Par Mohammed Jaabouk, 26/9/2013
Sahara : L’Etat négocie avec les Ait Oussa pour éviter un remake du camp de Gdim Izik
Visiblement, l’Etat ne souhaite pas voir un remake du camp Gdim Izik à Assa. Pour éviter un tel scénario, des négociations sont en cours avec les représentants de la tribu des Ait Oussa.
Hier dans la soirée à Assa, des affrontements ont été signalés entre les forces de l’ordre et des jeunes, causant des blessés dans les deux camps. Ce matin, c’est un calme précaire qui prévaut dans la ville, offrant, ainsi, une chance au dialogue en vue de mettre un terme à cette crise. Une source au Sahara confirme dans des déclarations à Yabiladi que « les représentants de la tribu Ait Oussa sont en négociations avec le wali de Guelmim et le colonel de la gendarmerie », précisant au passage que « le gouverneur d’Assa, Brahim Bouzid, issu d’une grande famille sahraouie, n’y a pas été invité ».
Il s’agit là de la première concession des autorités aux revendications des habitants qui demandent son limogeage. Est-ce là le prélude à son départ ? Notre source croit qu'il est déjà sur la touche, affirmant que « depuis mardi, c’est la wilaya de la région de Guelmim qui, désormais, supervise les affaires d’Assa ».
Des similitudes avec Gdim Izik de Laâyoune
« Le gouverneur Bouzid a eu le tort de ne pas anticiper les conséquences de l’installation du campement de fortune à Tizimy. Il a, d’abord, laissé faire et ensuite il a eu recours à la force pour démanteler les tentes avec les graves dégâts que l’on sait. Le cas de ce gouverneur est identique à celui à l’ancien wali de Laâyoune, Ahmed Guelmous, lors des événements de Gdim Izik d'octobre à novembre 2010 », indique la même source. Un usage de la force vivement condamné par les sections locales du PJD et du syndicat de Chabat, l’UGTM, et par l’AMDH.
Visiblement, les négociateurs des Ait Oussa sont dans une position confortable. Ils demandent à l’Etat de les dédommager des pertes qu’ils ont subies lors des derniers jours de tension à Assa. « Sans aucun doute, ils auront gain de cause. L’Etat ne peut en aucun négliger la tribu des Ait Oussa. Elle compte environ 13.000 martyres dans les guerres contre la colonisation espagnole et les troupes du Polisario. C’est une entité qui compte, aujourd’hui, plus de 10.000 soldats dans les FAR. C’est dire son importance pour l’Etat au Sahara ».
Par ailleurs, le décès, lundi, dans des conditions non-encore élucidées, de l’étudiant Rachid Echine, a contraint le CNDH de dépêcher une commission en vue de mener des investigations sur place, présidée par Jamila Sayouri, membre du conseil, et composée de représentants des sections régionales de Guelmim, Tan Tan et deux conseillers du président.
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