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jeudi 24 octobre 2013

Ecoles française au Maroc, frontière entre « peuple » et « bourgeois ».

Par Yabiladi, 25/10/2013

 Le doctorant en sociologie Stéphane Beck, propose une théorie : les murs des écoles françaises au Maroc, en particulier Casablanca et Rabat expriment une frontière entre le « peuple », dehors, et les « bourgeois », à l’intérieur. 
Protéïforme, elle prend racine dans leur capacité à ouvrir sur l’enseignement supérieur en France. « L'enseignement francophone [représente] bel et bien un "passeport pour l'Europe" », estime Sylvain Beck, doctorant au laboratoire Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique de la Sorbonne, dans un article publié sur le site de Sciences Po Paris et intitulé « Un déplacement de frontière. Le cas des établissements scolaires français à Casablanca ». 

 Il regarde les murs hérissés de pics des écoles françaises au Maroc comme une nouvelle frontière, érigée par la France, et parallèle à celle maintenue, à l’intérieur de la France elle-même qui sépare les franco-français des populations étrangères ou d’origine étrangère. « Tout se passe comme si la France, en exportant son institution scolaire à Casablanca, reproduisait une distance sociale qui symbolise une frontière intérieure dans la ville », explique Sylvain Beck. Le chercheur a choisi le mot de frontière, parce qu’il voit dans ces écoles une façon pour la France de sélectionner ses futurs immigrés. « Cette frontière par l'enseignement scolaire ne forme-t-elle pas implicitement une "immigration choisie" ? », interroge l’auteur. 

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