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samedi 28 septembre 2013

Affaire Ali Anouzla. Des charges surréalistes retenues contre le journaliste

Actualité marocaine



Ali Anouzla est présenté mardi soir devant un juge d'instruction. Les charges finalement retenues contre lui sont surréalistes : aide volontaire à la commission d'actes terroristes, assistance matérielle et apologie de crimes terroristes.

Le directeur de Lakome arabophone, Ali Anouzla, a été présenté devant un juge d'instruction mardi soir, après une semaine de garde à vue dans les locaux de la BNPJ à Casablanca.
Les chefs d'accusation retenus sont surréalistes : apologie du terrorisme, incitation à l'exécution d'actes terroristes et assistance matérielle.
Ali Anouzla passera ce soir sa première nuit à la prison de Salé.
Le 17 septembre dernier, Lakome arabophone dont il est le directeur, avait publié un article expliquant que le groupe terroriste Aqmi, à travers le média Al-Andalus, venait de diffuser sur internet une vidéo de propagande appelant au jihad au Maroc. Le texte était accompagné d'un lien renvoyant vers le blog d'El Pais du journaliste Ignacio Cembrero, qui contenait un enregistrement de la vidéo d'Aqmi.
Le ministère de la Justice avait annoncé mardi dernier le dépôt à venir d'une plainte à Madrid contre le journal El Pais pour avoir publié l'enregistrement de la vidéo. Mais une semaine plus tard aucune plainte ne semblait avoir encore été déposée en Espagne.

Communiqué du procureur général 

.http://fr.lakome.com/index.php/maroc/1401-affaire-ali-anouzla-des-charges-surrealistes-retenues-contre-le-journaliste
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Recours à la loi antiterroriste :Mustapha Hasnaoui et Ali Anouzla : même sort ?

Yabiladi

Ali Anouzla, directeur du site d'information Lakome, détenu depuis mardi 17 septembre, suite à la publication d'une vidéo de l'AQMI. /DR
Ali Anouzla, directeur du site d'information Lakome,  /DR Agrandir

Juger des journalistes en ayant recours à la loi antiterroriste devient fréquent au Maroc. Après le cas du journaliste d'Assabil, Mustafa Hasnaoui, condamné à quatre ans de prison suite à un “reportage sur les réfugiés syriens et sur des jihadistes”, on évoque ces derniers temps l'éventualité qu'Ali Anouzla, directeur du site Lakome, soit condamné dans le cadre de cette même loi. Lundi, deux comités de soutiens aux deux journalistes ont rompu le silence.


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Un comité de soutien a réclamé lundi la “libération” d'un journaliste Mustafa Hasnaoui, récemment condamné à quatre ans de prison dans le cadre de la loi antiterroriste, à la suite d'un “reportage sur les réfugiés syriens et sur des jihadistes”.
Mustafa Hasnaoui, qui travaille pour le bimensuel Assabil, une publication pro-salafiste, a été arrêté en mai à son retour d'un séjour en Turquie. Il a été condamné le 11 juillet par un tribunal de Salé, près de Rabat, et son procès en appel est prévu le 14 octobre.
Hasnaoui avait “refusé de collaborer”
Lundi? lors d'une conférence de presse à Rabat dans les locaux du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), son comité de soutien a clamé son innocence et réclamé sa libération.
M. Hasnaoui s'est rendu en Turquie pour “effectuer un reportage dans la région frontalière avec la Syrie sur les réfugiés ainsi que sur les jihadistes marocains”, a affirmé ce comité dans un communiqué lu devant la presse.
À son retour, il a été arrêté et “a refusé de collaborer avec certains services de renseignement”, au nom du secret des sources, ajoute le communiqué.
Dans une lettre datée de début septembre, remise lors de ce point de presse, le journaliste dénonce un “harcèlement des autorités” et une “atteinte à (sa) liberté d'expression”.
Interrogé par l'AFP, un responsable du ministère de la Justice a indiqué “ne pas être au courant” de cette affaire. “La justice est indépendante et nous ne commentons pas son travail”, a-t-il ajouté.

Comité national pour la liberté d'Ali Anouzla
Mohamed Zahari, président de la Ligue marocaine des droits
Fatima Al Ifriki, journaliste et chroniqueuse, a été élue lundi soir coordinatrice du “Comité national pour la liberté d'Ali Anouzla”. /DR
Fatima Al Ifriki, journaliste et chroniqueuse, coordinatrice
 du “Comité national pour la liberté d'Ali Anouzla”. /
de l'Homme (LMDH), a de son côté évoqué des “similitudes avec le cas d'Ali Anouzla”, arrêté mardi 17 septembre, et qui pourrait être poursuivi dans le cadre de la même loi antiterroriste.
Directeur de la version arabophone de Lakome, Ali Anouzla a été interpellé pour avoir publié un lien vers une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le Maroc. Il est en garde à vue depuis.
Lundi soir, un autre comité national de solidarité avec Ali Anouzla a été constitué, suite à une réunion au Club des avocats à Rabat. Les membres de ce comité ont élu Fatima Al Ifriki, journaliste, écrivaine, ancienne animatrice sur Al Oula et chroniqueuse à Akhbar Al Yaoum, au poste de coordinatrice de ce comité.
Le désormais “Comité national pour la liberté d'Ali Anouzla” comprend, outre le comité de défense, des personnalités et des militants actifs à l'intérieur comme à l'extérieur du Royaume.
Y. B. avec AFP 


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