Sous
la pression nationale et internationale, le Makhzen se trouve dans de
mauvais draps, et sa réputation devenue, déjà légendaire dans les
violations des droits les plus élémentaires, de plus en plus ternie.
Pour
s'en sortir, il cherche la soumission et la rédemption de Ali Anouzla.
C'est-à-dire que ce journaliste (certainement torturé physiquement ou
psychologiquement!), en liquidant le site Lakome, il signifiera devant
les chancelleries, devant l'opinion et devant le Makhzen, qu'il renie
tout de ses activités journalistiques, comme s'il reniait une maladie
honteuse (les critiques acerbes qu'il adressait au chef de l’État et aux
apprentis sorciers en politique... ses analyses si fines et
intelligentes de la politique politicienne dans ce pays), et qu'il
demande dans la foulée des évènements un "pardon" non dit.
Et
ce "pardon" silencieux, aura le sens de sa culpabilité recherchée
sordidement par le Makhzen. Demander "pardon" à travers la fermeture du
Site Lakome, devient le signe suprême de sa culpabilité. Ainsi il sera
jeté sur la place publique en tant que pestiféré et paria... Mais le roi
prédateur viendrait à sa rescousse, quand même, et le gracierait. Telle
me semble la tactique du Makhzen pour sortir de ce pétrins ridicule qui
le met au ban des sociétés modernes et démocratiques.
C'est,
par ailleurs, ainsi que le Makhzen brise les intellectuels les plus
brillants, lorsqu'ils se laissent succomber dans les rouages
machiavéliques des prédateurs qui pillent le pays et qui n'ont aucun
projet pour pacifier, pour dialoguer, pour édifier... Régime spécialiste
du bricolage, du mensonge et de la mauvaise foi!
Nous sommes très loin de l’État de Droit !
Mohammed Belmaïzi
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