- Ecrit par Lakome, 24/9/2013
Washington suit de près le cas du directeur de Lakome arabophone et «conseille vivement» aux autorités marocaines de traiter le cas de Ali Anouzla de manière équitable et transparente, conformément à la loi marocaine et aux obligations internationales du Maroc.
«Nous suivons de près l'affaire du journaliste arrêté Ali Anouzla», a annoncé ce mardi à Lakome une source autorisée au sein du Département d'Etat américain, qui rappelle qu'aucune charge n'est encore retenue contre le directeur de Lakome arabophone.
Washington attend désormais de voir comment le dossier va évoluer. «Nous conseillons vivement aux autorités marocaines de traiter l'affaire de M. Anouzla de manière équitable et transparente, conformément à la loi marocaine et aux obligations internationales et procédures régulières du Maroc».
Rappelons que Freedom House et Human Rights Watch, les deux organisations américaines de défense des droits de l'homme les plus importantes, ont dénoncé l'arrestation d'Ali Anouzla et demandé sa libération immédiate. Amnesty international a de son côté lancé une de ses "actions urgentes" en soutien à Ali Anouzla.
Le 17 septembre dernier, Lakome arabophone dont il est le directeur, avait publié un article expliquant que le groupe terroriste Aqmi, à travers le média Al-Andalus, venait de diffuser sur internet une vidéo de propagande appelant au jihad au Maroc et attaquant Mohammed VI. Le texte était accompagné d'un lien renvoyant vers le blog d'El Pais du journaliste Ignacio Cembrero, qui contenait un enregistrement de la vidéo d'Aqmi.
Le ministère de la Justice avait annoncé mardi dernier le dépôt à venir d'une plainte à Madrid contre le journal El Pais pour avoir publié l'enregistrement de la vidéo. Mais une semaine plus tard aucune plainte ne semblait avoir encore été déposée en Espagne.
Actualisation : la déclaration du Département d'Etat américain a été donnée avant l'annonce mardi soir par le procureur général des chefs d'accusations retenus contre le journaliste Ali Anouzla.
http://fr.lakome.com/index.php/maroc/1399-le-departement-d-etat-americain-reagit-a-l-arrestation-d-ali-anouzla
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AIDE MILITAIRE AMÉRICAINE AU MAROC
Ce qui doit davantage compromettre l'octroi de toute aide financière militaire au Maroc subordonné au respect des droits de l'homme au Sahara occidental stipule une loi adoptée par le Congrès au mois de décembre 2011. Le département d'Etat doit «soumettre un rapport aux comités d'affectation des crédits relevant de la Chambre des représentants et du Sénat sur les mesures prises par le gouvernement marocain en matière de respect des droits des personnes d'exprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et l'avenir du Sahara occidental» et «élaborer un rapport sur la situation des droits de l'homme des Sahraouis» exige-t-elle.
Que dit le rapport élaboré par les services du patron de la diplomatie américaine? Les manifestations en faveur de l'indépendance du Sahara occidental continuent d'entraîner des restrictions excessives et continues, «particulièrement sur le droit de réunion pacifique et la publication de tout plaidoyer pour l'indépendance ou pour un référendum qui inclurait l'indépendance comme option», indique le quotidien indépendant marocain Lakome qui affirme détenir une copie de ce document. Le Congrès ne se limite pas qu'à cette condition uniquement. Il soumet aussi cette aide financière militaire au Maroc au «droit d'accès au Sahara occidental, sans aucune entrave, des organisations des droits de l'homme, des journalistes et des représentants des gouvernements étrangers». Concernant ce point précis, le département de John Kerry, souligne que le ministère marocain de la Communication soumet les journalistes étrangers à l'obtention d'une autorisation avant de pouvoir rencontrer les associations qui militent en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. «Le Royaume du Maroc, cependant, refuse l'entrée ou expulse les individus quand il estime qu'ils utilisent le journalisme comme couverture pour faire de l'activisme», indique le rapport US qui sonne déjà comme un autre revers infligé au Makhzen.
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AIDE MILITAIRE AMÉRICAINE AU MAROC
Mohammed VI à la barre
Par
L'octroi
de toute aide financière militaire au Maroc est subordonné au respect
des droits de l'homme au Sahara occidental stipule une loi adoptée par
le Congrès au mois de décembre 2011.
Le verdict est tombé. Dans
un rapport adressé au Congrès US, le département d'Etat américain
dénonce les violations des droits de l'homme exercées par les forces de
répression marocaines contre les populations sahraouies et dresse un
sévère réquisitoire de la politique menée par Rabat dans les territoires
occupés. Le Congrès tiendra-t-il compte de ce texte que vient de lui
transmettre le secrétaire d'Etat américain John Kerry? Très
sourcilleuses en ce qui concerne la question du respect des droits de
l'homme, il n'y a en principe aucune raison pour que les institutions
américaines fassent exception dans ce cas précis. Et si l'on se fie aux
remarques du successeur d'Hillary Clinton on peut affirmer que Mohammed
VI aura raté son examen de passage. Une condamnation sans appel car le
document élaboré par le département américain repose essentiellement sur
les rapports du représentant personnel du SG de l'ONU Ban Ki-moon
Christopher Ross, du patron des Casques bleus, le Français Hervé
Ladsous, et surtout du rapporteur spécial de l'ONU contre la torture,
l'Argentin Juan Mendez qui avait déclaré qu' «il ne devrait pas être
surprenant que des actes équivalant à la torture soient commis à
l'occasion d'événements particulièrement intenses, tels que les grandes
manifestations...» à la fin de la mission qu'il avait effectuée au Maroc
et au Sahara occidental entre les 15 et 22 septembre 2012. Ce qui doit davantage compromettre l'octroi de toute aide financière militaire au Maroc subordonné au respect des droits de l'homme au Sahara occidental stipule une loi adoptée par le Congrès au mois de décembre 2011. Le département d'Etat doit «soumettre un rapport aux comités d'affectation des crédits relevant de la Chambre des représentants et du Sénat sur les mesures prises par le gouvernement marocain en matière de respect des droits des personnes d'exprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et l'avenir du Sahara occidental» et «élaborer un rapport sur la situation des droits de l'homme des Sahraouis» exige-t-elle.
Que dit le rapport élaboré par les services du patron de la diplomatie américaine? Les manifestations en faveur de l'indépendance du Sahara occidental continuent d'entraîner des restrictions excessives et continues, «particulièrement sur le droit de réunion pacifique et la publication de tout plaidoyer pour l'indépendance ou pour un référendum qui inclurait l'indépendance comme option», indique le quotidien indépendant marocain Lakome qui affirme détenir une copie de ce document. Le Congrès ne se limite pas qu'à cette condition uniquement. Il soumet aussi cette aide financière militaire au Maroc au «droit d'accès au Sahara occidental, sans aucune entrave, des organisations des droits de l'homme, des journalistes et des représentants des gouvernements étrangers». Concernant ce point précis, le département de John Kerry, souligne que le ministère marocain de la Communication soumet les journalistes étrangers à l'obtention d'une autorisation avant de pouvoir rencontrer les associations qui militent en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. «Le Royaume du Maroc, cependant, refuse l'entrée ou expulse les individus quand il estime qu'ils utilisent le journalisme comme couverture pour faire de l'activisme», indique le rapport US qui sonne déjà comme un autre revers infligé au Makhzen.
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