Par Westernsahara, 27/3/2013
Ils ont été présentés à l’Envoyé Personnel du
Secrétaire Général de l’ONU, Christopher Ross, comme des élus et acteurs
sahraouis pro-marocains. A leur tête, le président du CORCAS, Khalihenna Ould
Rachid, et son frère l’éternel président de la collectivité local d’El Aaiun et
Président de la Région de Boujdour-Saguia El Hamra, Hamdi Ould Rachid, le
transfuge Bachir Dkhil, de l’Union Constitutionnelle (UC), Omar Bouaida, du
Rassemblement national des indépendants (RNI), et le Gouverneur de Laayoune qui
se dit d’origine sahraouie, Khalil Dkhil.
Ils ne se sont jamais prononcé sur les graves
violations des droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara Occidental. Pas
un mot sur ces femmes violées et humiliées, même en présence de l’Envoyé
onusien.
Nombreux sont ceux qui sont présentés à la
communauté internationale comme « élus et acteurs locaux », mais qui n’ont
jamais levé le petit doigt pour défendre l’Article 22 de la Constitution
marocaine qui prévoit que « il ne peut être porté atteinte à l’intégrité
physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par
quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui,
sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants
ou portants atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses
formes et par quiconque, est un crime puni par la loi ».
Ce qui se passe tous les jours dans les villes
du Sahara Occidental contrôlées par le Maroc est une insulte, une humiliation et
un mépris à tous les Sahraouis quelle que soit leur appartenance politique,
sociale, tribale ou régionale.
Leur silence assourdissant face aux violences
faites aux femmes dénudées en pleine rue témoigne de la fausseté de leur
représentativité d’une population livrée aux pires monstruosités.
Où se cachent ceux qui n’hésitent pas à vanter
« le progrès et le développement » réalisés par le Maroc dans les territoires
occupés du Sahara Occidental? Pourquoi ne dénoncent-ils pas les crimes commis
contre une population sans défense? Contre des femmes et des adolescents qui
manifestent pacifiquement pour revendiquer un droit qui constitue un des piliers
de la Charte des Nations Unies?
Que vaut le développement et le progrès
économique s’ils ne sont pas accompagnés de dignité et de fierté?
Où se situent les partis, les syndicats et les
associations par rapport à ce qui se passe dans les rues d’El Aaiun? Il se peut
qu’ils attendent, pour condamner les dépassements de la police marocaine,
d’avoir le feu vert des responsables marocains. Dans ce cas, ils ne sont pas des
acteurs mais des agents de l’autorité d’occupation.
URL Source (Vidéo visible à partir du
site) : http://westernsahara.fr/?p=7917
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