Ce blog participe au Blackout Internet de plusieurs sites d’infos et de blogs marocains, réclamant la libération d’Ali Anouzla.
Cher Ali,
C’est votre dixième nuit en prison. Ce que tout le monde redoutait depuis un certain moment déjà arriva. Nous y malheureusement voilà !
Votre tort, votre seul tort est d’être journaliste farouchement indépendant dans un pays caractérisé par le déni de la libre pensée et l’absence de libertés. votre seul tort est d’avoir fait votre travail de journaliste d’investigation (Daniel Gate) et d’éditorialiste sans compromission (absences du roi, Sahara, constitution octroyée,…) . Et c’en est trop pour un pouvoir qui ne supporte aucun contre-pouvoir.
Vous êtes depuis des années, l’un des éditorialistes les plus pertinents, les plus écoutés. Un indispensable dérangeur public s’il en est. Sur internet, vous êtes un pionnier qui a contribué à pousser la liberté d'expression le plus loin possible. Vous avez déminé le terrain pour beaucoup d’autres et vous avez fait des émules.
Journaliste chevronné, vous connaissez comme vos confrères, le principal risque de la profession : cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de chaque journaliste, qui menace de tomber à tout instant et qui joue le rôle d’un autorégulateur de la profession. Vous savez en tant que journaliste indépendant que votre vie peut basculer, du jour au lendemain, au bon vouloir d’un arbitraire judiciaire bien rôdé. Vous savez surtout qu’à tout moment vous risquez d’être interpellé, mis en détention et qu’on retrouvera laborieusement des chefs d’inculpation ridicules et des enquêteurs pour faire de vous un coupable, sinon un monstre, et un procureur qui enfoncera le clou pour vous maintenir en détention et tenir une parodie de procès. Ah si seulement on pourrait s’assurer contre ces risques-là.
Avec courage vous avez choisi d’assumer ces risques et faire votre métier de journaliste et d’éditorialiste sans haine ni crainte ni concession. Ce n'est pas si fréquent ! Avec honnêteté et forte conviction, parce que c’est ce qui vous caractériser le plus.
On savait que la justice de vengeance finira par s’intéresser à votre cas. Printemps arabe ou pas, c’est toujours comme ça, c’est dans l’adn du pouvoir. On le savait, mais ça fait un choc, quand ça devient réalité. Les chefs d’inculpation sont si lourds (apologie de terrorisme, assistance à des terroristes) qu’on se demande si la machine judiciaire n’a pas carrément perdu la tête et sombré dans la folie. Car les poursuites surréalistes dont vous faites objet constituent de la part du pouvoir la plus grave atteinte à la liberté d’expression numérique depuis qu’Internet existe au Maroc. Cet acharnement judiciaire, ces incroyables chefs d’inculpation relèvent à eux seuls d’un terrorisme d’Etat qui, au-delà de votre cas personnel, vise à terroriser à intimider et à contenir tous ceux qui oseraient contrevenir les lignes rouges héritées du temps de Hassan II déjà.
C’est votre dixième nuit en prison. Ce que tout le monde redoutait depuis un certain moment déjà arriva. Nous y malheureusement voilà !
Votre tort, votre seul tort est d’être journaliste farouchement indépendant dans un pays caractérisé par le déni de la libre pensée et l’absence de libertés. votre seul tort est d’avoir fait votre travail de journaliste d’investigation (Daniel Gate) et d’éditorialiste sans compromission (absences du roi, Sahara, constitution octroyée,…) . Et c’en est trop pour un pouvoir qui ne supporte aucun contre-pouvoir.
Vous êtes depuis des années, l’un des éditorialistes les plus pertinents, les plus écoutés. Un indispensable dérangeur public s’il en est. Sur internet, vous êtes un pionnier qui a contribué à pousser la liberté d'expression le plus loin possible. Vous avez déminé le terrain pour beaucoup d’autres et vous avez fait des émules.
Journaliste chevronné, vous connaissez comme vos confrères, le principal risque de la profession : cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de chaque journaliste, qui menace de tomber à tout instant et qui joue le rôle d’un autorégulateur de la profession. Vous savez en tant que journaliste indépendant que votre vie peut basculer, du jour au lendemain, au bon vouloir d’un arbitraire judiciaire bien rôdé. Vous savez surtout qu’à tout moment vous risquez d’être interpellé, mis en détention et qu’on retrouvera laborieusement des chefs d’inculpation ridicules et des enquêteurs pour faire de vous un coupable, sinon un monstre, et un procureur qui enfoncera le clou pour vous maintenir en détention et tenir une parodie de procès. Ah si seulement on pourrait s’assurer contre ces risques-là.
Avec courage vous avez choisi d’assumer ces risques et faire votre métier de journaliste et d’éditorialiste sans haine ni crainte ni concession. Ce n'est pas si fréquent ! Avec honnêteté et forte conviction, parce que c’est ce qui vous caractériser le plus.
On savait que la justice de vengeance finira par s’intéresser à votre cas. Printemps arabe ou pas, c’est toujours comme ça, c’est dans l’adn du pouvoir. On le savait, mais ça fait un choc, quand ça devient réalité. Les chefs d’inculpation sont si lourds (apologie de terrorisme, assistance à des terroristes) qu’on se demande si la machine judiciaire n’a pas carrément perdu la tête et sombré dans la folie. Car les poursuites surréalistes dont vous faites objet constituent de la part du pouvoir la plus grave atteinte à la liberté d’expression numérique depuis qu’Internet existe au Maroc. Cet acharnement judiciaire, ces incroyables chefs d’inculpation relèvent à eux seuls d’un terrorisme d’Etat qui, au-delà de votre cas personnel, vise à terroriser à intimider et à contenir tous ceux qui oseraient contrevenir les lignes rouges héritées du temps de Hassan II déjà.
Cher Ali,
L’élan de solidarité qui s’est soulevé dès votre interpellation, et qui prend forme de jour en jour, va au-delà des habituels militants, au-delà des générations et au-delà des frontières. C’est que vous avez contribué à former des consciences et à cultiver des libertés. Et rien, absolument rien, ne pourra arrêter cet élan. Jusqu’au jour, qu’on espère très proche, où l’on vous retrouvera dans la place qui vous sied : dans les locaux de votre site faisant votre travail de journaliste avec courage et dignité.
On ne vous lâchera pas !
L’élan de solidarité qui s’est soulevé dès votre interpellation, et qui prend forme de jour en jour, va au-delà des habituels militants, au-delà des générations et au-delà des frontières. C’est que vous avez contribué à former des consciences et à cultiver des libertés. Et rien, absolument rien, ne pourra arrêter cet élan. Jusqu’au jour, qu’on espère très proche, où l’on vous retrouvera dans la place qui vous sied : dans les locaux de votre site faisant votre travail de journaliste avec courage et dignité.
On ne vous lâchera pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire