by diaspora sarahui, 19/9/2013
Tous les gestes du roi Mohamed VI sont dictés par la situation au Sahara Occidental.
Le roi du Maroc, Mohamed VI, se trouve aujourd'hui à Bamako pour
assister à l'investiture du président Keïta aux côtés des présidents
Idriss Déby Itno du Tchad, Mahamadou Issoufou du Niger, Denis Sassou
Nguesso du Congo, Moncef Marzouki de la Tunisie, Alassane Ouattara de la
Côte d'Ivoire, Goodluck Jonathan du Nigeria, Blaise Compaoré du
Burkina, Macky Sall du Sénégal, Mohamed Ould Abdel Aziz de la
Mauritanie, Alpha Condé de la Guinée, Thomas Boni Yayi du Bénin, Ali
Bongo Ondimba du Gabon et Jacob Zuma d'Afrique du Sud.
Selon Mohamed Touati, journaliste à L'Expression, "le Maroc tentera de
rallier les nouveaux maîtres de Bamako aux thèses marocaines en ce qui
concerne le conflit du Sahara occidental". Rien n'est moins exacte. Le
roi Mohamed VI est bien conscient que sur ce terrain-là n'a rien à
gagner. Le Mali n'a jamais osé contrarier l'Algérie dans le conflit du
Sahara Occidental. Les seuls soutiens à la politique expansionniste du
Maroc sont directement sortis de l'imagination de Serge Daniel,
correspondant de l'AFP à Bamako dont la plume a été achetée par l'argent
de Rabat.
La présence du roi marocain à Bamako est en réalité un geste
d'allégeance envers la France dont le président, François Hollande, est
la vedette dans un acte d'investiture boudé par les dirigeants occidentaux
et africains. Seuls les pays de la CEDEAO, qui se cachent derrière la
France pour se protéger de la mouvance terroriste, y font présence.
Tous les gestes du roi Mohamed VI sont guidés par le diktats de la
situation dans le conflit du Sahara Occidental où la position de la
France joue un rôle fondamental. Position que le président Hollande veut
basculer vers un équilibre des relations avec le Maroc et l'Algérie
dans le but de mettre fin à un conflit qui n'a que trop duré et qui
constitue une barrière face aux intérêts de la France en Algérie.
Après la déclaration de soutien du Maroc à une intervention militaire en
Syrie, Mohamed VI profite de l'absence de responsables d'Alger dans cet
acte pour faire un clin d’œil au président français dans un moment où l’Élisée doit gérer une situation délicate dans un Mali où pauvreté, sécurité et corruption règnent en maître. A cela s'ajoute, la situation
des casques bleus onusiens dont 160 soldats tchadiens de la MINUSMA ont
déserté lundi 16 septembre le camp militaire d'Amachach, près de
Tessalit.
http://diasporasaharaui.blogspot.fr/2013/09/accule-au-sahara-occidental-le-maroc.html?spref=fb
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Par Danyel Dubreuil, Survie, 18/9/2013
François Hollande se rendra ce jeudi 19 septembre à Bamako pour l’investiture du Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Ce voyage permettra de montrer à l’opinion publique française que le président français, « intraitable », a obtenu le rétablissement de la démocratie formelle au Mali.
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Par Danyel Dubreuil, Survie, 18/9/2013
Déplacement de François Hollande à Bamako : la guerre et après ?
COMMUNIQUE
François Hollande se rendra ce jeudi 19 septembre à Bamako pour l’investiture du Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Ce voyage permettra de montrer à l’opinion publique française que le président français, « intraitable », a obtenu le rétablissement de la démocratie formelle au Mali.
La boucle sera bouclée, les projecteurs vont changer de direction, alors que
les Maliens et les Maliennes continueront à se confronter à un grand nombre de
problèmes chroniques mais aussi consécutifs à l’intervention française, parmi
lesquels :
le mirage d’une relance dans l’intérêt des Maliens : le Plan de relance du Mali acté lors de la conférence des donateurs de Bruxelles en mai 2012 se base sur une politique néolibérale imposée par les bailleurs de fonds (promotion des investissements miniers, biocarburants, …), et sur une logique de dépendance via l’aide au développement. Par ailleurs, les intérêts français vont grandement bénéficier des marchés maliens, comme l’indiquait clairement la primature malienne à l’occasion de la venue d’une délégation du Medef à Bamako : "Quoi de plus naturel qu’après l’intervention héroïque des soldats français, ce soit les industriels du même pays qui accourent"
la mise sous tutelle militaire du Mali et la militarisation de la région vont être durables, avec à terme 12600 soldats mobilisés dans la mission onusienne Minusma largement sous contrôle française [1] et 3200 militaires français toujours présents dans le cadre de missions hors de tout contrôle malien ou onusien et visant à perdurer.
L’incertitude sur la souveraineté de l’Etat malien sur le Nord (en particulier la ville de Kidal) dans un contexte où la France a une relation trouble avec le MNLA et contrôle militairement cette partie du pays – sans dévoiler ses buts quant au statut du Nord.
Autant d’éléments analysés dans l’ouvrage de Survie sorti le 22 août 2013, intitulé La France en guerre au Mali, enjeux et zones d’ombre (ed tribord, 2013 - 7euros)
le mirage d’une relance dans l’intérêt des Maliens : le Plan de relance du Mali acté lors de la conférence des donateurs de Bruxelles en mai 2012 se base sur une politique néolibérale imposée par les bailleurs de fonds (promotion des investissements miniers, biocarburants, …), et sur une logique de dépendance via l’aide au développement. Par ailleurs, les intérêts français vont grandement bénéficier des marchés maliens, comme l’indiquait clairement la primature malienne à l’occasion de la venue d’une délégation du Medef à Bamako : "Quoi de plus naturel qu’après l’intervention héroïque des soldats français, ce soit les industriels du même pays qui accourent"
la mise sous tutelle militaire du Mali et la militarisation de la région vont être durables, avec à terme 12600 soldats mobilisés dans la mission onusienne Minusma largement sous contrôle française [1] et 3200 militaires français toujours présents dans le cadre de missions hors de tout contrôle malien ou onusien et visant à perdurer.
L’incertitude sur la souveraineté de l’Etat malien sur le Nord (en particulier la ville de Kidal) dans un contexte où la France a une relation trouble avec le MNLA et contrôle militairement cette partie du pays – sans dévoiler ses buts quant au statut du Nord.
Autant d’éléments analysés dans l’ouvrage de Survie sorti le 22 août 2013, intitulé La France en guerre au Mali, enjeux et zones d’ombre (ed tribord, 2013 - 7euros)
[1] Ainsi, le chef de la mission, un général
rwandais a principalement un rôle de représentation tandis que son état-major
est dirigé par un Français et qu’une quinzaine d’autres militaires français en
font partie.
Voir http://survie.org/billets-d-afrique...
Contact presse :
Danyel DUBREUIL
danyel.dubreuil@survie.org
01.44.61.03.25
06.52.21.15.61
Voir http://survie.org/billets-d-afrique...
Contact presse :
Danyel DUBREUIL
danyel.dubreuil@survie.org
01.44.61.03.25
06.52.21.15.61
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