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samedi 26 octobre 2013

Sahara et droits de l'homme :La gifle du Parlement européen


Par Aufait  



Le Parlement européen a adopté mardi en séance plénière, le rapport d'initiative sur la situation des droits de l'homme au Sahel rédigé par le député conservateur anglais Charles Tannock. Un rapport dans lequel le Maroc est, encore une fois, pointé négativement du doigt par le PE et qui puise dans la terminologie des séparatistes. Concernant les camps de Tindouf, le rapport qui souligne la pauvreté et le manque de services, fait état de l'“absence de violences”.



Le Parlement européen a adopté mardi en séance plénière le rapport d'initiative sur la situation des droits de l'homme au Sahel rédigé par le député conservateur anglais Charles Tannock. Un rapport dans lequel le Maroc est encore une fois pointé négativement du doigt par le PE. /DR Le Parlement européen a adopté mardi en séance plénière le rapport d'initiative sur la situation des droits de l'homme au Sahel rédigé par le député conservateur anglais Charles Tannock. Un rapport dans lequel le Maroc est encore une fois pointé négativement du doigt par le PE. /DR Agrandir

    Au sein du Parlement européen, certains donnent le sentiment de s’acharner à la moindre occasion sur le Maroc car de nouveau, le respect des droits de l'Homme continue d'être une tâche noire dans le dossier marocain.
    Après le rapport accablant de l'administration américaine, le Parlement européen a en effet voté mardi en plénière, un nouveau document sur les droits de l'Homme. Rapport dans lequel le Maroc est encore pointé négativement du doigt, suite à plusieurs faits montés, et largement médiatisés par les séparatistes du Polisario.
    En effet, le PE s'est dit “gravement” préoccupé par le récent rapport du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, qui a “trouvé des preuves établissant que des fonctionnaires marocains ont détenu des citoyens pour des motifs politiques, ont fait subir des tortures et des viols à des détenus sahraouis, ont enlevé puis abandonné dans le désert, des protestataires afin de les intimider, et ont ciblé délibérément et régulièrement des défenseurs de l'indépendance, y compris dans leur propre maison”.
    Le rapport revient également sur le démantèlement du camp de protestation Gdaim Izik en novembre 2010, et rappelle l'inquiétude manifestée par le rapporteur spécial des Nations unies, concernant la convocation d'un tribunal militaire, les allégations de torture et l'absence d'enquête à ce sujet par les autorités marocaines.

    Quant le Polisario et le PE parlent la même langue
    Il est important de constater l'usage dans ce dernier rapport de plusieurs termes qui ne peuvent que provoquer les Marocains. Des termes que l'on a l'habitude de repérer dans les discours des séparatistes et même ceux de nos voisins algériens.
    Le rapport de Charles Tannock évoque pour la première fois un nouveau dossier qui risque encore de fâcher: les violations à l'égard des “femmes sahraouies”. Des violences qui se manifestent, selon le document, par “du harcèlement et des violences sexuelles”. Des pratiques auxquelles ont recours les forces de l'ordre, qualifiées de “forces occupantes marocaines”. Le but étant d'“intimider le peuple sahraoui dans sa lutte pour son droit légitime à l'autodétermination”.
    Restrictions de la liberté d'expression, d'association et de réunion, “apparente obstruction institutionnelle” à l'encontre des ONG, ou encore “sanctions souvent sévères infligées en cas d'“atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc”, les accusations ne manquent pas.
    Cependant, le rapport salue tout de même les efforts, “reconnus par les Nations unies”, déployés pour “améliorer la documentation des allégations de violations des droits de l'homme au Sahara, en particulier par l'intermédiaire du Conseil national marocain des droits de l'homme (CNDH)”.

    Tindouf : pauvreté, manque de services, mais “absence de violences” !
    Par contre, de l'autre côté de la frontière, le rapport caresse dans le sens du poil. Il souligne une préoccupation due à la pauvreté et le manque de services de base dans les camps de réfugiés administrés par le Front Polisario.
    Il se félicite de l'“assistance humanitaire apportée par l'Union européenne, par l'intermédiaire de la DG ECHO, aux réfugiés concernés et appelle les acteurs internationaux à acheminer, coordonner et consolider plus efficacement l'aide et, le cas échéant, à accroître le niveau d'aide apporté, afin de garantir la stabilité de la situation humanitaire”.
    Le document attire certes l'attention sur la perméabilité des frontières, qui risque de faciliter l'infiltration des camps par les groupes djihadistes du nord du Mali et d'ailleurs, mais il avance que les observateurs internationaux, le HCDH, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples et d'autres instances, n'ont trouvé que peu de preuves attestant de violations systémiques et institutionnelles des droits de l'homme dans les camps.
    Le rapport cite également que “toutefois, un grand nombre d'acteurs, dont le gouvernement marocain, des ONG marocaines, et certains anciens habitants des camps de Tindouf, ont affirmé que les autorités du Front Polisario limitaient la liberté d'expression et la liberté de circulation des habitants”, mais dit prendre note des démentis “vigoureux” apportés par le Front Polisario face à “ces accusations”.
    En réaction au vote de ce rapport, le président du groupe d'amitié Union européenne-Maroc, Gilles Pargneaux a estimé que “le Parlement européen ne doit pas voir ses partenaires avec des yeux d'idéologues, mais au contraire, renforcer ses relations avec ceux qui font le plus d'efforts en faveur de la démocratie.”
    “N’oublions pas que le Maroc est l’un des seuls pays à avoir mené une vraie politique de développement dans sa région sahélo-saharienne, à y avoir développé un État de droit respectable, efforts qui ont permis d’endiguer la montée du terrorisme dans cette région. L’ensemble de la communauté internationale accuse la défaite de l’État de droit comme étant le vecteur du terrorisme et malgré tout, certains députés européens ferment les yeux sur ce qu’a accompli le royaume du Maroc”.
    Gilles Pargneaux, député européen socialiste et Président du groupe d’amitié Union européenne-Maroc.
    “C'est pourquoi notre relation avec le Maroc doit être équilibrée et privilégiée au moment où le monde arabe devient de plus en plus instable”, a encore estimé ce dernier
    Ainsi, le rapport sur les droits de l’homme au Sahel de Charles Tannock, malgré son intitulé, s’attarde finalement trop largement sur la question du Sahara (près d’un tiers des paragraphes lui sont dédiés). Pourtant le Maroc est l’un des seuls pays à avoir porté son attention sur sa partie saharienne, à y avoir développé un état de droit respectable, qui a empêché le développement d’un terreau terroriste que l’ensemble de la communauté internationale condamne aujourd’hui au Sahel.

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