Par Gérard Selys, 23/9/2013
Le taux de chômage était passé de
8,8% à 44% en cinq ans. Les capacités de production de l’industrie
n’étaient utilisées qu’à 41%. Les ouvriers qui n’étaient pas
licenciés devaient travailler jusqu’à 14 heures par jour. Le
rendement par ouvrier et par heure augmenta de 16%. Les salaires réels
nets diminuent de 36% dans le même temps. Les industriels et
banquiers obtiennent 1,37 milliards de réduction d’impôt mais les
impôts indirects sur les produits de première nécessité augmentent de
deux milliards. Le parlement vote la suppression ou la
diminution des allocations de chômage pour 1,2 millions de chômeurs.
Le gouvernement fait de « l’assainissement des finances publiques » son
objectif principal. Une « taxe
d’urgence » de 4% est prélevée sur les salaires des fonctionnaires
et des employés. L’assurance maladie est amputée de 300 millions.
Certaines taxes sur les produits de base sont relevées de
600%. Un an plus tard une ordonnance diminue les salaires de 10 à
15%, impose l’annulation des conventions collectives, supprime le droit
de grève, instaure la diminution des allocations et
l’augmentation des cotisations sociales et proclame l’état
d’exception. Hitler remporte les élections législatives en mars.
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