lutte contre la contrebande qui coûte si cher à l’Etat.
Pour sa part, l’économiste Taïeb Aîis estime que la crise trouve son origine dans le grave déficit de la balance commerciale déséquilibrée par une augmentation des importations et une faiblesse structurelle des exportations, ce qui a négativement influé sur la balance des paiements et donc sur les réserves de changes, qui ne sont plus que de quatre mois seulement. Le gouvernement doit agir en soutenant résolument le tissu industriel national afin d’améliorer sa compétitivité ; cela passe par la nécessaire restructuration des grandes entreprises et par la protection des autres par des mesures autres que douanières.
Rappelons que les chefs de la majorité avaient convoqué les deux ministres des Finances, Baraka et al Azami pour s’enquérir de l’état réel de l’économie nationale et des actions à mener, surtout en cette période où la crise économique et financière s’aggrave en Europe. Les deux ministres n’ont pas pu éviter de reconnaître que les indicateurs, tous les indicateurs, sont au rouge.

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