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vendredi 20 septembre 2013

Au lieu de le défendre, le syndicat de la presse s’en prend au journaliste Ali Anouzla

Par Badr Soundouss, 18/9/2013
 

Younes Mjahed (Photo DR)Younes Mjahed (Photo DR)

L’un des rares syndicats de journalistes au monde à s’en prendre à ceux qu’il devrait pourtant défendre est le marocain SNPM (Syndicat national de la presse marocaine).
Ce drôle de syndicat a été créé par les partis politiques marocains qui y ont placé à sa tête, et en alternance, leurs militants (quand c’est un membre de l’Istiqlal qui doit le diriger, son second doit être obligatoirement un militant de l’Union socialiste des forces populaires, USFP, et vice-versa).
Ce syndicat est actuellement dirigé par Younes Mjahed, un militant de l’USFP, ancien prisonnier politique membre d’un groupuscule marxiste qui a demandé et obtenu la grace de Hassan II après avoir viré sa cuti et abandonné ses anciens camarades. Mjahed a été dénoncé par la presse tunisienne pour avoir participé à « un putsch contre le congrès du syndicat des journalistes Tunisiens (SNJT), en août «  2009, selon Radio Kalima.
Le second de Mjahed est, comme par hasard, Abdellah Bakkali, un député de l’Istiqlal qui ne dit jamais non à la castagne et à la bagarre de rue.
C’est tout dire sur l’indépendance de ce machin et l’exemple qu’il devrait donner aux journalistes en matière d’éthique et de bonne tenue face à l’adversité.
Le SNPM a été à l’avant-garde des campagnes du Makhzen contre les journalistes qui dérangent. Voir le cas récent du correspondant de l’AFP à Rabat, Omar Brouksi, malmené par ce syndicat pour uniquement faire son travail d’information…
C’est donc tout à fait dans l’ordre des choses que ce syndicat partisan vient d’enfoncer le journaliste Ali Anouzla, se faisant ainsi l’écho du Makhzen. Dans un communiqué tout à fait déplace, le SNPM  a fait savoir qu’il désavouait Anouzla, arrêté et incarcéré suite à la diffusion par son site Lakome d’une vidéo d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
« La liberté de la presse doit être exercée dans le respect de la déontologie de la profession », et doit s’abstenir de publier « tout contenu incitant à la violence, au terrorisme ou au crime », affirme le SNPM.
Depuis qu’on sait, grâce à l’ancien dirigeant des jeunesses de l’USFP, Mohammed Hafid, que le secrétaire général du SNPM, Younes Mjahed, publie sous un nom d’emprunt des articles injurieux et diffamatoires contre les journalistes indépendants dans Al Ittihad Al Ichtiraki, l’organe officiel de l’USFP, on peut comprendre les éructations de ce syndicat.

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